V) Appliquer plus largement la stratégie de renouveau de la nation à partir des sciences et de l’éducation et grâce à l’émergence de talents
Déployer de grands efforts pour développer les sciences, les techniques et l’œuvre éducative et former un contingent de compétences de haut niveau constitue la seule voie à suivre pour réaliser la prospérité de notre pays et le renouveau de notre nation.
Continuer à accorder la priorité au développement de l’éducation. Vu que les finances centrales ont établi à 4 % du PIB les crédits budgétaires consacrés à l’éducation sur le plan national, les finances locales doivent elles aussi, afin d’atteindre cet objectif, réserver approximativement la même proportion de leur budget au développement de l’éducation. Nous veillerons à améliorer la rentabilité des budgets réservés à l’éducation et ferons en sorte qu’ils soient prioritairement utilisés pour assurer la mise en œuvre des projets-clés et renforcer les maillons faibles. Nous poursuivrons en profondeur la réforme du système éducatif, renforcerons la formation du corps enseignant, et veillerons à appliquer notre stratégie visant à éduquer les élèves sur tous les plans en axant nos efforts sur le règlement graduel des problèmes criants existant dans l’organisation des examens, le recrutement des étudiants, l’enseignement et la pédagogie. Nous devrons favoriser la gestion démocratique des établissements d’enseignement et en faire progressivement une règle. Pour promouvoir un développement équilibré de l’enseignement obligatoire, les ressources concernées devront être allouées de manière à favoriser prioritairement le développement des établissements scolaires situés dans le Centre et l’Ouest, les régions rurales, reculées et peuplées d’ethnies minoritaires et les établissements scolaires urbains accusant un retard dans ce domaine. On continuera à déployer de grands efforts pour atténuer ou résoudre le problème de la pénurie d’écoles maternelles et d’établissements d’enseignement obligatoire de qualité, problème qui préoccupe tout particulièrement notre population. Dans la disposition des écoles primaires et secondaires dans les régions rurales, on devra traiter au mieux, en fonction des conditions locales, les rapports entre l’amélioration de la qualité d’enseignement et la facilité qu’auront les enfants pour y accéder. On veillera à une meilleure organisation des écoles accueillant des pensionnaires ruraux et à une mise en œuvre du plan pour une meilleure alimentation des élèves au stade de l’enseignement obligatoire. Il faudra non seulement renforcer la gestion des cars scolaires, mais aussi celle des écoles, en vue d’assurer la sécurité des élèves. Il faudra aussi accorder une plus grande importance à la formation continue, à l’enseignement préscolaire et à celui dispensé aux handicapés, et nous efforcer de mettre en place un système moderne d’enseignement professionnel. L’enseignement en faveur des ethnies minoritaires sera renforcé. En ce qui concerne l’enseignement supérieur, on veillera à mieux l’adapter au développement socioéconomique et aux besoins stratégiques de l’État, de même qu’à améliorer et sa qualité pédagogique et sa capacité d’innovation. On perfectionnera le système national d’aide aux études en étendant progressivement la politique d’exemption des frais scolaires des élèves de l’enseignement professionnel secondaire à tous les élèves issus de familles rurales, et en élargissant la sphère de subventionnement aux lycéens de l’enseignement général issus de familles pauvres. Par ailleurs, pour favoriser le développement de l’enseignement privé, on encouragera et orientera l’entrée des capitaux non publics vers les établissements d’enseignement de tous niveaux et catégories. Comme c’est sur l’éducation que reposent les espoirs de notre peuple et l’avenir de notre pays, nous devrons tout faire pour la mener à bien.
Promouvoir énergiquement l’innovation technoscientifique. Pour ce faire, nous devrons renforcer la mise en place d’un système national d’innovation. Concrètement, il nous faudra approfondir la réforme du système scientifique et technique, faire en sorte que les entreprises deviennent des acteurs majeurs de l’innovation et favoriser l’association étroite des recherches scientifiques et techniques et des activités économiques. Par ailleurs, il faudra inciter les entreprises à développer des centres de R&D dans lesquels seront mis en œuvre des projets-clés de portée nationale ou locale. Nous devrons également orienter les forces de recherche scientifique des laboratoires et des établissements d’enseignement supérieur pour qu’elles assistent les entreprises dans leur démarche d’innovation technique, afin de créer des interactions organiques entre la production, l’enseignement et la recherche et d’élever notre capacité à transformer et appliquer à l’industrie des acquis scientifiques et techniques. Nous nous attacherons à la promotion de la recherche fondamentale et de la recherche sur les technologies de pointe, ainsi qu’à l’amélioration de nos capacités d’innovation primaire. Nous améliorerons le mécanisme d’évaluation et de récompense dans le domaine scientifique et technique. Nous préconiserons, dans le milieu académique, les valeurs d’honnêteté et de crédibilité, encouragerons une réflexion autonome, garantirons la liberté de recherche et ferons rayonner l’esprit scientifique. La stratégie nationale de propriété intellectuelle sera appliquée de façon ferme.
Renforcer de manière générale la formation de talents. Nous devrons mener en profondeur la réforme du système de sélection et de placement. Nous consentirons de grands moyens pour former des cerveaux créateurs et novateurs hautement qualifiés, de jeunes compétences et des talents recherchés, et nous chercherons à importer des profils de haut niveau. On travaillera également au parachèvement des mécanismes de formation, d’emploi, d’appréciation et d’incitation des compétences. Enfin, on s’efforcera créer une conjoncture sociale favorable à l’épanouissement des talents, et permettant à chacun de donner le meilleur de lui-même.
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