II) Renforcer les bases du développement de l'agriculture et des régions rurales, et promouvoir l'intégration entre les villes et les campagnes. Jamais notre agriculture n'a connu un développement plus rapide, notre monde rural enregistré de plus grands changements et nos paysans obtenu de plus nombreux avantages que lors de ces dernières années. Aujourd'hui, l'agriculture et les régions rurales chinoises sont entrées dans une nouvelle période de développement caractérisée par une hausse des prix de revient globaux de la production agricole, des contradictions structurelles aiguës entre l'offre et la demande des produits agricoles, des changements profonds dans la structure sociale et l'intégration accélérée entre les villes et les campagnes. Le centre de notre travail ainsi que les plus grandes difficultés à surmonter pour la construction sur toute la ligne d'une société de moyenne aisance se trouvent toujours dans les régions rurales. Considérer le développement du monde rural comme la « priorité des priorités » de notre travail est non seulement une conclusion scientifique qui se dégage de notre expérience historique, mais aussi une idée directrice pour l'avenir : nous devons y penser aujourd'hui, nous devrons y penser demain. Du système agraire rural dépendent à la fois la stabilité fondamentale des campagnes et le développement à long terme du pays. Le nœud du problème est la protection des droits sur la terre des paysans ; le seuil à ne pas franchir, la préservation des 1,8 milliard de mu [120 millions d'hectares] de terres cultivables. En nous appuyant sur le système d'exploitation forfaitaire familiale, nous devons soutenir le développement des différents types de nouvelles coopératives paysannes, ainsi que celui des organismes de prestation de services agricoles à divers niveaux, de manière à mettre progressivement en place un nouveau système d'exploitation agricole combinant des formes d'activités intensives, spécialisées, organisées et socialisées. De plus, il faut, afin de les motiver, continuer à défendre les droits sur la terre accordés aux paysans par la loi. Il faudra faire davantage d'efforts pour développer la production céréalière, créer des surfaces cultivées de base répondant à des critères élevés, diffuser les techniques agricoles avancées, accroître notre capacité de production agricole globale, et assurer l'offre effective de grains et d'autres produits agricoles importants. Il faudra consacrer plus de moyens à soutenir le sannong, renforcer la construction d'infrastructures et la mise sur pied d'un système de services publics de base, et promouvoir l'intégration entre les villes et les campagnes pour créer un nouveau type de rapports entre l'industrie et l'agriculture ainsi qu'entre les villes et les campagnes, rapports caractérisés par le soutien de l'industrie à l'agriculture, le développement des régions rurales grâce à celui des villes, les avantages réciproques entre ouvriers et paysans, et l'intégration entre la ville et le monde rural. Il faudra, enfin, prendre des mesures efficaces pour stabiliser le contingent des agriculteurs et former des agriculteurs modernes.
L'urbanisation, qui représente une mission historique pour la modernisation de la Chine, doit avancer au même pas que la modernisation de l'agriculture. Conformément à la dynamique intrinsèque de l'urbanisation, nous devons promouvoir activement, mais sans précipitation, un développement sain de celle-ci, le principe à observer étant de mettre en avant la qualité, d'établir un plan scientifique, de procéder à une répartition géographique rationnelle, de prendre des dispositions d'ensemble en ayant en vue les villes comme les zones rurales, de préserver les terres cultivables et d'agir en tenant toujours compte des conditions locales. Les grandes et très grandes villes doivent contrôler convenablement leur envergure et jouer pleinement leur rôle de rayonnement et d'entraînement ; les villes moyennes et petites et les bourgs doivent veiller à perfectionner leurs fonctions en matière de développement des secteurs industriels, de prestation de services publics, de création d'emplois et de rassemblement des populations. Il faut promouvoir la réforme du registre d'état civil, du système de gestion sociale et d'autres systèmes s'y rapportant, et faire progresser méthodiquement la reconversion des ruraux transférés en citadins à part entière. Nous ferons en sorte que les services publics fondamentaux couvrent progressivement les habitants permanents des villes et des bourgs, et créerons un cadre institutionnel équitable qui accorde au peuple la liberté de déplacement et lui permette de vivre et de travailler en paix. Le développement rural doit se faire dans le respect de la physionomie champêtre et veiller à transformer les campagnes en des milieux agréables à vivre, tout cela dans l'intérêt d'une interaction bénéfique entre l'urbanisation et l'édification d'une nouvelle ruralité.
III) Élever intégralement le niveau de vie matérielle et culturelle de la population en mettant l'accent sur la garantie et l'amélioration de son bien-être. L'un des enseignements importants que nous avons tirés de la lutte contre l'épidémie soudaine du SRAS de 2003 est qu'il faut une planification générale pour garantir le développement économique et social. Ces dernières années, tout en nous efforçant de développer l'économie, nous avons accordé une plus grande importance à la garantie et à l'amélioration des conditions de vie de la population et au développement des œuvres sociales, et les efforts consentis par le gouvernement et les financements consacrés à ce secteur ont été sans précédent. Ces efforts inlassables ont permis d'améliorer sensiblement l'équilibre entre le développement des secteurs économique et social. De profonds changements, accompagnés de contradictions sociales accrues, sont intervenus dans les structures sociales, les formes d'organisation sociales et la configuration des intérêts sociaux. La garantie et l'amélioration des conditions de vie de notre population doivent être le point de départ et l'aboutissement de toutes les activités du gouvernement et occuper une place plus importante dans son ordre du jour. Bref, nous nous appliquerons à renforcer l'édification sociale.