Récemment, les scientifiques chinois ont réussi à cloner d’une plante saline un gène résistant au sel et à l’implanter à plusieurs autres plantes. Ce succès permet de réaliser un rêve: les terres salines qui occupent une assez grande part de la superficie du Globe pourraient devenir des oasis.
Les professeurs Zhao Yanxiu et Zhang Hui, de l’École normale supérieure du Shandong, procèdent à cette recherche depuis 1999 et ont obtenu récemment ce nouveau gène après le test de l’ordre de 1 755 gènes.
Après une vérification, les experts du département du développement des hautes et nouvelles technologies du ministère des Sciences et Techniques ont authentifié cette découverte comme une première mondiale.
Les scientifiques ont transplanté ce gène à la moutarde. Dans les conditions où cette plante est arrosée à moitié avec de l’eau de mer, elle pousse normalement; si on la plante dans un pot et ne l’arrose pas pendant 15 jours, elle peut se rétablir, continuer à croître et même porter des fruits après le recommencement de l’arrosage, tandis que les autres plantes ordinaires expérimentales sont mortes.
Selon Zhang Hui, dans toutes les données concernées actuelles, on trouve que les plantes transgénétiques formées par les scientifiques chinois ont la plus haute résistance au sel.
La formation de nouvelles espèces des plantes résistantes au sel par la technique de l’ingénierie génétique est un sujet de recherche chaud et actuel dans le monde.
Zhang a dit: « Dans ce domaine, la recherche a démarré en même temps en Chine et à l’étranger, même plus tôt en Chine. Ce sont les scientifiques chinois qui ont proposé les premiers de recourir à l’ingénierie génétique pour transformer le cloisonnement des ions dans les cellules des plantes et de former des plantes résistant au sel. »
Dans le laboratoire de l’institut de science biologique de l’École normale supérieure du Shandong, on a vu les quatre espèces de plantes transgénétiques résistant au sel – la tomate, le soja, le riz et le peuplier à croissance rapide – pousser bien dans un millier de pots de culture. D’après le personnel, elles devaient être transplantées ailleurs dans quelques jours.
Les experts du ministère de l’Agriculture estiment que cette découverte scientifique a une belle perspective de large utilisation en Chine, un grand pays ayant une population nombreuse et des terres arables en diminution.
Le sol salin est réparti largement dans le monde. Rien qu’en Chine, sa superficie atteint 33 millions d’hectares.
Le professeur Zhao Yanxiu a révélé que mandatée et financée par la Fondation Rockefeller, l’École normale supérieure du Shandong organisera en octobre prochain à Jinan un séminaire ayant pour thème « Les perspectives d’utilisation du gène de résistance au sel des plantes dans les pays en voie de développement ».
Les scientifiques d’une dizaine de pays ayant de vastes terres salines et alcalines, tels que les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l’Inde, l’Afrique du Sud et Israël, participeront au séminaire. Plusieurs sociétés d’investissement ont pris un grand intérêt aux acquis de recherche.