Présentation du résultat de l’enquête sur la grande gorge du Yarlung Zangbo

Appelée la ‘‘dernière région mystérieuse sur Terre’’, la grande gorge du Yarlung Zangbo a été présentée, lors d’une cérémonie marquant la publication de l’album « La grande gorge du Yarlung Zangbo », édité par le bureau d’enquête géologique de Chine, avec des estimations sur les résultats du levé géochimique 1 : 200 000 dans la grande vallée du Yarlung Zangbo, tenue le 30 août dernier à Zhengzhou. C’est la première fois que l’homme fait une enquête en damier, systématique et évolutive, sur cette région dans l’histoire.

La grande gorge du Yarlung Zangbo est la première grande gorge du monde, avec une longueur de 504,9 km et une profondeur de 5 000 m ( la plus profonde aurait quelque 6 009 m ). Dans cette gorge, partout, se trouvent des glaciers, des précipices et des versants abrupts. Les coulées boueuses et les cours d’eau s’entrelacent, de sorte que la topographie est périlleuse. Jusqu’à présent, il y a encore des endroits complètement vierges, de sorte qu’il y a encore une marge de travail géologique.

Après que le gouvernement chinois eut pris la décision stratégique d’exploiter l’Ouest de Chine, les investigations scientifiques ont débuté à cet endroit. En 1999, le bureau d’enquête géologique du Henan a remporté l’appel d’offre, et il se charge d’une activité importante de la géologie nationale : le levé géochimique 1 : 200 000 dans la zone de Bomi et le district de Motuo. C’est une zone centrale de la gorge ouest du Yarlung Zangbo .

En mars 2001, le contingent d’enquête scientifique, formé de trente-huit géologues de l’Institut d’enquête géologique du Hunan, a pénétré dans cette contrée. Bravant le danger qui se présente à tout moment dans la forêt vierge, ces scientifiques ont traversé des torrents rapides, ont couché en plein air, ont surmonté toutes les difficultés : chemins coupés par des glissements, ravitaillements interrompus, télécommunications difficiles, et ils ont fait une enquête en damier. Sur un parcours de 260 000 km, ils ont accompli un levé topographique sur une superficie de 7 938 km2, ont recueilli 2 102 échantillons chimiques et ont pris 63 252 notes essentielles. Cette enquête fournit les données géologiques ayant le niveau de recherche le plus élevé et le plus condensé à avoir été pris dans cette vallée.

Grâce à cette enquête, on a découvert 98 points exceptionnels en géochimie, ce qui révèle le potentiel des ressources minières de cette contrée. Les résultats ont permis de localiser le point de jonction de l’impact des continents indien et eurasiatique, et de fournir une explication sur la géologie de cette vallée. Cette enquête a révélé aussi le fond géochimique de l’écologie de la vallée, ce qui fournit des données pour prévenir et traiter certaines maladies locales, et pour encourager le développement social dans les régions ethniques.