Accueil Actualité
Editions spéciales
Photos-Vidéos
Services
Vous
Visite de J. M. G. Le Clézio en Chine
[Favoris] [Imprimer] [Envoyer] [Commenter] [Corriger] [Caractère:A A A]
"Voyager, lire, écrire": Jean-Marie Gustave Le Clézio à l'Académie des Sciences sociales de Chine

 

M. Le Clézio signe des livres pour ses lecteurs


Journaliste : Selon le discours que vous avez prononcé devant l'Académie suédoise, vous ne croyez plus que les écrivains pourront changer le monde. Alors, pour vous, à quoi sert la littérature d'aujourd'hui ?

Le Clézio : La littérature est un privilège. Le remède à cela serait que la littérature ne soit plus un privilège et s'adresse à tout le monde. À l'époque actuelle, je suis obligé d'observer qu'il s'agit d'une réalité. Les romans sont lus par très peu de personnes. Il y a un constat d'inadéquation et la littérature ne remplit pas sa fonction.

Journaliste : L'écrivain cherche en général à établir son propre style. Est-ce qu'il existe quelque chose de commun dans vos livres, malgré le fait que vous cherchez souvent à changer votre style ?

Le Clézio : c'est une question pertinente. Le grand écrivain français Marcel Proust pensait que tous les écrivains d'une époque écrivent en fait un même livre. Nous travaillons à quelque chose en commun, mais nous ne savons pas ce que c'est. Il y a certainement des points communs dans mes livres que j'ai moi-même du mal à définir.

Journaliste : Vous traitez souvent le sujet de la guerre dans vos livres. Est-ce la guerre a une signification personnelle pour vous ?

Le Clézio : Je mentionne la guerre dans mes livres, parce que je suis né pendant cette période-là. Ce sont les premiers souvenirs de mon existence. Je me souviens du bombardement, de l'explosion ainsi que du mouvement de l'immeuble qui a failli tomber. J'ai besoin de les écrire. Et d'autre part, la guerre n'a pas cessé après la Seconde Guerre mondiale, en Iraq, en Afghanistan et dans des pays africains. C'est un thème important parce que cela fait partie de la conscience de l'écrivain. Et le message que je voudrais passer aux lecteurs, c'est qu'il faut, par tous les moyens, arrêter la guerre.

Journaliste : Quel est votre futur plan de voyage ? Écrivez-vous en ce moment ?

Le Clézio : Je ne voyage pas beaucoup. Je suis un nomade. Je m'installe quelque part et je reste là longtemps. J'ai vécu au Mexique et aux États-Unis pendant des années. Je voyage plutôt par les livres et l'imagination. J'écris actuellement un roman qui se passe dans une seule journée. Un peu comme « Ulysse ».


   < Précédent   1   2  


french.china.org.cn     2009/12/10

[Favoris] [Imprimer] [Envoyer] [Commenter] [Corriger] [Caractère:A A A]
Liens connexes
Le Clézio : « J'aime tous les écrits de Lao She »
Lauréat du prix Nobel de littérature 2008 Jean- Marie Gustave Le Clézio : « Ce qui a été pillé en Chine devra lui être rendu »
Les dernières réactions            Nombre total de réactions: 0
Sans commentaire.
Voir les commentaires
Votre commentaire
Pseudonyme   Anonyme

Retournez en haut de la page