3) Faire avancer le réajustement stratégique de la structure économique. C'est là surtout que doivent être orientés les efforts pour accélérer le changement du mode de développement. Il faut continuer à s'attaquer aux grands problèmes structurels qui entravent le développement sain et soutenu de notre économie, en mettant l'accent sur l'amélioration des structures de la demande, sur l'optimisation des structures industrielles, sur la promotion d'un développement coordonné entre les régions et sur la stimulation de l'urbanisation. Sans jamais nous départir de cette tâche stratégique qu'est l'élargissement de la demande intérieure, nous devons accélérer la mise en place d'un mécanisme permanent d'élargissement de la consommation, stimuler les potentialités de consommation des ménages, maintenir un accroissement rationnel des investissements et étendre l'ampleur du marché intérieur. Nous mettrons en application des mesures politiques qui favoriseront davantage le développement de l'économie réelle, puisque cela constitue le socle du développement de la Chine. Il faut bien orienter la demande, promouvoir le développement sain des industries émergentes d'importance stratégique et des industries manufacturières avancées, accélérer la reconversion et la montée en gamme des industries traditionnelles, promouvoir le développement des industries des services, en particulier, des services modernes, et veiller à une répartition rationnelle des infrastructures et des industries de base. Il faut mettre en place les infrastructures informatiques de la nouvelle génération, développer tout un système d'industries informatiques modernes, améliorer le système de garantie de la sécurité informatique et promouvoir une plus large application des techniques de l'information et de l'Internet. Nous veillerons à élever les compétences de base de nos moyennes et grandes entreprises et à soutenir le développement des petites entreprises et microentreprises, notamment de celles du domaine scientifique et technologique. Il faut continuer à appliquer la stratégie globale de développement régional et faire pleinement valoir les avantages comparatifs des différentes régions. Pour ce faire, il faut, en priorité, promouvoir la mise en valeur de l'Ouest, redresser les anciennes bases industrielles du Nord-Est et d'autres régions, favoriser le décollage du Centre et soutenir activement les régions de l'Est pour qu'elles se développent en premier. Nous devrons intensifier, par l'aide sectorielle et d'autres moyens, notre soutien au développement des anciennes bases révolutionnaires, des régions peuplées de minorités ethniques, des régions frontalières et des régions démunies. Il faut établir un plan scientifique pour déterminer l'ampleur et la répartition géographique des conurbations, renforcer les fonctions des villes moyennes et petites ainsi que des petits bourgs en matière de développement industriel, d'offre de services publics, de création d'emplois et de regroupement de la population. Il faut enfin promouvoir la réforme du registre d'état civil, faire progresser méthodiquement l'intégration des habitants ruraux transférés dans la vie urbaine et réaliser la couverture totale des habitants permanents des villes et bourgs par les services publics de base.
4) Promouvoir un développement cohérent des régions urbaines et rurales. Bien résoudre les problèmes touchant à l'agriculture, au développement des régions rurales et à l'intérêt des paysans doit être la priorité des priorités du travail de notre Parti, et assurer un développement cohérent des régions urbaines et rurales constitue un moyen fondamental permettant de les résoudre définitivement. Il importera de multiplier nos efforts visant à développer de façon coordonnée les villes et les campagnes et à dynamiser davantage le développement des régions rurales, en vue de réduire graduellement l'écart entre villes et campagnes et de leur permettre de parvenir à une prospérité commune. Nous continuerons d'observer le principe d'aide en retour de l'industrie à l'agriculture et des villes aux régions rurales, tout en accordant plus d'avantages aux paysans, en diminuant leurs charges et en assouplissant le marché des produits agricoles. Nous appliquerons plus énergiquement la politique visant à fortifier l'agriculture, à développer les régions rurales et à apporter des avantages aux paysans. Les larges masses des paysans auront ainsi la possibilité de participer sur un pied d'égalité au processus de modernisation et de partager les fruits de celle-ci. Il faudra accélérer le développement de l'agriculture moderne et renforcer la capacité globale de la production agricole, afin d'assurer la sécurité alimentaire et l'offre effective des principaux produits agricoles. Nous devrons entreprendre prioritairement la construction d'infrastructures et le développement des œuvres sociales dans les régions rurales, en poursuivant efficacement l'édification d'une nouvelle ruralité et la lutte contre la pauvreté grâce au développement, afin d'y améliorer l'ensemble des conditions de vie et de production. Nous ferons un plus grand effort pour accroître les revenus des paysans, qui doivent augmenter de façon continue et assez rapide. Nous veillerons à parachever le système fondamental d'exploitation rurale, à protéger en vertu de la loi les droits d'exploitation forfaitaire des terres des paysans, ainsi que leurs droits d'usage du terrain rural réservé à la construction de logements et leurs droits de partage des revenus collectifs. Il faudra accroître la puissance de l'économie collective, développer les coopératives spécialisées et celles par actions, former de nouvelles entités d'activités, multiplier les formes d'exploitation à grande échelle, et constituer de nouveaux systèmes d'exploitation agricole qui combinent les formes d'activités intensives, spécialisées, organisées et socialisées. Nous procéderons à la réforme du système de réquisition de terres et augmenterons la part du revenu que les paysans doivent percevoir sur la revalorisation des terres. Il faudra parfaire sans tarder les mécanismes de développement intégré des zones urbaines et rurales, en concentrant nos efforts sur un développement coordonné dans les domaines tels que l'aménagement des zones urbaines et rurales, la construction d'infrastructures et l'organisation des services publics, en favorisant l'échange égal des facteurs de production urbains et ruraux et la répartition équilibrée des ressources publiques, en vue de créer un nouveau type de rapports entre industrie et agriculture ainsi qu'entre villes et campagnes, rapports caractérisés par le soutien de l'industrie à l'agriculture, le développement des régions rurales grâce à celui des villes, les avantages réciproques entre ouvriers et paysans, et l'intégration villes-campagnes.
5) Élever sur toute la ligne le niveau de l'économie ouverte. Dans le nouveau contexte de la mondialisation économique, nous aurons absolument à appliquer une stratégie d'ouverture encore plus active et à parachever notre système économique de type ouvert basé sur les avantages mutuels, le gagnant-gagnant, l'équilibre pluriel, la sûreté et l'efficacité. Il importe d'accélérer le changement du mode de développement de nos relations économiques avec l'étranger, en orientant l'ouverture vers l'optimisation des structures, l'approfondissement des relations et l'augmentation de l'efficience. Il faudra innover le mode d'ouverture, et à cette fin, les zones côtières, les régions de l'intérieur et les régions frontalières devront se compléter mutuellement en faisant valoir leurs points forts, de manière à créer des zones ouvertes leaders dans la coopération et la concurrence économiques internationales, et à établir des pôles de croissance qui devront entraîner le développement régional. On continuera d'accorder la même importance à l'exportation et à l'importation, et insistera sur la coordination des politiques commerciales et industrielles, afin de constituer nos nouveaux avantages en matière d'exportation, avantages axés sur nos excellentes techniques, nos grandes marques, la bonne qualité de nos produits et nos meilleurs services. On devra stimuler la transformation et la mise à niveau de notre commerce de sous-traitance, développer le commerce des services et favoriser un développement équilibré du commerce extérieur. Il faudra veiller à une meilleure utilisation polyvalente et plus efficace des capitaux étrangers et à une synergie entre les introductions de capitaux, technologies et talents. On poursuivra à un rythme plus rapide la stratégie dite « sortir des frontières », en élevant la capacité de nos entreprises à se développer à l'international et en formant un nombre important d'entreprises transnationales de niveau mondial. Il conviendra de coordonner l'ouverture et la coopération sur les plans bilatéral, multilatéral, régional et sous-régional, d'accélérer la mise en œuvre de la stratégie des zones de libre-échange et de favoriser les connexions et les liens directs des infrastructures de la Chine avec les pays voisins. Nous aurons surtout à élever notre capacité à nous prémunir contre les risques économiques internationaux.
Nous devons raffermir notre détermination à gagner la bataille de la réforme du système économique et de la transformation du mode de développement, bataille qui s'annonce particulièrement difficile, pour faire accéder le dynamisme et la compétitivité de notre économie à un nouveau palier.