— Maintenir la stabilité globale des prix. La hausse des prix à la consommation sera maintenue à environ 4 %. À l'heure actuelle, l'offre et la demande sont équilibrées dans notre pays, une grande majorité de produits abondent sur le marché. Nos stocks de céréales sont bien remplis grâce aux bonnes récoltes obtenues pendant sept années consécutives : tous ces facteurs permettront de maintenir la stabilité générale des prix. Cependant, les répercussions de la hausse des prix à la consommation du second semestre de l'année écoulée se feront nettement sentir durant la première moitié de 2011. À cela s'ajoutent les nombreux facteurs susceptibles de pousser à la hausse des prix : sur le plan mondial, l'abondance des liquidités et la hausse des prix des marchandises cotées sur le marché international contribueront à une inflation importée grandissante ; à l'intérieur du pays, la masse monétaire restera importante, le coût de l'énergie, des matières premières, des terrains et de la main-d'œuvre tend à augmenter, et la réforme des prix des produits à base de ressources naturelles et de la perception des redevances pour la protection de l'environnement doit être menée avec un zèle avisé. Tout cela est susceptible d'exercer une forte pression sur les prix. Si nous avons fixé un objectif de 4 %, c'est que nous avons pris en compte les éléments inflationnistes susmentionnés et la capacité d'adaptation de la population. Ce taux nous permettra en outre de ménager une certaine marge à l'application de la réforme des prix.
— Garantir et améliorer les conditions de vie de la population. Pour y parvenir, plus de 9 millions d'emplois seront créés dans les agglomérations urbaines et le taux de chômage enregistré sera maintenu à un niveau inférieur à 4,6 %. Nous ferons en sorte que l'augmentation du revenu des ménages suive la croissance économique et que la rémunération du travail s'élève en fonction de la productivité. Le revenu disponible moyen par habitant urbain et le revenu net moyen par habitant rural devront progresser de plus de 8 %. Par ailleurs, le système de protection sociale continuera à s'améliorer ; le nombre de logements sociaux qui seront construits et de maisons rudimentaires qui seront rénovées s'élèvera à 10 millions. Enfin, le taux d'accroissement naturel sera maintenu à moins de 6,5 ‰. Pour développer notre pays de manière scientifique et y établir une société harmonieuse, garantir le bien-être des Chinois et améliorer leur niveau de vie est une nécessité absolue. C'est d'ailleurs ce qu'attend de nous la population, qui espère ardemment voir ses conditions de vie s'élever sans cesse. Cet effort en vue d'une vie meilleure pour tous est aussi le point de départ et d'arrivée du changement de notre mode de développement. Nous devons donc combiner étroitement la poursuite du développement économique avec l'amélioration du niveau de vie des gens, ainsi que l'accélération du changement du mode de développement avec la garantie des conditions de vie de la population, et prendre davantage à cœur de résoudre les problèmes urgents qui touchent intimement les intérêts de la population, notamment l'emploi, la répartition des revenus et la protection sociale. Pour cela, nous devrons parfaire les dispositions de notre système, en compléter les mécanismes et augmenter nos investissements. Sur tous ces fronts, nous devons absolument obtenir de nouveaux résultats pour que les fruits de la réforme et du développement profitent à l'ensemble de nos concitoyens.
— Améliorer la balance des paiements internationaux. Pour ce faire, nous devrons promouvoir la reconversion et la mise à niveau de nos exportations, accélérer le développement du commerce des services et augmenter les importations, en réalisant un accroissement du volume global de l'import-export d'environ 10 %. Par ailleurs, les investissements étrangers utilisés devront progresser et leur structure s'optimiser, et les investissements chinois à l'étranger s'accroître régulièrement. Face à une situation économique mondiale qui s'annonce extrêmement difficile, au retour du protectionnisme sous diverses formes et à la concurrence acharnée sur le marché international, nous devrons faire pleinement valoir nos avantages comparatifs dans la division du travail internationale, accorder la même importance à l'exportation et à l'importation, à l'introduction d'investissements étrangers et à la sortie de nos investissements, et changer notre modèle de commerce extérieur et d'investissement à l'étranger. C'est ainsi que nous parviendrons à assurer une croissance régulière de la demande extérieure et à améliorer la balance des paiements internationaux.
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