Pour atteindre ces objectifs, il nous faudra assurer à la fois la continuité et la stabilité de notre politique macroéconomique tout en haussant d'un cran la précision, la souplesse et l'efficacité de nos mesures politiques. Il importera aussi de tenir la balance égale entre le maintien d'un développement économique régulier et relativement rapide d'une part, et le réajustement des structures économiques et le contrôle des anticipations inflationnistes de l'autre. Nous accorderons une importance accrue à la stabilisation du niveau général des prix et ferons tout le nécessaire pour éviter de violentes fluctuations économiques.
Continuer à appliquer une politique budgétaire de relance. Pour ce faire, il faudra maintenir dans des limites adéquates le déficit budgétaire et le volume des emprunts publics. Cette année, nous prévoyons un déficit budgétaire global de 900 milliards de yuans — montant incluant le déficit des finances centrales de 700 milliards de yuans, auquel s'ajoutent 200 milliards de yuans d'emprunts publics émis par l'autorité centrale pour le compte des instances locales et qui seront inscrits à leur budget. Il s'agit là d'une diminution de 150 milliards de yuans par rapport au budget prévisionnel de l'exercice précédent, ce qui ramène le déficit budgétaire à environ 2 % du PIB. Nous nous attacherons à optimiser la structure des dépenses budgétaires. Concrètement, nous accroîtrons les dépenses prioritaires, savoir celles destinées à favoriser le développement du monde rural, à venir en aide aux régions sous-développées, à améliorer le niveau de vie de la population et à développer les secteurs sociaux, ainsi qu'à promouvoir la restructuration économique et l'innovation. En revanche, les dépenses courantes seront réduites : les projets de construction de bureaux et d'immeubles administratifs ou du Parti seront soumis à un contrôle rigoureux, tandis que la croissance des dépenses dues à des déplacements à l'étranger (ou à Hong Kong, Macao et Taiwan), aux voitures de fonction et aux réceptions officielles devra être en principe égale à zéro. Nous chercherons aussi à diminuer effectivement les frais de fonctionnement administratif. En même temps, nous continuerons à mettre en œuvre la politique de réductions fiscales structurelles et intensifierons la perception et la gestion des impôts et taxes conformément à la loi. Les dettes des instances locales seront intégralement auditées et contrôlées. Nous veillerons à établir un système réglementaire sur l'endettement et le financement des gouvernements locaux.
Appliquer une politique monétaire prudente. À cet effet, il faudra maintenir dans des limites raisonnables l'ampleur des financements sociaux. L'augmentation de la masse monétaire M2 s'élèvera cette année à environ 16 %. Nous augmenterons l'efficacité de notre politique monétaire en renforçant le cadre de nos politiques macroéconomiques prudentes et en jouant simultanément sur les prix et les instruments quantitatifs. Pour mieux répondre à la diversification de nos besoins de financement et d'investissement, nous accroîtrons le poids des financements directs et ferons pleinement jouer leur office aux différents instruments de financement — actions, obligations, capital-investissement, etc. Nous nous attacherons à optimiser la structure du crédit. Il s'agira concrètement d'encourager les banques commerciales à prêter davantage aux secteurs clés et aux maillons faibles, et d'exercer un contrôle rigoureux sur les crédits accordés aux entreprises particulièrement polluantes et voraces en énergie, ainsi qu'à celles appartenant à des secteurs en surcapacité de production. Nous poursuivrons nos efforts pour perfectionner le mécanisme de formation du taux de change du yuan. Afin d'empêcher la pénétration de « capitaux fébriles », la circulation transfrontalière des capitaux sera soumise à un contrôle plus serré. Nous nous efforcerons de mieux investir nos réserves de devises et de mieux les mettre à l'abri du risque, de manière à en tirer la meilleure rentabilité possible.
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