2) Faire progresser fermement l'édification de nouvelles régions rurales socialistes en accordant la priorité à leur développement économique. Il faudra renforcer et améliorer le soutien à l'agriculture, à l'économie rurale et aux paysans, dans les domaines politique et financier, il faudra aussi augmenter les investissements dans ces domaines et promouvoir la restructuration de l'agriculture et de l'économie rurale. (1) Assurer le développement régulier des productions céréalières. On veillera au projet de développement d'une production à grande échelle de céréales de qualité et à la construction de centres nationaux de production de grains marchands. On affinera les politiques concernant les subventions directes aux cultivateurs de grains et les subventions générales pour l'acquisition de moyens de production agricoles. Il s'agit d'augmenter le montant des subventions accordées aux paysans pour la culture de bonnes variétés et l'acquisition de machines agricoles. Les prix d'achat minimum des variétés essentielles de céréales seront maintenus dans les principales régions productrices. Il faudra créer et améliorer le système d'alerte concernant la sécurité alimentaire et renforcer le contrôle et la régulation de la production de grains, de leur stockage, de leurs importations et exportations. (2) Développer activement l'agriculture moderne. Il faudra vulgariser activement les techniques agricoles avancées et les mieux adaptées, en améliorant les infrastructures de recherche scientifique agricole ainsi que les équipements techniques destinés à l'agriculture. On intensifiera la mise en place de centres de production de coton, d'oléagineux et de cultures sucrières ; on aidera les régions qui s'y prêtent à développer des zones d'élevage ; on poursuivra le projet de sélection des semences comme ceux du bétail, de la volaille et des produits aquatiques ; on poursuivra aussi le projet de protection de couverture végétale et les projets pilotes en matière d'agriculture moderne. On veillera à mettre en place un système d'inspection et d'examen pour assurer la stabilité et la qualité des produits agricoles, de même qu'un système de prévention des épizooties. Parallèlement, on encouragera la socialisation des services dans les régions rurales. (3) Continuer à améliorer les conditions de vie et de production dans les régions rurales. Pour ce faire, on entreprendra au plus vite la fertilisation des sols, on renforcera la construction d'ouvrages d'irrigation de petites et moyennes dimensions ; on s'appliquera à consolider les barrages présentant des risques ; on aidera les grandes zones irriguées à renouveler leurs systèmes d'économie d'eau et on aidera les régions du Centre à rendre plus performants leurs services de pompage des eaux de crues. On augmentera les investissements dans la construction de routes et d'infrastructures d'alimentation en eau, en gaz et en électricité dans les régions rurales, ce qui permettra de régler cette année le problème d'eau potable pour 32 millions de ruraux et d'augmenter de 5 millions le nombre de ménages ruraux utilisant le méthane. Cela permettra aussi d'assurer la réfection des routes dans les districts et cantons comme la construction de routes conduisant aux villages. Cela offrira en outre l'avantage de pouvoir mener à bien la rénovation des réseaux électriques dans les régions rurales de l'Ouest et du Centre et l'alimentation en électricité de régions encore non raccordées. (4) Développer rapidement les services publics dans les régions rurales où tous les frais de scolarité seront supprimés pendant toute la durée de l'enseignement obligatoire, et on continuera à fournir des manuels gratuits aux élèves issus de familles pauvres et à accorder des subventions aux pensionnaires. Le projet d'enseignement moderne à distance dans les écoles primaires et secondaires rurales sera achevé et il en ira de même pour le projet visant à généraliser l'enseignement obligatoire et à éliminer l'analphabétisme parmi les personnes jeunes et adultes dans les régions de l'Ouest. En outre, on poursuivra la construction d'internats ruraux et on entamera la rénovation des bâtiments abritant des collèges dans les régions rurales de l'Ouest et du Centre. En mettant l'accent sur la construction d'un réseau rural de services médicaux et sanitaires, centré sur les dispensaires au niveau des cantons et des bourgades, on élargira la couverture d'une mutualité médicale rurale de type nouveau. La construction d'établissements culturels polyvalents sera lancée dans les cantons et les bourgades et on poursuivra nos efforts pour étendre le réseau de radiodiffusion et de télévision jusqu'aux villages les plus reculés et organiser la projection de films dans les régions rurales. (5) Fournir aux paysans davantage de moyens d'augmenter leurs revenus. Pour ce faire, on donnera une impulsion considérable au développement des secteurs secondaire et tertiaire, des cultures industrielles de rapport élevé, de l'élevage et de la pisciculture dans les zones rurales. Parallèlement, on veillera à élever la fiabilité des produits agricoles, accroître le rapport du labourage, de l'élevage et de la sylviculture, promouvoir l'exploitation agricole à grande échelle et soutenir le développement des entreprises pilotes. Il faudra développer les organisations rurales de coopération économique et favoriser l'essor de l'économie dans les districts. On s'appliquera à fournir aux travailleurs ruraux une formation technique et professionnelle diversifiée en vue d'augmenter leurs chances de trouver un emploi et de créer leur propre entreprise. (6) Etablir des mécanismes permettant d'assurer l'accroissement soutenu des fonds affectés aux régions rurales. Pour ce faire, il faudra stimuler le regroupement des fonds d'aide à l'agriculture et adopter des mécanismes permettant d'aligner les programmes sur divers plans dans ce domaine et de coordonner les actions des différents départements gouvernementaux. Enfin, on devra aussi améliorer les modalités de gestion de ces fonds. 3) Veiller à l'économie d'énergie, à la réduction des rejets, à la protection de l'environnement et à l'utilisation à la fois économe et intensive des terres. Pour accomplir les objectifs définis dans le Résumé du programme du XIe quinquennat à propos de la réduction de 20% environ de la consommation d'énergie et de 10% des rejets par unité de PIB durant ces cinq ans, il faudra considérer comme étant d'une importance capitale l'économie d'énergie, la réduction des émissions de polluants et l'utilisation économe et intensive des terres de façon à accélérer la restructuration économique et la transformation du mode de croissance économique. Il s'agit de développer vigoureusement le secteur tertiaire et les industries à hautes technologies, d'encourager la refonte des industries traditionnelles grâce aux technologies avancées, d'orienter la fusion-acquisition d'entreprises, et d'accélérer, lorsqu'il s'agit d'industries à forte consommation d'énergie et hautement polluantes, le retrait du marché des unités de production vétustes et non conformes aux normes d'accès au marché, de manière à favoriser un développement intensif dans ces secteurs.
Parallèlement, nous devrons fournir de réels efforts dans les huit domaines suivants : (1) Traduire dans les faits les règles de responsabilité touchant les objectifs fixés. On veillera à la mise en œuvre d'un système de responsabilité concernant les objectifs définis dans le domaine de la réduction de la consommation d'énergie et de la quantité des rejets. Sur ce plan, on adoptera le plus rapidement possible un ensemble de normes statistiques à la fois scientifiques et uniformisées et on instaurera au plus vite un système de contrôle qui devra être, lui aussi, à la fois scientifique et uniformisé. On rendra plus performant le système d'évaluation et d'examen des résultats obtenus dans ce domaine. (2) Renforcer prioritairement les secteurs clés. Dans les secteurs prioritaires (sidérurgie, production de métaux non ferreux, électricité, industrie pétrolière et pétrochimique, industrie chimique, matériaux de construction, etc.), en ayant recours aux fonds fournis par les finances centrales et locales, on mettra en œuvre simultanément les dix ouvrages prioritaires conformes aux normes requises en matière d'économie d'énergie. Parmi celles-ci on peut citer la transformation des chaudières industrielles (fours industriels) au charbon dont l'efficacité énergétique est faible, le développement de centrales à production combinée de chaleur et d'électricité, les récupérations de la chaleur et de la pression, l'économie de pétrole et la recherche de ses substituts, et l'installation d'éclairage “vert”. On renforcera le contrôle sur la consommation d'énergie des entreprises pilotes qui exigent une consommation annuelle d'énergie de plus de dix mille TEC, et l'on poursuivra les opérations touchant un millier d'entreprises grandes consommatrices d'énergie de façon à ce qu'elles parviennent à réaliser des économies substantielles dans ce domaine. Conjointement, on veillera à l'audit énergétique et, s'agissant des secteurs à haute consommation d'énergie, on intensifiera la recherche scientifique et on vulgarisera ses applications, en particulier une série de technologies clés permettant une forte réduction de la consommation d'énergie et possédant un fort potentiel. (3) Exercer un contrôle sévère à la source. On appliquera un régime d'évaluation et de contrôle des projets d'investissements en immobilisations en se conformant aux normes de consommation d'énergie comme condition obligatoire pour l'approbation, l'homologation et la mise en chantier de ces projets. On continuera d'imposer aux produits consommateurs d'énergie une norme d'efficacité énergétique minimale, et on établira et on appliquera les normes relatives à la consommation d'énergie concernant ces produits. On mettra en place un système de quotas de consommation d'énergie applicables aux bâtiments publics et on élargira le champ d'application des labels obligatoires d'efficacité énergétique. Il faudra améliorer la régulation de la production d'électricité en menant à bien, dans les plus brefs délais, des opérations visant à “remplacer les groupes électrogènes de petites dimensions par de plus grands”. Cette année, on arrêtera une série de groupes électrogènes thermiques de petites dimensions, dont la puissance totale équivaut à 10 millions de kW. Toutes les nouvelles centrales thermiques devront être équipées d'installations de désulfuration. Quant aux centrales existantes, un programme de traitement des émissions de bioxyde de soufre sera adopté et appliqué. Par ailleurs, on procèdera à des essais de “franchising” en ce qui concerne la désulfuration des fumées émises. On s'efforcera d'éliminer 30 millions de tonnes de capacité de production de fonte et 35 millions de tonnes de celle d'acier. (4) Intensifier le soutien d'ordre politique. On définira des mesures politiques financières et fiscales favorables aux économies d'énergie, et les finances centrales créeront à cette fin un fonds spécial en vue de favoriser la généralisation des produits basse consommation, la réalisation de projets prioritaires de réduction de la consommation d'énergie ainsi que des démonstrations des technologies clés. Une politique de tarification différentielle de l'électricité et de l'eau continuera à être imposée aux secteurs grands consommateurs d'énergie et hautement polluants. On perfectionnera le régime de taxation concernant les émissions de matières polluantes. Le versement de la redevance pour le traitement des eaux usées sera généralisé dans toutes les agglomérations urbaines avant la fin de 2007 et on augmentera progressivement son niveau. Les taxes relatives au traitement des ordures ménagères seront appliquées dans les délais prévus dans toutes les municipalités. On majorera le prix de l'électricité produite par les centrales thermiques équipées d'installations de désulfuration, raccordées au réseau. Quant à celles qui auront arrêté le fonctionnement de leurs installations de désulfuration sans raison valable, elles ne pourront plus bénéficier de cette politique préférentielle et encouront des sanctions sévères. Il faudra adopter des mesures préférentielles en matière de tarification de l'électricité pour encourager la production d'électricité grâce aux récupérations de chaleur et de pression et à l'utilisation de stériles de houille comme des ordures ménagères. (5) Promouvoir le développement de l'économie de recyclage. Pour y arriver, on élaborera rapidement un programme national, on perfectionnera l'ensemble des critères d'évaluation et le système de statistique, et on procédera à des expériences types. En même temps, on veillera à utiliser les ressources de manière polyvalente et à poursuivre les expériences pilotes dans les domaines suivants : récupération et réutilisation des ressources renouvelables, récupération-recyclage des appareils électroménagers usés et remise en état des pièces détachées d'automobiles. (6) Renforcer la protection de l'environnement. Dans ce but, on généralisera la production propre, et on obligera les entreprises dont les émissions polluantes dépassent largement les normes à accepter une vérification obligatoire et à terminer à une date fixée leur refonte technologique. On poursuivra les efforts de dépollution des bassins et des régions riveraines importants du pays, à savoir les fleuves Huaihe, Haihe et Liaohe, les lacs Taihu, Chaohu et Dianchi, la mer Bohai, le fleuve Songhuajiang, le barrage-réservoir des Trois Gorges et la région d'amont et les régions riveraines de la ligne des systèmes d'adduction d'eau du Sud vers le Nord. On s'efforcera d'assurer l'alimentation des villes en eau potable, d'augmenter la capacité de traitement des eaux usées et des ordures ménagères et d'ordonner selon la loi la fermeture des évacuations directes des eaux usées dans les zones protégées fournissant de l'eau potable. On développera de façon intensive l'industrie environnementale. (7) Rendre plus rigoureux le contrôle et la supervision. Il faudra procéder à une vérification spéciale en matière d'économie d'énergie et de protection de l'environnement. Il sera également indispensable d'intensifier le contrôle et la supervision en ce qui concerne l'application des règles de responsabilité. Il s'agira aussi d'utiliser le label d'efficacité énergétique et on précisera les mesures à prendre permettant d'économiser les ressources d'énergie au sein des entreprises qui en sont grandes consommatrices. Parallèlement, les entreprises comme celles dont le fonctionnement entraîne une importante pollution seront surveillées en ligne. On renforcera le contrôle des installations de traitement des eaux usées et des ordures ménagères et celles de désulfuration dans les agglomérations urbaines. (8) Economiser les terrains et les utiliser de façon intensive. On appliquera de manière draconienne les règlements en vigueur sur la gestion foncière. Il faudra mettre à exécution un plan global et un plan annuel en ce qui concerne l'utilisation du sol. On devra renforcer le contrôle de l'augmentation des terrains constructibles et protéger les terres cultivées, en particulier les champs de culture de base, et interdire toute reconversion arbitraire de terres arables en terrains de construction. Il faudra respecter strictement les quotas d'utilisation de terrains pour la construction et les normes concernant les prix-plancher de cession de terrains à usage industriel, normaliser la gestion des recettes et des dépenses relatives à la cession de terrains et intégrer, dans le budget des instances locales, les recettes et dépenses dues à la cession des droits d'utilisation de terrains appartenant à l'Etat.
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