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Grand-père Li a créé l’unique musée écologique des Bouyei

Le grand-père Li Xiuliang, âgé de 64 ans, gère l’unique musée écologique des Bouyei—Wuwenyuan des Bouyei—dans son village dit Zhenshancun, à Huaxi, au Guizhou, ouvert au public le 5 avril 2001 dans sa propre maison.

Depuis l’arrivée de touristes dans son village en 1993, l’idée lui est venue de collecter et mettre à jour les us et coutumes, et les légendes de son ethnie, et de les exposer.

Du niveau d’instruction primaire, Li Xiuliang a passé 7 ans à reccueillir les données et dépensé dix mille yuans pour demander d’illustrer les histoires écrites par 400 gouaches. Accrochées aux murs de sa maison à étage, ces oeuvres sont exposées gratuitement, dans le style des bandes dessinées.

Elles racontent toutes sortes d’histoires des Bouyei, de la mise en valeur du Guizhou par le général Li Renyu, de la dynastie des Ming (1368-1644), aux histoires d’amour des jeunes gens. Dans une pièce de sa maison, Li a accroché les portraits de personnages des 56 groupes ethniques de Chine.

Li a dit qu’il voulait simplement retenir autant que possible l’histoire de son ethnie qui pourra ainsi avoir sa place dans les annales.

Le village Zhenshan était une forteresse sous les Ming, et toutes les constructions sont en pierre et, malgré l’usure de quatre siècles, restent debout.

Faisant partie du programme des musées écologiques du Guizhou, dans le cadre de la coopération culturelle Chine-Norvège, le village Zhenshan reflète sous tous les angles la culture et l’environnement de ce village montagneux des Bouyei, ainsi que la fusion culturelle des Bouyei et des Han.

Un officiel du Département de culture du Guizhou a déclaré que l’établissement de musées écologiques consiste principalement à restaurer les vieilles constructions pour les sauver, à construire un centre moderne de données afin de mettre en valeur systématiquement les arts folkloriques et d’éviter l’effet négatif du développement du tourisme.

Mais, a dit Li Xiuliang, « avec le développement de la modernisation, nos conditions de vie doivent aussi changer, et les Bouyei doivent aussi se loger dans des maisons à briques et tuiles. »

« Par notre culture originale, a déclaré le chef du village, nous attirons des touristes chinois et étrangers. C’est dans les affaires touristiques que les villageois se sont rendu compte de la valeur de leur lieu. » Avant 1993, le revenu moyen des villageois était de 500 yuans par an, et après l’ouverture du tourisme écologique, ils gagnent 2 700 yuans par personne et par an.

Dans le village Zhenshan, les Bouyei mènent une vie nouvelle grâce à la mise en valeur de leur histoire et de leur culture.

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