III. ASSURER UN DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
A LA FOIS SAIN ET RAPIDE
Pour bien accomplir les activités du gouvernement en 2007, il importera pour nous de mettre l'accent sur les points suivants :
1) Continuer à renforcer et à améliorer le contrôle macroéconomique
Nous poursuivrons une politique budgétaire prudente. En premier lieu, il s'agit de réduire le déficit budgétaire et le volume des emprunts publics à long terme destinés au développement des infrastructures. Ainsi, pour cette année, les finances centrales envisagent d'établir à 245 milliards de yuans leur déficit budgétaire (une diminution de 50 milliards de yuans par rapport à l'exercice précédent), de limiter à 50 milliards de yuans leurs émissions d'emprunts publics à long terme en faveur de la construction des infrastructures (10 milliards de yuans de moins que le chiffre de l'année dernière) et de débloquer 80,4 milliards de yuans à titre d'investissements inscrits aux comptes courants du budget central (25 milliards de yuans de plus que le chiffre de l'année dernière). Cela portera à un montant total de 130,4 milliards de yuans les investissements que le gouvernement central envisage de consacrer au développement des infrastructures. En second lieu, il s'agit d'optimiser les dépenses budgétaires et les investissements publics et de ne pas perdre de vue nos objectifs essentiels. Concrètement, dans l'utilisation de ces crédits publics, on veillera à assurer, par rapport à l'année passée, une “triple augmentation” du montant des investissements destinés respectivement à l'amélioration des conditions de vie et de production dans les régions rurales, à la promotion des œuvres sociales telles que l'enseignement élémentaire et la santé publique et à la mise en valeur de l'Ouest. Dans le même temps, on augmentera le soutien financier aux différentes activités d'innovation ou celles destinées à la protection de l'environnement et à la réduction de la consommation énergétique. En troisième lieu, il faudra assurer une utilisation rationnelle du surplus de recettes financières de l'instance centrale. Ces dernières années, du fait que la croissance réelle de notre économie a été plus rapide que prévu et que les recettes de certains secteurs d'activité ont augmenté grâce à l'application de la réforme en matière fiscale, les finances centrales ont enregistré un surplus de recettes financières relativement important : de 2003 à 2006, la moyenne annuelle d'excédent des recettes financières a été de 204 milliards de yuans, alors que celui de l'année dernière se monte à 257,3 milliards de yuans. Cet excédent financier a été surtout utilisé pour rembourser les arriérés de dettes contractées dans les domaines de la détaxe à l'exportation et de la reforestation des zones abusivement cultivées. Une partie de ces recettes a également été affectée, selon les lois et règlements intéressés, aux instances locales au titre de restitution de produits fiscaux et de transferts de paiements. Une autre partie encore de ces recettes a été reversée à la Caisse nationale des assurances sociales ou a été consacrée au développement de l'éducation et des sciences, à la liquidation d'entreprises tombées en faillite et au paiement de minima vitaux pour la population. Par ailleurs, parmi l'excédent des recettes financières enregistré en 2006, on a prévu de retenir 50 milliards de yuans pour mettre en place un fonds de régulation du budget central. Cela permettra de renforcer le caractère rationnel et scientifique de nos projets de budget et de maintenir à la fois l'équilibre du budget central et la continuité de notre politique financière. L'utilisation de ce fonds sera encadrée dans la gestion budgétaire et soumise au contrôle de l'Assemblée populaire nationale. Afin d'améliorer la rentabilité des fonds budgétaires disponibles, nous devrons pratiquer une gestion plus rigoureuse du budget et nous efforcer à la fois d'augmenter les recettes et de diminuer les dépenses. Nous avons aussi à appliquer résolument le principe de diligence et d'économie et à combattre le gaspillage et la dilapidation. Parallèlement, il nous faudra intégrer la gestion fiscale dans le cadre de la loi, rendre effectif le prélèvement des impôts et normaliser la gestion des recettes non fiscales.
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