Le 7 mars, la nouvelle ambassadeur de France en Chine, Mme Sylvie Bermann, est arrivée à Beijing et entrée en fonction. Sur la relation entre les deux pays, Caroline Puel, correspondante du magazine Le Point en Asie et journaliste spécialiste de la Chine, a déclaré à China.org qu'« il faut monter des opérations et des forums d'échange entre les nouvelles générations françaises et chinoises ».
Mme Puel estime que les échanges officiels et publics sont importants. « La relation entre les peuples n'est bonne que si les relations politiques le sont aussi. Au niveau diplomatique, nous avons de part et d'autre des équipes qui ont appris à se connaître, et même si l'on n'est pas d'accord sur tout, les relations sont globalement correctes ».
« En 2011, le G20 est une opportunité de travailler ensemble à des projets de long terme sur lesquels on peut avoir une vraie vision et une vraie complémentarité. À ce stade, je suis donc plutôt optimiste concernant la relation diplomatique entre la France et la Chine ».
« En revanche, en ce qui concerne la relation entre les peuples, je pense que les dégâts causés en 2008 par l'histoire du Tibet, mais surtout par le trajet de la flamme olympique, n'ont jamais vraiment été réparés auprès des opinions publiques, en Chine comme en France. Cela se manifeste en Chine par une certaine méfiance et une certaine déception à l'égard de l'Hexagone, et en France par la peur d'une Chine qui avance trop vite. Cette dernière fait peut être également preuve de maladresse dans ses relations avec l'extérieur, et peine à communiquer sur son intention de développement pacifique », a-t-elle expliqué.
« De mon point de vue, il faut monter des opérations et des forums d'échange entre les nouvelles générations françaises et chinoises afin de recréer de la compréhension auprès des opinions publiques. Le tourisme et les échanges d'étudiants vont dans le bon sens, mais il faut peut-être de nouvelles initiatives ».
« Mon livre ‘Les trente ans qui ont changé la Chine' s'inscrit dans cette idée d'établir des éléments de compréhension, et j'ai été agréablement surprise par l'opinion de la presse française. J'ai reçu plusieurs témoignages de journalistes disant mieux comprendre les Chinois d'aujourd'hui après l'avoir lu », a-t-elle indiqué en souriant.
« C'est ça le fil conducteur. Faire en sorte que le grand public comprenne mieux ce qui se passe de l'autre côté, à travers des informations claires et objectives », estime-t-elle. |