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Une belle histoire d’amour

French.china.org.cn | Mis à jour le 26. 09. 2018 | Mots clés : Une belle histoire d’amour

Sur cette photo apparaissent la cousine et la sœur de Kamaojia.

On dirait des triplées. Wandecuomao adore sa grande sœur; aussi m’a-t-elle rappelé que son ainée danse très bien, ce qui a obligé Kamaojia à s’exécuter.

Cette photo a été prise au cours de danse.

Xindecaos’est absentée d’un stage important dans la capitale provinciale pour passer quelques heures en ma compagnie.

C’est d’ailleurs avec elle que Sonam Dorjee est venu me cueillir à l’aéroport. Quelle émotion! Embrassées jusqu’à la voiture, nous ne pouvions retenir nos larmes, et la voix nous restait dans la gorge. Le soir, Sonam Dorjee dut refaire en ma compagnie, pour Gemar Yumtso, l’aller-retour à l’aéroport de Xining, soit 4 heures de route pour la seconde fois de la journée.

En route, je me souvenais du temps – avant le perçage d’une série de tunnels sous la montagne – où il fallait plus de 13 heures d’autocar de la gare routière de Xining à Repgong… J’ai eu l’occasion de constater, les jours suivants, combien cet immense xian, un des plus pauvres de la Chine au moment de ma découverte en 2003, a changé. Déclaré « hors de la pauvreté » en 2010, Tongren sera promu au rang de « cité » dans un proche avenir. Par ailleurs, Tongren est sur la liste du patrimoine mondial depuis 2008.


Quand Xindecao était une orpheline absolument sans famille, je l’ai invitée deux fois à venir passer le Chunjie (Nouvel An chinois) avec moi à Beijing. Nos rapports sont donc particulièrement étroits. Comme j’étais au Canada, j’ai raté son mariage en juillet. Et cette fois, je n’ai pas eu l’occasion de connaitre son mari qui était lui aussi en voyage d’affaires, ni sa famille. Xindecao est extrêmement reconnaissante à son destin, car elle a maintenant des personnes qu’elle peut appeler ba et ma.


Les jeunes mariés étaient des camarades de classe au secondaire. Entretemps, je me souviens d’une année où, pendant les vacances du Chunjie, ils étaient allés tous deux faire du bénévolat dans une résidence pour personnes âgées non autonomes.

Aussi, Xindecao, impressionnée par mes nombreux dons de sang, a-t-elle entrainé d’autres jeunes dans cet acte humanitaire.

Le 11 aout, à 11h,voilà tout ce beau monde réuni autour de moi. Il manque Kamaojia, mais sa mère est présente. Je raconte en chinois l’histoire de l’une et de l’autre; ainsi font-elles connaissance, et deviennent-elles des « sœurs ». Elles échangent leurs données de contact, et nous prenons des photos. Après avoir longtemps parlé seule, je demande à chacune d’exprimer ce qu’elle considère important dans la vie. Ma question est-elle trop vague? Car aucune ne demande la parole, et je vois qu’il ne s’agit pas de timidité. Je reformule: définir ce qui fait, selon vous, qu’une vie est « réussie » ( 成功).

Pour la cadette, Drolma, le succès consiste à réussir l’entrée à l’université pour étudier la médecine; mais il ne s’arrête pas là. Une fois diplômée, elle considère la profession comme un apport humanitaire à la société.

Gemar Yumtso, diplômée en médecine tibétaine, travaille pour le gouvernement local de son patelin dans la province du Yunnan; son emploi a rapport à la médecine, mais la pratique de son savoir s’exerce dans son milieu familial et social. Faire du bien dans sa région, soutenir ses parents âgés et ses sœurs illettrées, c’est le succès que le fait d’avoir étudié lui permet de rencontrer. « Pouvoir faire ce qu’on pense, c’est ça, réussir sa vie! »

Renqin Drolma, qui rapporte maintenant un revenu à sa famille, rêve de voir ses cadets jumeaux entrer à l’université en septembre 2019. Jusqu’à maintenant, ils étudient sérieusement et la grande sœur est satisfaite. « Mon frère deviendra probablement enseignant, et ma sœur médecin. Je vais les soutenir financièrement. Puis ensuite, tous les trois nous aiderons d’autres personnes. C’est ce que j’espère réaliser. »

Pour Xindecao, les sentiments, l’amour, sont très importants dans une vie réussie. Ces mots venant d’une nouvelle mariée n’ont rien d’étonnant. Elle accorde une grande place aux relations familiales harmonieuses; elle aime beaucoup « faire plaisir » aux enfants de maternelle à qui elle enseigne, mais aussi, avec son mari qui était son compagnon d’études au secondaire, elle a fait et fera encore du travail social auprès des vieillards, par exemple.

Wandecuomao n’a pas encore d’emploi dans son domaine d’études après un cours de deux ans, et elle souhaite en trouver au plus tôt afin de soutenir sa sœur ainée qui, elle, suit un cursus universitaire de quatre ans.

Kamaojia, à qui je poserais la question deux jours plus tard, devait répondre que vu que son père est décédé et qu’elle n’a pas de frère, certaines fonctions religieuses qui doivent être exécutées par les hommes ne sont pas remplies par sa famille. Elle souhaite donc qu’un homme entre bientôt dans sa famille afin de pallier cette lacune. Elle souhaite également pouvoir faire soigner sa mère, qui souffre de plusieurs petits problèmes de santé bien que encore dans la jeune quarantaine, et enfin, pouvoir aider les enfants dans le besoin comme elle vient tout juste de le faire bénévolement pendant 20 jours.


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Source:french.china.org.cn