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Grâce à la traduction-interprétation, la Chine fait entendre sa voix

La traduction est un métier pénible, mais gratifiant

L'usage international consiste à traduire vers sa langue maternelle.

Le problème auquel est confrontée la Chine est que très peu d'étrangers sont capables d'aider les Chinois à traduire ce qui concerne leurs affaires politiques, leur culture, leurs œuvres télévisuelles et cinématographiques, et même les cahiers des charges. Nous devons donc nous atteler nous-mêmes à cette tâche, conscients qu'il s'agit là de notre point faible et que des erreurs de traduction sont inévitables. Beaucoup nous reprochent de nous exposer à la risée du public, au lieu de faire connaître l'essence de la culture chinoise. En réalité, nous ne pouvons blâmer les traducteurs. Il va sans dire que les traducteurs chinois doivent élever leur niveau. Cependant, tout administrateur, tout responsable d'un projet, doit choisir un traducteur qui est à la hauteur du travail à accomplir. Sinon, la faute ne revient pas au traducteur, mais à la personne qui l'emploie.

L'ouverture du pays et la mondialisation entraînent une forte circulation d'informations et un besoin croissant des services des traducteurs et interprètes. De grandes opportunités s'offrent donc désormais à ces derniers. La chance leur sourit, mais peuvent-ils la saisir et en profiter pleinement ? D'après mon expérience personnelle, la traduction est un métier pénible et monotone. D'abord, le traducteur doit pouvoir se résigner à la solitude. Il doit aussi faire preuve d'une grande assiduité dans ses études et ne doit pas se contenter d'à-peu-près. Il lui faut oeuvrer avec beaucoup de soin.

Troisièmement, il lui faut travailler avec abnégation. Le temps libre doit être consacré à étudier la littérature et les langues étrangères, de même que notre littérature classique. Il y a toujours quelque chose à apprendre. J'ai le sentiment d'être tenaillé par la soif de connaissance et d'avoir comme un vide dans mon cerveau si je ne lis pas plus d'un texte en langue étrangère par jour.

Quatrièmement, les choses nouvelles sont si nombreuses que l'on doit les étudier sans arrêt. Dans mon cas, j'ai commencé à avoir réellement confiance en mes capacités de traduction dix ans après mon placement au poste de traducteur. Aujourd'hui, je suis capable de travailler tout seul. Cela m'a demandé dix ans d'efforts assidus. Je pense que dans d'autres métiers, on n'a pas besoin de tant d'années pour acquérir l'expérience nécessaire et pouvoir travailler en toute indépendance. Le métier de traducteur demande une plus grande sérénité d'esprit et une assiduité défiant la solitude, l'incompréhension et l'anonymat.

Enfin, je suis d'avis que la maîtrise d'une langue étrangère permet d'avoir plus d'idées et d'envisager les choses sous un nouvel angle. Le traducteur professionnel a la manie de traduire tout texte qui lui est présenté, parce qu'il est attiré par la joie de se consacrer à la « culture comparative ». Vous pouvez imaginer l'immense joie d'appréhender l'essence de deux cultures.

J'espère que davantage de personnes deviendront des traducteurs et interprètes professionnels. Je sais aussi que leur cheminement sera plein d'embûches, comme pour leurs prédécesseurs. Mais si l'on persiste dans cette voie, on ne manquera pas de découvrir une joie indicible. Je souhaite que nous soyons des traducteurs épanouis, pourvus de connaissances étendues et pluridisciplinaires.

 

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french.china.org.cn     2009/11/18

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