Des analystes chinois ont déclaré mercredi que le récent rapport du Congrès américain montre que les États-Unis n'ont jamais reconnu la revendication de souveraineté du Japon sur les îles Diaoyu.
Le gouvernement japonais envisage déjà des mesures pour apaiser les tensions avec la Chine en reconnaissant les revendications chinoises sur les îles Diaoyu, a affirmé Kyodo News mercredi en citant une source gouvernementale.
Le rapport américain, publié le 25 septembre par le Service de recherche du Congrès sur son site Internet, indique que les États-Unis adoptent une position neutre à l'égard des revendications concurrentes du Japon et de la Chine sur les îles, en dépit de la décision américaine de les attribuer à l'administration japonaise dans les années 1970.
Les fonctionnaires du Département d'État américain ont affirmé que « la réversion des droits d'administration sur le Japon n'entrait pas en contradiction avec les revendications sur les îles », selon le rapport, se référant à la ratification du traité d'Okinawa en 1971.
Ce rapport omet de mentionner que ce soi-disant retour administratif des îles au Japon enfreignait les principes de la Déclaration du Caire de 1943 et de la Proclamation de Potsdam de 1945.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que la Chine prenait note de la position neutre des États-Unis sur les îles Diaoyu dans ce rapport, et a espéré que la partie américaine pourrait « prêcher par l'exemple ».
Les États-Unis ont indiqué espérer que la Chine et le Japon résolvent leur différend par le dialogue. La Chine a fait des efforts, mais les actions du Japon n'ont pas contribué à apaiser les tensions, car le pays n'accepte même pas l'existence d'un différend sur les îles, a déclaré Liu Jiangyong, vice-président de l'Institut des relations internationales modernes à l'Université Tsinghua, au Global Times.
« Les déclarations répétées de Washington affirmant que les îles Diaoyu relèvent du pacte américano-japonais de sécurité commune ont aussi, en quelque sorte, enhardi la position extrême du Japon sur la question. Je pense donc que si les États-Unis souhaitent vraiment voir une solution diplomatique au problème, il faudra en faire davantage », a-t-il ajouté.
M. Liu a souligné que, comme l'a indiqué l'ancien secrétaire d'État américain Henry Kissinger, l'ancienne génération de dirigeants en Chine et au Japon avait déjà conclu un accord pour résoudre de tels différends, et que la priorité est d'amener les dirigeants et politiciens japonais actuels à respecter et accepter pleinement ce fait.
M. Kissinger a également déclaré lors d'un récent forum que Washington ne doit pas prendre parti sur la question, puisque la Chine et le Japon étaient déjà parvenus à un accord sur le litige en 1978, selon des reportages de l'agence de presse japonaise Kyodo.
Le Japon insiste toutefois à nier l'existence d'un tel accord avec la Chine sur la question.
Au sujet de l'éventuelle initiative du Japon envisageant des concessions pour apaiser les tensions avec la Chine sur les îles Diaoyu, l'ambassade du Japon à Beijing, citant le ministre japonais des Affaires étrangères Koichiro Gemba, a déclaré au Global Times que « le Japon va discuter de ce qui peut être fait pour faire avancer la situation tout en conservant sa propre position sur la question. » |