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Consultation en ligne
À la fin de 2013, en Chine, plus de 2 000 applications mobiles dédiées à la santé avaient été développées par plus de 500 sociétés spécialisées. Parmi elles, Chunyu Yisheng (Médecin de poche Pluie printanière) est la plus consultée. Avec cette application d'autodiagnostic et de consultation, il est possible de se renseigner sur les diverses pathologies et de poser gratuitement des questions à des professionnels de la santé.
« Pour ce qui est de l'autodiagnostic, l'usager peut indiquer sur un corps virtuel ses propres points douloureux pour déterminer concrètement ses symptômes, puis s'enquérir des maladies associées, des méthodes de traitement, etc. Si l'utilisateur n'arrive néanmoins pas à identifier son affection par ce biais, il peut recourir au service de consultation, qui lui permet d'entrer en contact avec quelque 5 000 médecins exerçant dans de grands hôpitaux du pays, en leur communiquant des photos et vidéos décrivant les maux », explique Wang Rui, un employé travaillant dans le secteur des médias et qui a déjà utilisé Chunyu Yisheng.
L'éditeur de logiciel Chunyu Tianxia, qui a mis au point cette application, a été créé l'été 2011. Elle possède aujourd'hui une banque de données mobile complète sur les maladies. Toutes ces données ont été extraites de livres médicaux autorisés et de bases de données officielles. Aujourd'hui, l'application dénombre plus de 20 millions inscrits. Cette plate-forme rassemble en outre plus de 15 000 médecins des hôpitaux de premier et deuxième rang du pays, qui chaque jour répondent à plus de 25 000 questions posées par les utilisateurs.
« La somme journalière des consultations opérées via ce logiciel dépasse celle de n'importe quel hôpital en Chine. De plus, toute question médicale peut obtenir une réponse dans les 30 minutes. Dans un premier temps, le système classe la question de l'usager dans la spécialité médicale concernée. Puis, les médecins qui ont un peu de temps libre peuvent y répondre et recevront en retour de bonnes ou de mauvaises appréciations de la part des patients. Donc, même au beau milieu de la nuit, il est possible d'obtenir l'avis d'un médecin rapidement », commente Zhang Rui, le créateur de l'application.
« Les hôpitaux réputés sont bondés au quotidien, alors que dans tant d'hôpitaux de second rang, seulement 80 % des lits sont utilisés. À travers notre action, nous tenons à mobiliser les ressources médicales libres pour que celles-ci fournissent des ''petites consultations'' par Internet aux usagers, poursuit M. Zhang. Plus de 95 % des requêtes que les patients font d'ordinaire dans les hôpitaux pourraient être satisfaites grâce à ces ''petites consultations''. Nous n'avons pas pour vocation de résoudre les cas difficiles, mais de délivrer des conseils de santé plus scientifiques ainsi que des consultations pour des maladies bénignes. Si vous ne vous sentez pas en forme, adressez-vous à Chunyu Yisheng ! »
Ainsi, c'est en faisant grandir la communication médecin-patient qu'Internet a le plus contribué au progrès de la médecine traditionnelle. Toutefois, cette communication est censée reposer sur une « base médicale matérielle ». Selon la loi chinoise, un médecin a l'obligation d'exercer dans l'enceinte d'une entité médicale, excluant à première vue la possibilité d'un hôpital en ligne. Cependant, grâce au miracle technologique qu'est Internet, un patient peut recueillir des documents dont son dossier médical établi par le premier établissement dans lequel il a consulté, des images médicales ou des rapports d'examens hématologiques. Ces documents peuvent rapidement être transmis vers l'ordinateur ou le téléphone portable de n'importe quel médecin. Ces données spécifiques reçues, le médecin peut échanger avec le patient en ligne pour lui donner des conseils pertinents.
Source: La Chine au Présent |
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