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La Chine critique l'obstination du Premier ministre japonais sur la question des îles Diaoyu

La Chine est outragée par les remarques du Premier ministre japonais Yoshihiko Noda formulées lors d'une conférence de presse en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, et a exhorté le Japon à cesser immédiatement tout acte portant atteinte à son intégrité territoriale et sa souveraineté.

"La Chine est fortement déçue et s'oppose fermement au dirigeant japonais qui persiste de manière obstinée dans son point de vue erroné concernant les îles Diaoyu," a déclaré jeudi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Qin Gang dans un communiqué écrit.

Les remarques de Qin Gang interviennent après que Yoshihiko Noda eut déclaré à la presse mercredi en marge de l'Assemblée générale de l'ONU que les îles Diaoyu faisaient "partie intégrante du territoire japonais au regard de son histoire et du droit international".

"La Chine dispose de preuves historiques suffisantes et d'une base juridique pour prouver que les îles Diaoyu font partie intégrante du territoire chinois depuis l'antiquité", a réaffirmé M. Qin, rappelant le fait que la cour de la dynastie des Qing fut vaincue lors de la Guerre sino-japonaise en 1895 et contrainte de signer le Traité inégal de Shimonoseki, au titre duquel elle a cédé au Japon "l'île Formosa (Taiwan), ainsi que toutes les "îles appartenant ou relevant de l'île Formosa", dont les îles Diaoyu.

Après la Seconde Guerre mondiale, tous les territoires qui avaient été envahis et occupés par le Japon, y compris Taiwan, ont été rétrocédés à la Chine conformément aux documents juridiques internationaux comme la Déclaration du Caire et la Proclamation de Potsdam, a-t-il poursuivi, expliquant que cela signifiait que les îles Diaoyu et leurs îlots adjacents avaient également été rétrocédés au regard du droit international.

"La Déclaration du Caire et la Proclamation de Potsdam figurent parmi les réalisations anti-fascistes les plus remarquables et constituent une base importante de l'ordre international d'après-guerre, et ont été publiquement acceptées par le Japon dans l'"Instrument japonais de reddition", a noté M. Qin.

D'après Qin Gang, le gouvernement chinois a exprimé sa ferme opposition aux tractations entre les Etats-Unis et le Japon concernant les îles Diaoyu, et n'a jamais reconnu ces accords.

"Le peuple chinois a fait d'énormes sacrifices et a apporté une contribution remarquable à la victoire dans la guerre mondiale anti-fasciste. Pourtant un pays vaincu veut occuper illégalement le territoire d'une nation victorieuse", a souligné Qin Gang.

"Où est la justice?", s'est-il interrogé.

La position et les actes du Japon concernant les îles Diaoyu ont gravement foulé aux pieds les principes de la Charte de l'ONU. Leur essence révèle une incapacité à se livrer à une instrospection, à se repentir et à condamner l'histoire de l'invasion militaire japonaise. Ils constituent une tentative grossière de nier les résultats de la victoire de la guerre mondiale anti-fasciste et posent un dangereux défi à l'ordre international d'après-guerre. Ces actes exigent un haut degré de vigilance de la part de la communauté internationale.

"Le verdict historique ne pourra jamais être annulé. Les désastres et les souffrances apportés par la seconde Guerre mondiale ne seront jamais oubliés. La paix et la sécurité maintenues par l'ONU ne peuvent pas être compromises, et les vérités internationalement reconnues et la conscience humaine ne doivent jamais être remises en question", a insisté M. Qin.

Il a rappelé que l'"achat" des îles Diaoyu par le Japon était totalement illégal et invalide, et qu'il ne modifierait jamais les faits historiques de l'occupation illégale du territoire chinois par le Japon, ni la souveraineté de la Chine sur ces îles.

Il a affirmé que la volonté et la résolution du gouvernement et du peuple chinois de sauvegarder la souveraineté territoriale de la Chine étaient inébranlables et que le projet illégal du Japon se solderait par un échec.

"Au regard de l'histoire et du droit international, la partie japonaise doit immédiatement cesser tout acte qui porte atteinte à la souveraineté territoriale de la Chine au lieu de multiplier les erreurs et de décevoir le monde", a souligné le porte-parole chinois.

Agence de presse Xinhua     2012/09/28

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