Toyota envisage de réduire de moitié sa production en Chine
Le marché chinois tente de boycotter les produits japonais et certains extrémistes ont même endommagé des voitures japonaises en raison du différend territorial entre les deux pays à l'égard des îles Diaoyu. Selon une source proche du dossier, citée le 5 octobre par le quotidien anglais Financial Times, Toyota envisage de réduire de moitié sa production sur le territoire chinois en octobre, et de suspendre l'exportation de la Lexus en Chine.
Selon des initiés, les usines de Toyota en Chine vont probablement reprendre leur production après les vacances de la Fête nationale en Chine, mais cette production tournera encore au ralenti en octobre puisque le nombre de nouvelles voitures ne dépassera pas 35 000, soit une baisse de 56% par rapport à la même période de l'année dernière. Une rumeur court même récemment, selon laquelle la suspension de la production Toyota en Chine pourrait durer jusqu'à la fin du mois de novembre.
Parallèlement, Toyota a encore décidé de suspendre l'exportation de la Lexus en Chine jusqu'à la fin novembre, au minimum. Les détaillants de la filiale Lexus en Chine vont certainement vivre de leurs stocks.
En 2011, Toyota avait vendu au total 895 000 voitures en Chine, mais l'entreprise japonaise court à présent le risque de voir chuter son chiffre d'affaires en Chine. Dès lors, la probabilité est grande que le groupe ne remplisse pas l'objectif de ventes qui était initialement fixé à un million de voitures pour l'année 2012, avec un manque de 150 000 voitures.
“Je ne pense plus que l'objectif de ventes de cette année soit réalisable'', avoue un haut responsable de Toyota en Chine qui indique par contre, en référence des statistiques, que les ventes avaient légèrement repris à la fin septembre, notamment au cours de la dernière semaine, avant les vacances, et qu'il voit par là une possibilité de relance des ventes à court terme.
En fait, Toyota a vendu 50 000 voitures en septembre en Chine, contre 86 000 le même mois l'année dernière, il s'agit donc d'une baisse de près de 40% en glissement annuel.
La chute du chiffre d'affaires s'explique, à priori, par le différend enfiévré de septembre entre les deux pays à l'égard des îles Diaoyu, et qui a donné lieu à des manifestations anti-japonaises en Chine. La demande pour les produits japonais a diminué et les entreprises japonaises ont dû réduire ou suspendre leur production dans les usines en Chine. |