III. La situation commerciale des deux pays
La politique incitative du commerce extérieur des deux pays peut motiver le développement de leurs relations économiques et commerciales bilatérales. Mais la situation économique des deux pays caractérisée par un développement rapide est fondamentale. En analysant la composition commerciale, nous pouvons confirmer ce fait.
1. Composition commerciale Le développement commercial entre secteurs sous forme de division verticale du travail
Nous faisons une comparaison entre la Chine et l'Inde dans le commerce entre secteurs. Le taux de produits bruts exportés par la Chine vers l'Inde a baissé à 17,49 % en 2002, alors que celui de ses produits industriels s'est élevé à 80,51 %. En 2007, les exportations de ses produits mécaniques et de ses équipements de transports représentaient 49 % de ses produits industriels. Selon la méthode SITC, la proportion des produits bruts exportés par l'Inde vers la Chine est continuellement montée ces dernières années, ce qui est tout à fait contraire à son comportement sur le marché de l'exportation international. Depuis les années 1990, dans la composition des produits exportés indiens, le taux de ses produits bruts est toujours inférieur à 25 %, accusant une baisse continuelle.
En outre, avec la croissance rapide de l'économie chinoise et pour satisfaire les demandes croissantes de son adhésion à l'OMC, la Chine a élargi ses importations. Les exportateurs indiens ont découvert des opportunités commerciales grandissantes sur le marché chinois des matières premières industrielles, augmentant ainsi les exportations vers la Chine de produits bruts comme la teinture, le plastic brut, la fonte et l'acier, les produits métalliques et la pâte à papier, mais surtout les minerais de fer. Au cours des cinq années passées, les minerais de fer représentaient à eux seuls 60 à 70 % des exportations de l'Inde vers la Chine.
La raison est que la Chine a réformé son économie plus tôt et à un rythme plus accéléré, ce qui a contribué à sa croissance économique nettement supérieure à celle de l'Inde et à son entrée avant l'Inde dans les secteurs à densité de capitaux. Dans ces secteurs, la Chine possède des atouts en matière de dimension de production et d'aptitude technique de la main-d'œuvre, handicapant les produits indiens pour accéder au marché chinois. Inversement, les produits chinois, notamment l'électronique, peuvent facilement entrer sur le marché indien. Voilà un bon exemple de la théorie de Barak sur l'avantage de l'échelle. La division horizontale du travail entraîne le démarrage du commerce au sein du secteur et accélère une bonne tendance de développement
L'envergure du marché décide du niveau de division du travail. Dans la mesure où le revenu disponible par personne n'est pas élevé, il ne faut néanmoins pas sous-estimer l'envergure des marchés des deux pays qui possèdent une population très nombreuse. À l'époque de l'économie planifiée, les deux pays ont établi un système industriel, grand et complet, afin de satisfaire les demandes diversifiées dans la construction des infrastructures et la consommation de diverses couches sociales. Après leur réforme économique successive, certains secteurs des deux pays, comme le secteur indien du logiciel et les secteurs chinois de l'électronique et de la manufacture, ont atteint un niveau international d'avant-garde. Tout cela a jeté une base pour développer le commerce des deux pays, en s'appuyant sur la division du travail horizontale.
Dans le secteur international de la construction automobile, le commerce en son sein est populaire. Le commerce des automobiles entre les États-Unis et le Japon est un exemple de commerce au sein du secteur dont parlent souvent les économistes. Le commerce du genre entre la Chine et l'Inde a commencé à avoir une bonne tendance de développement. Selon le classement SITC de l'ONU, en 2002, la Chine a importé de l'Inde une valeur de 5,96 millions de dollars pour les voitures, alors qu'elle a exporté une valeur de 3,99 millions de dollars vers l'Inde. En 2007, le montant des exportations de ces marchandises chinoises vers l'Inde s'est élevé à 373 millions de dollars, tandis que celui des importations à 14,325 millions de dollars. Actuellement, la quantité de l'import-export de ces marchandises n'est pas grande, mais en tant que marché automobile à la croissance la plus rapide, la Chine a attiré l'attention des constructeurs indiens.
2. Balance commerciale Avant 2005, les échanges commerciaux des deux pays étaient équilibrés dans l'ensemble.
La Chine avait une balance favorable, avec un montant excédentaire de seulement 400 millions de dollars (en 2002). De 2003 à 2005, l'Inde a réalisé une balance excédentaire avec la Chine, ce qui était suffisant pour dissiper la peur des milieux industriels et commerciaux indiens devant la « menace économique de la Chine ».
Pourtant après 2005, la situation a connu un changement. D'une part, l'Inde a diminué l'exportation de minerais de fer vers la Chine ; d'autre part, la Chine n'a cessé d'exploiter le marché indien de l'exportation avec ses produits, ce qui permettait à la Chine d'avoir un taux d'exportation de beaucoup supérieur à celui d'importation. Résultat : la balance favorable de la Chine s'ést élargie dans le commerce bilatéral entre les deux pays. En 2007, le montant de la balance excédentaire de la Chine a atteint 9,3 milliards de dollars. En 2008, l'Inde avait un déficit commercial de 11,22 milliards de dollars dans le commerce bilatéral des deux pays. De janvier à décembre 2008, le montant global des échanges commerciaux des deux pays était de 51,78 milliards de dollars, soit une hausse de 34 % par rapport à l'année précédente ; entre autres, le volume de l'exportation de la Chine vers l'Inde était de 31,5 milliards de dollars, soit une augmentation de 31,2 % par rapport à l'année précédente ; celui de l'importation, de 20,28 milliards de dollars, soit une progression de 38,7 %. Dans l'ensemble, les échanges des deux pays avaient une bonne tendance de développement, mais l'Inde avait une balance défavorable doublée par rapport à l'année précédente, avec un déficit de 11,22 milliards de dollars. En 2009, la balance favorable de la Chine a continué à s'élargir pour atteindre 15,95 milliards de dollars.
L'exportation de l'Inde vers la Chine se base sur une unique composition, c'est le problème majeur auquel fait face l'Inde. Ces dernières années, la Fédération industrielle et commerciale de l'Inde a organisé plusieurs fois en Chine la foire des produits indiens, afin de résoudre ce problème.
3. L'investissement Dans l'optique de l'investissement des deux pays, la Chine est capable de drainer plus de capitaux étrangers que l'Inde.
En plus de cela, la Chine est supérieure à l'Inde en matière d'environnement politique et d'infrastructures.
La dimension des investissements mutuels des deux pays n'est pas grande. L'investissement de la Chine en Inde représente moins de 1 % de ses investissements extérieurs. Ces deux dernières années, l'Inde a augmenté ses investissements en Chine. Malgré tout, en 2002, son investissement n'était qu'un septième de la Chine.
Les investissements indiens s'orientent vers deux secteurs : le secteur à densité de savoir à haute technologie et le secteur à densité de main-d'œuvre à basse technique. Cependant, la Chine a investi tout d'abord en Inde dans le secteur électroménager.
Les compagnies indiennes sont venues en Chine pour investir, non seulement en prenant en considération l'immensité du marché chinois, mais aussi dans le but d'exploiter l'environnement propice créé grâce au développement agricole chinois, tel que les bonnes infrastructures, la procédure simplifiée pour créer des entreprises et les politiques préférentielles, afin qu'elles puissent s'engager dans la concurrence internationale en s'appuyant sur la base de fabrication chinoise. Les compagnies chinoises donnent une raison bien simple pour investir et créer des entreprises en Inde, c'est pour éviter les hautes barrières commerciales de ce pays.
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