Après avoir rencontré son homologue chinois Xi Jinping à Beijing au premier jour de sa visite d'Etat en Chine, François Hollande a formulé une brève conclusion lors d'une conférence de presse organisée le soir même. « Cette première journée a été marquée par une attention très grande qui nous a été accordée par le président chinois sur les questions que nous voulions aborder », s'est-il exprimé.
Vision française de l'Asie
Intérrogé sur la politique du gouvernement socialiste français, M. Hollande a donné sa vision de l'Asie : « Il y a des relations continues entre la France et la Chine. Depuis mon élection, je veillais à établir une relation constante avec la Chine. J'avais rencontré l'ancien Premier ministre chinois lors du sommet qui rassemble pays européens et pays asiatiques, et je suis très attaché à ce dialogue. C'est pour ça que j'ai tenu à y être personnellement. Je voulais donner un contenu et une pratique au partenariat stratégique avec la Chine. »
« J'inclus les questions économiques globales dans ce partenariat : sur le plan monétaire international, sur le plan des règles commerciales, pour la gouvernance dans le cadre du G20. Je veux une relation bilatérale meilleure et plus équilibrée : appel aux investisseurs chinois, ouverture du marché, des coopérations vis à vis des pays tiers… bref, une politique qui s'inscrit dans la durée, qui soit constante, cohérente, pour que notre message n'ait pas besoin de flucturer selon les circonstances », a t-il précisé.
Possilibité d'une coopération franco-chinoise en Afrique
La Chine étant de plus en plus présente sur le continent africain, François Hollande a également évoqué ce sujet en mentionnant une collaboration éventuelle entre les deux pays. « La France, comme la Chine, considère l'Afrique comme un continent d'avenir, comme un potentiel considérable de croissance et de développement, mais la sécurité est la condition pour assurer ce developpement. Cela permet que l'Afrique ne souffre pas du terrorisme, de l'instabilité, de trafics de toutes sortes. Ce qui nous a conduit, la France, au nom de la communauté internationale, d'intervenir au Mali. Mais, pour autant, la question du terrorisme n'est pas reglée. »
« Si vous voulez dévolopper l'Afrique, il faut permettre aux Africains eux-mêmes d'assurer leur sécurité. C'est eux qui doivent être les premiers responsables du rétablissement de la paix civile, d'où la nécessité de les encadrer, les former. La Chine est présente en Afrique et elle doit prendre part aussi au développement durable, au respect des matières premières et également à la démocratie et la lutte contre la corruption, qui ne frappe d'ailleurs pas seulement l'Afrique », a t-il ajouté.
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