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Entretemps, Sonam Dorjee (索南多杰)dont l’histoire légendaire mériterait d’être racontée, me soumettait le cas d’une jeune fille brillante, absolument sans famille, qui aspirait à fréquenter l’université. Elle avait été acceptée dans une institution du Jiangxi; l’année scolaire était sur le point de commencer. Je répondis que je l’aiderais « en attendant » de lui trouver un parrain, mais mon soutien allait durer jusqu’à la fin, conjointement avec ce parrain étatsunien, et outre. De plus, comme elle était seule au monde, Xindecao (鑫德草 ) deviendraitma protégée pour laquelle j’éprouve une tendresse particulière, et moi je serais sa nainai (grand-mère).
Depuis quelques années, mon bon ami Sonam Dorjee, conscient du pouvoir de l’instruction pour transformer la vie des pauvres, concentre son activité sur l’ouverture de jardins d’enfance tibétains de qualité, à Repgong (Tongren同仁) dans l’est de la province du Qinghai. Après avoir bénéficié d’un stage de trois mois aux États-Unis, il forme lui-même des enseignantes; un seul jeune homme engagé n’a pas résisté à la dose de patience nécessaire.
Xindecao, qui détient son permis de comptable et qui est à la recherche d’un emploi, devait devenir « en attendant » une parfaite enseignante auprès des tout-petits. Elle est douée d’une sensibilité maternelle extraordinaire, et elle suit à la lettre les principes d’enseignement que j’ai pratiqués pendant trente ans et aussi tenté de lui inculquer. De plus, comme elle parle chinois sans accent tibétain, elle est devenue la prof de chinois pour la classe des moyens et des grands du kindergarten. Chaque jour, Xindecao leur raconte une histoire en chinois, avec l’aide de gestes théâtraux; ils rient ou s’attristent là où il faut. Après un semestre, les enfants comprennent déjà et parlent aussi.
Source:french.china.org.cn |