Le gouvernement local de la région autonome du Tibet se prépare à investir 78 millions de yuans ( 9,4 millions USD ) cette année afin de protéger les forêts naturelles dans les accès les plus reculés du fleuve Yangtze. Près de 80 % des fonds proviendront du budget central. Le but étant de maintenir la position leader du Tibet en tant que région la plus propre de Chine.
Plusieurs mesures ont été introduites dans la protection de ces forêts naturelles. En janvier 1999 le Tibet a mis en oeuvre une totale interdiction concernant l'abattage des arbres à but commercial dans les comtés de Markam, Gonjo et Jomda. L'année dernière 948 gardiens de troupeaux et bergers ont été resitués du comté de Gonjo dans la préfecture de Quamdo à la préfecture de Nyingchi où les conditions sont meilleures. Dans les trois prochaines années un futur nombre de 10 000 personnes locales seront rélocalisées afin de protéger l'environnement.
Le projet est appelé « Préserver les forêts naturels ». Il implique des initiatives pour préserver les forêts vierges, des plans pour fermer les côtés des collines afin de faciliter le retour des forêts, le plantage des arbres, les programmes de relocation et l'encadrement forestier.
Parallèlement, deux parcs forestiers, Sejila et le lac de Basong, ont été ratifiés en tant que parcs forestiers de niveau d'Etat. De plus, des plans sont en étude afin d'élever le statut de la réserve naturelle du Singe au nez retroussé de Markam Yunnan ainsi que de la réserve naturelle Chayucibagou au statut du niveau de réserves naturelles d'Etat.
Dix-huit réserves naturelles de niveau national et de régions autonomes ont déjà été établies au Tibet. Elles couvrent la surface de 330 000 kilomètres carrés ( 127,380 square miles ). Ceci ne représente pas moins de 27% de la totalité du territoire de la région autonome. La bio-diversité du Tibet a été sauvée.
Le Tibet est estimé comme étant un « Trésor vert ». Quelques 6 800 espèces de plantes poussent au Tibet. Parmi elles, trente-neuf sont de rares plantes sauvages sous la protection intensive de l'Etat. Il y a 799 espèces d'animaux vertébrés sauvages parmi lesquelles 125 sont classés comme étant d'importants animaux sauvages protégés au niveau d'Etat, formant un tiers du total national.
Reconnu comme l'une des villes chinoises les plus propres, il y a eu une bonne qualité d'air à Lhasa sur une durée continue de 247 jours l'année dernière. Les arbres plantés étant si nombreux que le taux d'oxygène contenu dans l'atmosphère a sensiblement augmenté.
Le plus grand projet de préservation écouvillonnement jamais mis en place dans l'Histoire du Tibet a été lancé récemment. Le gouvernement tibétain investira 22,7 milliards de yuans ( 2,7 milliards USD ) durant les vingt prochaines années. Ce projet n'impliquera pas moins de 160 initiatives séparées afin de promouvoir la protection et la remise en place d'espaces verts, forêts naturelles ainsi que des ressources de la faune et flore du Tibet.
Les 6,2 kilomètres carrés ( 2,4 square miles ) des terres marécageuses Lalu de Lhasa ont été estimées comme étant une réserve naturelle du niveau de région autonome. Un projet de préservation avec un investissement dépassant 100 millions de yuans ( 12 millions US$ ) a été lancé. Récemment, en tant que partie intégrante de cette contribution, le département local de protection de l'environnement a mis en place un site de surveillance automatique afin d'enregistrer température et taux d'humidité dans les terres marécageuses.
Les Tibétains tiennent un rôle très actif dans le respect de leur environnement naturel. Des milliers de grues à col noir résident maintenant dans un vaste champ de la rive située à l'est de la rivière Yarlung Zangbo. Quand des touristes chinois ou étrangers viennent à Zedang, ils sont toujours captivés par la beauté du paysage. Quand ils descendent de leurs bus pour prendre des photos des grues, un vieux paysan tibétain s'appelant Doje, de la ville de Jidexiu, viendra à leur rencontre afin de leur rappeler de ne pas déranger les grues, « Les grues à col noir sont sous le plus haut niveau de protection de l'Etat. Les villageois d'ici ont un certain sens du devoir de protection qu'ils sont censés avoir envers cette espèce, ceci afin d'éviter qu'elles ne soient blessées ou bien encore victimes de braconnage. » a déclaré Doje.
D'après le dernier bulletin d'information écologique, le Tibet étant connu comme le toit du monde compte parmi les zones les moins polluées du globe. Malgré le fait que la pollution environnementale devienne encore plus grave à un niveau global, les plantes du Tibet montrent peu de signes de pollution comparés aux standards largement plus élevés des niveaux nationaux. Pluies acides et pollution radioactive n'ont pour l'instant pas encore été trouvées au Tibet.
Beaucoup de rivières et fleuves majeurs d'Asie ont leurs sources situées sur le plateau tibétain qui possède une altitude moyenne dépassant les 4 000 mètres. De plus, le Tibet est estimé comme étant simultanément « une zone régulatrice » ainsi qu' « un facteur clef déclencheur » du climat de l'hémisphère nord. Tous ces éléments poussent les spécialistes dans le domaine à proclamer que protéger l'environnement écologique du Tibet est de la plus haute importance pour l'ensemble du monde.