Le 26 février 2002 marque le bicentenaire de la naissance de Victor Hugo, grande figure sur le plan culturel mondial. Nous célébrons sa mémoire, parce qu’il a créé un miracle spirituel et culturel de l’humanité, parce que sa pensée et ses oeuvres, que ce soit la poésie, les romans et nouvelles, les pièces de théâtre, la prose, la théorie et la critique littéraires et artistiques, sont au faîte de la gloire. Pour mieux continuer l’héritage laissé par V. Hugo, héritage qui a exercé et exerce une grande influence sur la littérature et la culture mondiales, nous essayons, dans le présent article, de faire une rétrospective et une synthèse de la traduction et de l’étude de ses œuvres.
I. Présentation et traduction des romans et nouvelles de Hugo
Depuis le début du XXe siècle, la traduction d’oeuvres de Hugo n’a jamais cessé en Chine. Ce sont d’abord ses romans et nouvelles qui ont été présentés au public chinois.
1. Présentation et traduction des « Misérables ». C’est le grand écrivain et penseur chinois, Lu Xun (1881-1936), qui a publié le 15 juin 1903, alors sous les Qing, un résumé de ce roman écrit dans la langue classique, dans la revue mensuelle « Vagues du Zhejiang » (Zhejiang chao), sous le pseudonyme de Geng Chen. Dans l’introduction, le traducteur écrit que l’un des personnages du roman, Fantine, est une femme malheureuse qui a connu toutes les misères dans le.s bas-fond de la société, en tant qu’une mère affligée. A la fin, il déplore le même destin des misérables, en Europe comme en Asie, et se félicite de l’effort suprême de V. Hugo pour en donner une description qui sera toujours vivace.
La même année, la traduction des « Misérables », due à Su Manshu, a paru dans le « Journal national » (Guomin Ribao). En 1907, les premiers volumes de la traduction chinoise des « Misérables » sont sortis des Presses commerciales de Shanghai. Les Editions Shibao (Temps) ont publié des extraits de ce roman. En 1929, l’édition chinoise des « Misérables » traduite par Li Dan et vérifiée par Fang Yu a été publiée en neuf volumes dans la première série de la collection « Bibliothèque universelle » (Wanyou wenkou). En 1931, Ke Pengzhou a fait paraître des extraits de ce roman. Il a été suivi en 1936 par Li Jingxiang, en 1944 par Wei Lin, en 1950 par Xu Zeren et en 1953 par Zhou Guangxi et Yue Feng. La traduction intégrale des « Misérables » a été réalisée en 50 ans par Li Dan et Fang Yu, le couple qui avait fait leurs études en France. Elle a été publiée par les Editions littéraires du peuple en cinq tomes, qui ont vu le jour successivement de1958 à 1984. Plus tard, des extraits et des résumés de ce roman ont paru sous la plume de Chen Zongbao, Bi Dongyue, Wang Zhensun, Liao Xinqiao, Zhou Guangxi, Ding Xueying, She Xiebin, Lang Weizhong, Yang Yuqndu et Lin Xiaoqing. Ces dernières années, plusieurs retraductions ont vu le jour, et les traducteurs sont Li Yumin, Zhou Changzhi et Pan Lizhen.
2. La première traduction de « Notre-Dame de Paris », due à Yu Hu, a été publiée en 1923 par les Presses commerciales de Shanghai. En 1946, des extraits de ce roman ont été publiés par la librairie des Etudes collectives (Qunxue shudian) de Shanghai, sous le titre de « l"Homme étrange du beffroi », grâce au travail de Yue Yi. En 1949, la librairie Chameau de Shanghai a publié la traduction intégrale de Chen Jingrong. Puis, des traductions complètes ont paru successivement, et les traducteurs sont Chen Zongbao, Pan Lizhen, Shi Kangjiang, Li Yumin, Luo Guolin et Luo Renxie. Yu Yaonan et Li Xiang ont rédigé des extraits de ce roman.
3. La traduction du « Quatre-vingt-treize » a d’abord été réalisée en 1913 par Zeng Pu, célèbre écrivain et traducteur de l’époque tardive des Qing, sous le pseudonyme de Dongya bingfu. Elle a paru d’abord en feuilletons dans le « Temps » (Shibao), un journal de Shanghai, et puis, sous forme de livre, en 1914, grâce aux Editions Youzheng. En 1929, une traduction revue a été publiée par la Librairie Zhenmeishan (Vrai, beau et bon) de Shanghai, en deux volumes. Après Zeng Pu, Lin Shu et Mao Wenzong ont traduit ce roman en 1921, et ont fait paraître leur traduction par les Presses commerciales, sous le titre de « la Mort glorieuse de deux héros ». Ce roman a été traduit par Dong Shiguang en 1948, puis par Zheng Yonghui, Gui Yufang et Luo Guolin. La traduction fidèle de Zheng a été publiée par les Editions littéraires du peuple en 1957.
4. La première traduction du «Dernier jour d"un condamné» a paru en 1906 sous la plume de Bao Tianxiao (Bao Tianyi) dans le périodique « Romans et nouvelles mensuels » (Yueyue xiaoshuo). En 1929, les Editions du Temps moderne de Shanghai ont publié l’ œuvre de Qiu Yun, basée sur la traduction anglaise. En 1949, Huang Feng a réalisé la sienne, en se référant lui aussi à l’édition anglaise. Sa traduction a été publiée par la Librairie Changfeng de Shanghai. La dernière traduction de ce roman, due à Li Ping’ou, a été publiée en 1957 par les Nouvelles Editions littéraires et artistiques de Shanghai.
5. La traduction des « Travailleurs de la mer », due à Pingqing zhuren, a d’abord été publiée par la Librairie Zhenmeishan en 1928. Puis, la traduction de Wu Guangjian a été publiée par les Presses commerciales de Shanghai, à une date imprécise. La traduction intégrale, réalisée par Luo Yujun, a été publiée en 1980 par les Editions du peuple du Sichuan, à Chengdu. Puis il y a la retraduction de Xu Jun.
6. La première traduction de « l"Homme qui rit » a paru en 1905, sous la plume de Zeng Pu, sous forme de feuilletons dans la revue trimestrielle Zhenmeishan. Elle est restée inachevée. Puis, des traductions intégrales ont vu le jour, grâce au travail de Lu Yin, Zheng Yonghui et Zhou Guoqiang.
7. La première traduction de « Bug Jargal » a été réalisée en 1905 par Bao Tianxiao, et publiée par les Editions Forêt des nouvelles (Xiaoshuo lin). En 1956, les Nouvelles Editions littéraires et artistiques de Shanghai en ont publié la traduction de Lu Ying. Puis, l’ouvrage a été retraduit par Chen Xiaoqing.
8. « Claude Gueux » a été traduit par Shen Baoji, et sa traduction a été publiée en 1959 par les Editions littéraires du peuple. Après lui, plusieurs retraductions ont paru.
9. La tradution de « Han d"Islande », due à Liu Fang, a été publiée en 1988 par les Editions littéraires et artistiques Octobre de Beijing. Plus tard, Chen Xiaoqing a retraduit ce roman.
II. Présentation et traduction des pièces de théâtre de Hugo
V. Hugo a composé une dizaine de pièces de théâtre, dont la plupart ont été traduites en chinois. D’abord la traduction de « Lucrèce Borgia », réalisée par Zeng Pu, a été publiée par les Editions Youzhen en 1916. Le célèbre homme de lettres A Ying l’a insérée dans le volume des traductions d’oeuvres littéraires étrangères de la « Collection de la littérature des Qing tardifs », et a affirmé qu’elle constituait, avec « Wilhelm Tell » (traduction de Ma Junwu) et « Maison de poupée » (traduction de Hu Gu), les trois pièces de théâtre représentatives traduites entre la fin de la dynastie des Qing et le mouvement du 4 mai 1919.
En 1917, Bao Xiaotian et Xu Zhuodai ont traduit « Angelo, tyran de Padoue », qui a été publié par la Maison des Etoiles d’automne (Qiuxingshe). Cette pièce de théâtre a été aussi traduite par Zeng Pu en 1930, par Zhang Daofan en 1946 et Li Xiaohui en 1983.
Zeng Pu a traduit aussi « Hernani », «Ruy Blas », « Esmaralda », et ses traductions ont été publiées en 1927 et 1928 par la librairie Zhenmeishan. On dit qu"il a traduit « Cronwell », « Marion Delorme », « le Roi s"amuse » et « Marie Tudor ». Mais aucune publication n"en a été trouvée.
En 1947, Chen Shouzhu a traduit « Hernani » de l’anglais et a confié aux Editions Junyi de la publier. Après la fondation de la Chine nouvelle, Li Jianwu a traduit « l"Epée », qui a été publié en 1957 par les Nouvelles Editions littéraires et artistiques de Shanghai. En 1986, les Editions littéraires du peuple ont publié « Recueil des pièces de théâtre de Hugo », traduites par Xu Yuanchong. D’autre part, Tan Lide et autres ont traduit des pièces de théâtre de V. Hugo.
III. Présentation et traduction des poèmes de V. Hugo
M. Ma Junwu est le premier traducteur de poèmes de Hugo. Il a cité un poème de Hugo, traduit dans le style classique de sept pieds de la poésie chinoise sous le titre de « Lettre d"amour d"antan redéployée », dans le texte : « Aperçu de la littérature européenne ». Ce texte a paru plus tard dans le numéro 8 de « Nanshe » (Société du Sud) en 1914.
Ce poème de Hugo, réécrit dans le style traditionnel chinois, a exercé une grande influence à l’époque.
Ses autres traductions de poèmes de Hugo ont paru successivement dans les numéros 3 et 6 de « Collection des sciences et arts nationaux » (Guoxue congxuan), en 1913 et 1914. En 1926, Liu Bannong a traduit un long poème de V. Hugo et l’a inséré dans le « Recueil des contes français ». En 1936, Shen Baoji a publié le « Recueil de poèmes de Hugo » dans le numéro spécial de Hugo de la « Revue mensuelle de l"Université sino-française » (numéro 2, volume 8).
Par rapport à la traduction des romans, nouvelles et pièces de théâtre de V. Hugo, ses poèmes ont été traduits de manière insuffisante. De 1949 à 1984, seulement « Poèmes choisis de Hugo », qui en contiennent 22, traduits par Wen Jiasi, a été publié en 1954 par les Editions des Ecrivains. Cette situation a changé, à l’occasion du centenaire de la mort de V. Hugo, en 1985. De nombreuses traductions de sa poésie ont paru dans des revues ou sous forme de livre. En voici les principaux ouvrages :
« Poèmes choisis de Hugo », traduit par Shen Baoji et publié par les Editions du peuple du Hunan, 1985 ;
« Poèmes lyriques choisis de Hugo », traduit par Shen Baoji et publié par les Editions du peuple du Jiangsu, 1986 ;
« Poèmes choisis de Hugo », traduit par Cheng Zenghou et publié par les Editions littéraires du peuple, 1986 ;
« Poèmes de Hugo », traduit par Wen Jiasi et publié par les Editions Littérature étrangère, 1986 ;
« Poèmes choisis de Hugo » (deux tomes), traduit par Zhang Qiuhong et publié par les Editions d’œuvres traduites de Shanghai, 1986 ;
« Poèmes choisis de Hugo, un mois de mai multicolore », traduit par Cheng Zenghou et publié par les Editions littéraires du peuple, 1988 ;
« Cent poèmes lyriques de Hugo », traduit par Zhang Qiuhong et publié par les Editions littéraires et artistiques du Shandong, 1992.
En outre, les « Œuvres de V. Hugo » en 20 volumes, rédigées sous la présidence de M. Liu Mingjiu, comprennent cinq volumes de poèmes, traduits par Zhang Qiuhong, Cheng Zenghou, Lu Yongying et Li Hengji. La création poétique de Hugo : «Odes et Ballades », « les Orientales », « les Feuilles d"automne », « les Chants du crépuscule », « les Voix intérieures », « les Rayons et les Ombres », « les Châtiments », « les Contemplations », « la Légende des siècles », « l"Année terrible », « l"Art d"être grand-père » et « Chansons des rues et des bois » a été plus ou moins présentée au public chinois.
IV. Présentation et traduction des proses, des notes de voyage et des essais politiques de V. Hugo
Hugo a écrit un grand nombre de proses, de lettres, d’essais, de notes de voyage et de critiques politiques. Les principales traductions chinoises en sont les suivantes :
« Lettres d"amour de Hugo », traduit par Gu Weixiong et publié par les Presses commerciales de Shanghai, 1935 ;
« Lettres d"amour choisies de Hugo », traduit par Bai Ding et publié par les Editions littéraires et artistiques du Hunan, 1988 ;
« Lettres à la fiancée—lettres d"amour de Hugo », traduit par Gu Weixiong et publié par les Editions littéraires et artistiques Huayue, 1988 ;
« Choses vues--essais de Hugo », traduit par Zheng Kelu et publié par la succursale de Shanghai de la librairie Sanlian, 1991 ;
« Prose lyrique de Hugo », rédigé par She Xiebin, traduit par Shen Baoji et publié par les Editions littéraires et artistiques du Hunan, 1992 ;
« Proses choisies de Hugo », traduit par Zheng Kelu et publié par les Editions littéraires et artistiques Cent fleurs de Tianjin, 1995 ;
« Lettres d"amour de Hugo », traduit par Zhang Zheng et publié par les Editions du peuple du Jiangsu, 1997 ;
« Le Rhin », traduit par Liu Hua et inséré dans le volume 18 des « Œuvres de V. Hugo », et publié par les Editions éducatives du Hebei, 1998 ;
« Voyage aux Alpes et aux Pyrénées », traduit par Xu Zhimian et inséré dans le volume 18 des « Œuvres de V. Hugo », et publié par les Editions éducatives du Hebei, 1998 ;
« Voyage en France et en Belgique », traduit par Xu Zhimian et inséré dans le volume 18 des « Œuvres de V. Hugo », et publié par les Editions éducatives du Hebei, 1998 ;
« Choses vues », traduit par Liu Rong et inséré dans le volume 20 des « Œuvres de V. Hugo » ;
« Napoléon le Petit », « le Pape », traduits par Ding Shizhong et insérés dans le volume 19 des « Œuvres de V. Hugo ».
V. Présentation et traduction des essais et des matériaux de recherche sur V. Hugo
Les principales traductions chinoises en sont les suivantes :
« Victor Marie Hugo », oeuvre de Nikolayev traduite en chinois par Ye Chen et publié par les Nouvelles Editions littéraires et artistiques de Shanghai, 1958 ;
« La Vie de V. Hugo et ses oeuvres représentatives », traduit par Lin Zhiping et publié par les Editions des Cinq Continents (Wuzhou) de Taipei, 1976;
« V. Hugo sur la littérature »(« De Shakespeare », « De Scoott », « De Byron » et Préfaces de plusieurs recueils de poèmes), traduit par Liu Mingjiu et publié en 1980 par les Editions d’oeuvres traduites de Shanghai. Une édition complétée, publiée en 1998 sous le titre de « V. Hugo sur la littérature et les arts », a été regroupée dans le volume 17 des « Œuvres de V. Hugo ».
« Témoignage de Mme Hugo », traduit par Bao Wenwei et publié par les Nouvelles Editions littéraires et artistiques de Shanghai en 1985. Elle a été rééditée sous le titre de « Mémoires de Mme Hugo ».
« La Vie de V. Hugo », œuvre d’André Maurois, traduite par Shen Baoji, Xiao Ming et Liao Xingqiao et publiée en 1983 par les Editions du peuple du Hunan. Une autre traduction du russe, réalisée par Chen Kang, a été publiée par les Editions de la Connaissance du monde en 1986. Plus tard, la « Biographie de V. Hugo » a été retraduite par Zhou Guozhen et publiée par les Editions littéraires et artistiques du Zhejiang, en 1998. En 1986, des extraits de cette oeuvre, rédigés par Mo Luofu, ont été publiés par les Editions Zhiwen de Taipei.
VI. Recherches sur la pensée et les oeuvres de Hugo
En Chine, les recherches sur la pensée et les œuvres de V. Hugo ont pris une telle ampleur et une telle profondeur qu’elles ont donné le jour à une science qu’on nomme « hugologie ».Des essais, thèses et traités consacrés à V. Hugo ont paru dans divers périodiques et des livres d’histoire littéraire, sans compter les préfaces, avant-propos ou postfaces rédigés par les traducteurs pour les œuvres traduites. Des maisons d’éditions ont publié des traités spéciaux sur l’ œuvre de Hugo. Des instituts de recherches sur la littérature étrangère et des établissements d’enseignement supérieur ont tenu des symposiums sur le sujet de V. Hugo. Une telle ferveur de recherches est rare pour un auteur étranger.
Déjà en 1927, à l’occasion du centenaire de la publication de la « Préface de Cronwell », manifeste du mouvement romantique, Zeng Pu a rédigé un numéro spécial du centenaire du mouvement romantique français pour la revue « Zhenmeishan ». Beaucoup de colonnes ont été consacrées à V. Hugo, dirigeant de ce mouvement. En 1935, lors du 50 anniversaire de son décès, Mao Dun, grand homme de lettres de Chine, a écrit : « Hugo et les « Misérables » et « Hugo et « Hernani ».
Après la fondation de la République populaire de Chine, les recherches sur V. Hugo ont gagné en ampleur et en profondeur. En 1952, qui marque le 150e anniversaire de la naissance de V. Hugo, Mao Dun a proposé de célébrer la mémoire de cette grande figure culturelle mondiale. Cette proposition a obtenu une approbation générale. Le « Quotidien du peuple » (Renmin Ribao) a publié à cette occasion un éditorial intitulé : « Luttons pour défendre les belles traditions culturelles de l"humanité ». « Nous voyons en V. Hugo, est-il écrit dans l"éditorial, la conscience pure du peuple progressiste de la France. Nous tenons en haute estime l"esprit démocratique et humaniste manifesté dans les œuvres de V. Hugo et tout au long de sa vie, ainsi que son aspiration au bon avenir de l"humanité. » Des articles commémoratifs, dus à Mao Dun, Guo Mojo, Chu Tunan, Hong Shen, Tang Tao et à d’autres écrivains et critiques littéraires et des communications scientifiques ont paru dans les principaux journaux et périodiques. A la veille du 180e anniversaire de la naissance de V. Hugo, un colloque scientifique a eu lieu en 1981 à Changsha, capitale de la province du Hunan. L’organisateur a reçu quelque 90 thèses. Les Editions littéraires du peuple ont publié la même année le volume 2 de l’« Histoire de la littérature française », rédigée sous la présidence de Liu Mingjiu. Dans ce volume, 72 pages sont consacrées à la vie et à la création de V. Hugo, à l’exposé de ses théories littéraires et artistiques, et à l’analyse de ses créations dramatique, poétique et romanesque, sous le rapport de l’arrière-plan, du contenu, des personnages, des caractéristiques artistiques et de la signification et l’influence de ses œuvres. En 1983, les Editions Lijiang ont publié le « Recueil des critiques de la création de Hugo » de Liu Mingjiu. L’année suivante, les Presses commerciales ont publié « V. Hugo, porte-drapeau de la littérature romantique de France », rédigé par Chen Botong.
1985 a marqué le centenaire de la mort de V. Hugo et a été l’Année de Hugo en France où il y avait de nombreuses activités de commémoration. Pour sa part, la Chine a organisé des conférences et colloques scientifiques pour célébrer sa mémoire, à Beijing, Wuhan, Nanjing, Shanghai et Changsha. De nombreux journaux et périodiques chinois ont consacré un espace large aux articles et critiques concernant la vie et l’ œuvre de Hugo. Après le colloque de Wuhan, « Etude de la France » (Faguo yanjiu) a publié un numéro spécial du Colloque scientifique à la mémoire de Hugo, dans lequel Luo Dagang, célèbre chercheur chinois en littérature française, a publié « Essai sur V. Hugo ». De son côté, Liu Mingjiu a publié « la Signification et la révélation de V. Hugo » dans « Lecture savoureuse de la littérature étrangère » (Waiguo wenxue xinshang ). Dans le même temps, des institutions culturelles et des universités ont exposé les photos montrant la vie de V. Hugo, ses œuvres et ses dessins, fournies par le Comité national français de commémoration de Hugo.
1998 a été une année importante pour la traduction des œuvres de Hugo et les recherches chinoises sur ce sujet. C’est cette année-là que M. Liu Mingjiu, célèbre chercheur chinois sur la « hugologie », a rédigé « Elite des œuvres de Hugo » (Editions littéraires et artistiques du Shandong), et dirigé la rédaction des « Œuvres de V. Hugo » en 20 volumes (Editions éducatives du Hebei). Cela a constitué la démonstration et la revue des œuvres traduites en chinois de Hugo au cours des cent dernières années et un événement important pour l’assimilation de la littérature et de la culture étrangères. La préface générale des « Œuvres de V. Hugo » et les préfaces respectives de différents volumes sont le bilan de nos recherches centenaires sur la pensée et l’œuvre de V. Hugo.
Les recherches chinoises sur V. Hugo progressent avec le temps. Nous avons publié non seulement des biographies de Hugo écrites par des auteurs étrangers, mais aussi celles dues à nos propres chercheurs. En 1989, les Editions Beiyue ont publié « Biographie de V. Hugo » rédigée par Zhang Yinglun. L’année suivante, les Editions du peuple du Hebei ont publié « Biographie de V. Hugo, dieu de la poésie française ». En outre, des livres ont aussi paru pour aider les lecteurs à s’initier aux œuvres de Hugo.