Tout comme l'a formulé le président Mao Zedong : « Le complot de rébellion du Dalaï Lama a débuté en 1955, après son retour de Beijing. Il a été préparé pendant les deux années qui ont suivi son retour d'Inde, début 1957. » Après leur fuite à l'étranger en 1959, le XIVe Dalaï Lama et son groupe politique fondèrent ouvertement le soi-disant « gouvernement tibétain en exil », proclamèrent ouvertement l' « indépendance du Tibet » et reconstituèrent des forces armées rebelles. Ils procédèrent, pendant de longues années, à des harcèlements militaires à la frontière chinoise, s'adonnèrent pendant longtemps à des activités anti-chinoises dans le monde et suscitèrent des agitations au Tibet et dans d'autres régions habitées par les Tibétains.
Dès son début, la rébellion armée au Tibet a bénéficié du soutien des forces anti-chinoises étrangères. Selon le reportage d'un journal occidental datant du 26 janvier 1971, des rebelles Chushi Kangdruk (Quatre rivières, six montagnes) avaient été entraînés sur une île de l'océan Pacifique par un service secret. Ce service avait sélectionné, entre 1956 et 1957, plus de 170 rebelles et les avait envoyés à la « base d'entraînement des guérilleros khampas » pour leur donner un entraînement. Plusieurs centaines de Tibétains furent parachutés au Tibet. Chacun tenait à la main une mitrailleuse et portait une petite boîte d'or contenant la photo du Dalaï Lama. 2 000 guérilleros tibétains furent entraînés par ce service secret. En juillet 1958 et en février 1959, ce service parachuta une certaine quantité d'armes aux rebelles Chushi Kangdruk (Quatre rivières, six montagnes), dont : 403 fusils, 20 mitrailleuses légères, 60 malles de grenade, ainsi que plusieurs sacs de roupie indienne. En novembre 1958, un premier convoi d'armes et de munitions, dirigé par ce service secret, fut acheminé par 226 chevaux et livré aux rebelles de Shannan, en passant par la région occupée par l'Inde, au sud de la ligne Mac-Mahon. En janvier de l'année suivante, un autre convoi fut acheminé par 40 chevaux en passant par le Népal. Ce service secret parachuta, une trentaine de fois, 250 tonnes de munitions aux rebelles du Kham, y compris 10 000 fusils M-1, des pistolets-mitrailleurs, des canons légers 57 et des mitrailleuses antiaériennes. Selon l'article d'un autre journal occidental datant du 16 août 1999, un pays occidental parachuta, de 1957 à 1960, plus de 400 tonnes de matériaux aux guérilleros tibétains. « Le montant des dépenses destinées aux opérations tibétaines pouvait atteindre 1,7 million de dollars américains par an. »
Durant la fuite du Dalaï Lama, un avion transformé par ce service secret lui parachuta des matériaux sur son chemin, prit contact par radio avec les troupes rebelles et les postes secrets des alentours, et consigna le processus de sa fuite. Le reportage d'un journal de Hongkong datant du 11 février 1974 a révélé que selon les dires du personnel qui participait à cette action, le départ du Dalaï Lama avait été comploté par les services secrets d'un pays occidental. Un avion-espion de ce pays pénétra le Tibet sur une distance de plusieurs centaines de miles anglais pour couvrir la fuite du Dalaï Lama. Il lui parachuta des vivres, des cartes, des postes de radio et de l'argent, mitrailla des positions chinoises et filma cette action.
Etant donné que la clique réactionnaire au sein de la classe supérieure du Tibet s'engageait sur la voie de la trahison de la patrie, le premier ministre Zhou Enlai émit, le 28 mars 1959, un ordre du Conseil des Affaires d'Etat, décidant de dissoudre le gouvernement local du Tibet. Le Comité préparatoire de la Région autonome du Tibet devait exercer les pouvoirs des autorités locales, et le Xe Panchen Lama, faire office de directeur. En même temps, le gouvernement populaire central annonçait son objectif d' « apaiser la rébellion tout en procédant à des réformes ». Il dirigea le peuple tibétain pour lancer un mouvement de réforme démocratique de grande envergure et détruisit radicalement le servage féodal théocratique, donnant ainsi le droit à un million de serfs et d'esclaves de devenir maîtres de leur destin.
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