3) Veiller à l'économie d'énergie, à la réduction des rejets, à la protection de l'environnement et à l'utilisation à la fois économe et intensive des terres. Pour accomplir les objectifs définis dans le Résumé du programme du XIe quinquennat à propos de la réduction de 20% environ de la consommation d'énergie et de 10% des rejets par unité de PIB durant ces cinq ans, il faudra considérer comme étant d'une importance capitale l'économie d'énergie, la réduction des émissions de polluants et l'utilisation économe et intensive des terres de façon à accélérer la restructuration économique et la transformation du mode de croissance économique. Il s'agit de développer vigoureusement le secteur tertiaire et les industries à hautes technologies, d'encourager la refonte des industries traditionnelles grâce aux technologies avancées, d'orienter la fusion-acquisition d'entreprises, et d'accélérer, lorsqu'il s'agit d'industries à forte consommation d'énergie et hautement polluantes, le retrait du marché des unités de production vétustes et non conformes aux normes d'accès au marché, de manière à favoriser un développement intensif dans ces secteurs. Parallèlement, nous devrons fournir de réels efforts dans les huit domaines suivants : (1) Traduire dans les faits les règles de responsabilité touchant les objectifs fixés. On veillera à la mise en uvre d'un système de responsabilité concernant les objectifs définis dans le domaine de la réduction de la consommation d' énergie et de la quantité des rejets. Sur ce plan, on adoptera le plus rapidement possible un ensemble de normes statistiques à la fois scientifiques et uniformisées et on instaurera au plus vite un système de contrôle qui devra être, lui aussi, à la fois scientifique et uniformisé. On rendra plus performant le système d' évaluation et d'examen des résultats obtenus dans ce domaine. (2) Renforcer prioritairement les secteurs clés. Dans les secteurs prioritaires (sidérurgie, production de métaux non ferreux, électricité, industrie pétrolière et pétrochimique, industrie chimique, matériaux de construction, etc.), en ayant recours aux fonds fournis par les finances centrales et locales, on mettra en uvre simultanément les dix ouvrages prioritaires conformes aux normes requises en matière d'économie d'énergie. Parmi celles-ci on peut citer la transformation des chaudières industrielles ( fours industriels) au charbon dont l'efficacité énergétique est faible, le développement de centrales à production combinée de chaleur et d'électricité, les récupérations de la chaleur et de la pression, l'économie de pétrole et la recherche de ses substituts, et l'installation d'éclairage "vert". On renforcera le contrôle sur la consommation d'énergie des entreprises pilotes qui exigent une consommation annuelle d'énergie de plus de dix mille TEC, et l' on poursuivra les opérations touchant un millier d'entreprises grandes consommatrices d'énergie de façon à ce qu'elles parviennent à réaliser des économies substantielles dans ce domaine. Conjointement, on veillera à l'audit énergétique et, s' agissant des secteurs à haute consommation d'énergie, on intensifiera la recherche scientifique et on vulgarisera ses applications, en particulier une série de technologies clés permettant une forte réduction de la consommation d'énergie et possédant un fort potentiel. (3) Exercer un contrôle sévère à la source. On appliquera un régime d'évaluation et de contrôle des projets d'investissements en immobilisations en se conformant aux normes de consommation d'énergie comme condition obligatoire pour l'approbation, l'homologation et la mise en chantier de ces projets. On continuera d'imposer aux produits consommateurs d' énergie une norme d'efficacité énergétique minimale, et on établira et on appliquera les normes relatives à la consommation d' énergie concernant ces produits. On mettra en place un système de quotas de consommation d'énergie applicables aux bâtiments publics et on élargira le champ d'application des labels obligatoires d' efficacité énergétique. Il faudra améliorer la régulation de la production d'électricité en menant à bien, dans les plus brefs délais, des opérations visant à "remplacer les groupes électrogènes de petites dimensions par de plus grands". Cette année, on arrêtera une série de groupes électrogènes thermiques de petites dimensions, dont la puissance totale équivaut à 10 millions de kW. Toutes les nouvelles centrales thermiques devront être équipées d'installations de désulfuration. Quant aux centrales existantes, un programme de traitement des émissions de bioxyde de soufre sera adopté et appliqué. Par ailleurs, on procèdera à des essais de "franchising" en ce qui concerne la désulfuration des fumées émises. On s'efforcera d'éliminer 30 millions de tonnes de capacité de production de fonte et 35 millions de tonnes de celle d'acier.
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