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Le point de vue chinois
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Un expert chinois analyse les sujets clés de la conférence de Cancún

Le 29 novembre, la 16e session de la conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) s'est ouverte à Cancún, célèbre ville touristique mexicaine. China.org.cn a réalisé une interview de Ge Quansheng, directeur adjoint du Bureau des études sur les sciences et les ressources géographiques relevant de l'Académie chinoise des Sciences, sur les sujets clés tels que la politique climatique et la réussite des négociations.

Le réchauffement climatique est un symbole évident du changement global actuel

« Le changement global signifie un changement de la planète causé par des facteurs naturels et humains, influençant les fonctions normales de la planète. Sa base scientifique est l'observation systématique, sur plusieurs dizaines d'années, voire une centaine d'années ou plus. Le système climatique fait partie du système terrestre, et il a une relation étroite avec d'autres facteurs et processus. Il est le facteur le plus actif dans le changement global. Le réchauffement climatique est le symbole évident du changement global actuel », affirme M. Ge.

Selon le Comité intergouvernemental sur le changement climatique (IPCC), de 1906 à 2005, la température sur Terre a augmenté de 0,74 degré Celsus. À cause du réchauffement climatique, le niveau de la mer s'est élevé de 0,17 m au XXe siècle. Les glaciers et les neiges de montagne des deux hémisphères sont en train de diminuer. La calotte glacière du Groenland est réduite. La phénologie des plantes et des animaux a changé. Si la concentration des gaz à effet de serre (GES) ne peut pas être contrôlée, la température de la planète augmentera de 1,1 à 6,4 degrés au XXIe siècle, et le niveau de la mer montera de 0,2 à 0,6 m. Des phénomènes extrêmes comme les canicules et pluies torrentielles seront plus fréquents ; la société humaine connaîtra des effets provoqués par le changement climatique, notamment la réduction de la production, la détérioration de l'environnement et la dégradation de l'état de santé général. En ce qui concerne les causes du changement climatique, d'après l'IPCC, depuis le milieu du XXe siècle, le réchauffement a peut-être été causé par l'augmentation des GES, notamment le CO2, liés aux activités humaines. En 2009, la concentration de CO2 dans l'atmosphère était passée à 386,8 ppmv, par rapport à 280 ppmv avant la Révolution industrielle.

Le changement climatique est un problème environnemental mais aussi de développement

Ge Quansheng partage l'opinion que le changement climatique est devenu un problème politique et économique, et pas seulement un problème scientifique. Selon lui, bien que le changement climatique concerne des problèmes purement scientifiques, et que la connaissance et la lutte contre ce changement dépendent des études scientifiques, la conférence des Nations unies sur le changement climatique est principalement une scène politique et attire de plus en plus d'attention. Prenons l'exemple de la conférence de Copenhague en 2009 ; plus de 20 000 personnes de différents pays y ont participé, dont les chefs d'État et du gouvernement de grands pays tels que Wen Jiabao, premier ministre chinois, et Barack Obama, président des États-Unis. Ils ont joué un rôle déterminant dans la conclusion de l'Accord de Copenhague.

Le changement climatique est devenu un problème politique et économique de niveau international. « Le changement climatique est un problème environnemental, mais au fond un problème de développement », estime le président chinois Hu Jintao. Les scientifiques chinois ont étudié l'histoire du changement des émissions de CO2 par habitant aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne, en France et au Japon depuis 1900. Les résultats montrent deux caractéristiques : premièrement, ces pays développés ont tous connu une période de croissance rapide de leurs émissions par habitant. Par exemple, le taux de croissance moyen des émissions de CO2 par habitant aux États-Unis de 1901 à 1910 était de 5,04 % ; celui de l'Allemagne de 1947 à 1957 était de 9,89 % ; celui du Japon de 1960 à 1970 était de 11,98 %. Deuxièmement, ces pays développés ont tous connu une année de pic des émissions, les États-Unis en 1973, le Royaume-Uni en 1971, l'Allemagne et la France en 1979. Ensuite, leurs émissions ont commencé à baisser ou se sont stabilisées. Cette année de pic a correspondu à une construction d'infrastructures de grande envergure et à un développement rapide de l'urbanisation.

 

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french.china.org.cn     2010/12/02

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