Le rôle de la traduction dans la diffusion de la culture chinoise à l'étranger
Sans traducteur et interprète, il est impossible de faire connaître notre culture auprès du public étranger. La traduction n'est pas une simple transposition entre deux langues, mais une interprétation culturelle. Tout traducteur qualifié ne travaille pas seulement sur le plan linguistique, mais aussi sur le plan culturel. Nous devons présenter au public étranger la culture chinoise dans ce qu'elle a d'essentiel. Par exemple, on peut traduire le propos de Confucius suivant de deux manières : « Que je suis heureux de voir un ami venir de loin » ; « Je suis d'autant plus heureux de recevoir mon ami qu'il est venu de loin ». À mon avis, la seconde traduction restitue plus fidèlement les sentiments de nos anciens.
Un autre exemple : on peut également traduire de deux façons une même phrase chinoise : « Un pays faible ne peut pas développer ses affaires extérieures ». Cette traduction risque de mécontenter les petits pays qui penseront ainsi que la Chine les méprise. Il est préférable de traduire d'une autre manière : « un petit pays ou un pays faible est plus facilement exposé aux vexations des grandes puissances ». Cette deuxième interprétation est plus acceptable.
Par conséquent, tout pays qui veut accroître sa « puissance douce » culturelle doit parvenir à établir une communication intrinsèque et profonde. Une communication qui manque de profondeur d'esprit risquerait de susciter le malentendu et de gâter les choses.
Étendre les échanges et la coopération avec les confrères étrangers
Ces dernières années, notamment après la tenue à Shanghai du 18e congrès mondial de la FIT sous les auspices de l'ATC, la voix de la Chine est plus forte que jamais dans les milieux internationaux de traduction et d'interprétation.
Je viens de participer à une réunion du Conseil de la FIT. En choisissant les membres d'une dizaine de comités, nous avons admis beaucoup de traducteurs chinois. Pour la première fois, des représentants de l'ATC sont entrés dans les comités suivants : Comité pour les normes, Comité de formation, Comité du droit d'auteur, Comité de traduction et adaptation culturelle et Comité de technologie de la traduction. Je n'ai plus l'impression de travailler tout seul là-bas, mais avec un groupe de compatriotes.
Je vois que chaque fois que nous discutons de problèmes de traduction, nous remarquons la présence de traducteurs chinois et entendons leur voix. Nous veillons aussi à faire entrer dans de tels comités des traducteurs de Hong Kong et de Macao.
Par l'intermédiaire de ces nouvelles plates-formes, nous sommes en mesure de mieux faire connaître le milieu de la traduction en Chine, et par cet intermédiaire, la Chine actuelle.
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