R. : Les « ordures étrangères » ne sont pas inconnues pour les Chinois. Parmi elles on trouve non seulement des anciens vêtements étrangers qui se vendaient partout dans les années 1980, mais aussi des anciens ordinateurs importés et démontés aujourd'hui par des villages et bourgs côtiers de la Chine. Ces déchets dangereux et ordures ménagères font une forte pression sur la Chine.
Sur le plan technique, les États-Unis et d'autres pays occidentaux sont complètement capables de traiter les ordures électroniques, mais poussés par leurs propres intérêts, ils en ont transbordés vers des pays en voie de développement et en particulier vers la Chine. C'est ainsi que la Chine en est devenue la plus grande victime. Des documents montrent que le monde entier produit 500 millions de tonnes de déchets toxiques par an et 4 000 tonnes d'ordures électroniques par heure, dont la plupart est produite par les pays développés industriels. 80 % de ces ordures électroniques sont exportées vers des pays asiatiques, et la Chine intervient pour 90 % dans les ordures électroniques exportées vers l'Asie. D'une part, des ouvriers chinois doivent traiter et démonter ces ordures électroniques sous les mauvaises conditions climatiques, et d'autre part, la Chine doit endosser les graves conséquences qui découlent de la pollution environnementale causée par le traitement de ces ordures.
En 1991, la Chine a adhéré à la « Convention de Basel sur le contrôle du transport transfrontalier des déchets dangereux et leur élimination ». Ensuite, elle a élaboré et promulgué une série de règlements et lois sur la prévention et la lutte contre l'entrée illégale des « ordures toxiques étrangères» dans le pays. En avril 2000, elle a lancé un ordre formel interdisant l'importation de 11 sortes de produits électroniques laissés à abandon, entre autres : téléviseurs, tubes cathodiques pour télévision, ordinateurs, moniteurs, photocopieuses, caméras et appareils téléphoniques. Cependant, des hors-la-loi profitent souvent des vides juridiques dans la gestion de la réutilisation et du démontage des déchets pour importer des matériaux de rebut de l'étranger. Par conséquent, plusieurs années se sont passées et l'importation d' « ordures étrangères » n'a toujours pas été freinée.
Pour empêcher l'entrée illégale d'« ordures étrangères » en Chine, le gouvernement procède actuellement à des négociations avec des organisations concernées de l'Union européenne pour explorer un mode de coopération concernant la lutte contre l'entrée illégale de déchets en Chine. En même temps, il a perfectionné encore davantage les règlements et lois ainsi que les normes concernant la gestion des déchets solides pouvant d'être utilisés comme matières premières, et renforcé la surveillance sur l'importation et le traitement des déchets. Les douanes chinoises ont pris quatre mesures, telles que le contrôle des entreprises importatrices de déchets en fonction de leurs particularités, l'élaboration de strictes conditions de surveillance pour les ports d'importation, le perfectionnement des règlements et lois concernés, etc. En bref, le gouvernement chinois s'efforcera de freiner d'une façon radicale l'entrée illégale d' « ordures étrangères » dans le pays.
En même temps, la Chine renforcera énergiquement la lutte contre l'importation illégale de déchets solides. En 2002, lorsqu'elle a révisé son Code pénal, elle y a ajouté une clause sur la punition de la contrebande des déchets. Cette fois, dans la Loi sur la prévention contre la pollution de l'environnement par les déchets solides, que la Chine vient de réviser, il est clairement stipulé qu'il faut non seulement infliger une amende à ceux qui ont importé illégalement des déchets solides, mais leur ordonner d'en restituer au pays concerné, et qu'il faut engager des poursuites contre ceux qui ont commis un crime afin de mieux protéger la santé de la grande masse des gens et la sécurité environnementale.
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