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Le président Hollande a besoin d'urgence de « l'aide chinoise »

French.china.org.cn | Mis à jour le 27. 04. 2013 | Mots clés : Hollande ,visite ,Chine

Les objectifs bien définis de la « diplomatie économique »

Développer les exportations et attirer les investissements étrangers, voilà deux éléments essentiels qui ont soutenu depuis un an la faible croissance de l'économie française plongée dans un climat morose. C'est pour cette raison que la « diplomatie économique » proposée par le gouvernement français est axée sur l'augmentation des exportations et la promotion des investissements étrangers. Au cours des déplacements du président en Europe, en Asie et en Afrique, « la diplomatie au service de l'économie » était toujours son objectif premier. Ainsi, la « diplomatie économique » de la France vise non seulement l'Afrique, un continent faisant partie de sa sphère d'influence traditionnelle ; mais aussi et surtout les pays asiatiques, avec la Chine au premier plan, car ceux-ci connaissent une situation économique relativement prospère. La France a pensé à tout et a bien pris en compte les pays entourant la Chine, que ce soit Singapour avec lequel elle a établi un « partenariat économique stratégique », ou en Inde où le président Hollande s'est rendu en personne pour vendre ses avions de combat Rafale. Cette fois-ci, en vue de sa visite en Chine, François Hollande a envoyé successivement ses ministres des Affaires étrangères, de l'Économie et du Commerce pour préparer le terrain. La visite devait en effet aboutir à une plus grande ouverture du marché chinois et à une augmentation des investissements chinois en France. L'accent de la diplomatie économique vis-à-vis de la Chine est donc mis sur la réalisation du « double objectif » : réduction du déficit de la balance commerciale française et promotion des investissements chinois en France.

Cette tactique de « diplomatie économique » a permis à la France d'améliorer quelque peu la situation de son commerce extérieur depuis un an. En 2012, son déficit commercial s'est réduit à 67 milliards d'euros, soit la première baisse enregistrée depuis 2009. Par ailleurs, son déficit envers la Chine a diminué d'un milliard d'euros, mais il était toujours de 26 milliards d'euros, ce qui représentait 39 % du déficit total de la balance commerciale française. Après les deux premiers mois de cette année, il atteignait 4,47 milliards d'euros, c'est-à-dire le même niveau que l'année passée, et le commerce avec la Chine constitue toujours le premier déficit commercial bilatéral de la France. Cela explique pourquoi la France cherche à vendre davantage à la Chine, non seulement dans les domaines traditionnels comme le nucléaire et l'aéronautique, mais aussi à défricher des domaines nouveaux comme ceux de l'agroalimentaire, de la santé et du développement urbain durable.

S'agissant des investissements, on compte plus de 1 400 entreprises françaises en Chine apportant au total 13 milliards d'euros au PIB chinois, tandis les entreprises chinoises de secteurs non financiers installées en France sont seulement au nombre de 166, et leurs investissements totalisent à peine une valeur de 3 milliards d'euros. Cela explique que la France ne cesse d'insister sur sa compétitivité et sur les avantages de son marché en termes d'envergure et d'ouverture, mais aussi sur sa position géographique, son environnement politique et la qualité de sa main-d'œuvre, afin d'encourager la Chine à investir davantage en France.

Les « chances de réussite » sont imprévisibles

Il est tout à fait compréhensible de compter sur les marchés extérieurs et sur les investissements étrangers pour relancer l'économie d'un pays. Cependant, insister continuellement sur le « rééquilibre », en imputant ses problèmes à des facteurs extérieurs jusqu'à exercer une pression sur la Chine, ne semble pas être une solution aux problèmes français et cela risque au contraire aggraver la situation économique de l'hexagone. Le gouvernement français devra comprendre cela et être capable d'éviter une telle situation en recherchant les facteurs internes.

 

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Source: french.china.org.cn

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