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2005

Religion

 Bouddhisme tibétain

Dès le début que le bouddhisme se diffusa au Tibet depuis l'intérieur de la Chine, l'Inde et le Népal au VIIe siècle, la lutte entre le bouddhisme et le bön, lequel prédominait dans la société des Tubo, traînait en longueur. Pendant des centaines d'années, pour assurer son existence et son développement et s'adapter à l'environnement humain et social afin de gagner davantage de croyants, le bouddhisme a assimilé, tant dans son contenu que sa forme, divers éléments du bön et de la religion populaire. Influencé par ces divers facteurs, le bouddhisme tibétain, appelé communément « lamaïsme », s'est formé et a ses caractéristiques locales. Il a d'innombrables canons en tibétain, de riches dogmes et théories, une structure organique complète, un système strict d'étude des canons et de pratique des rituels, un système spécial de réincarnation des tulku, etc., et est devenu une branche du système bouddhiste, distincte du bouddhisme dit « han » (au nord de la Chine) et du bouddhisme « pali » (au sud).

Le bouddhisme tibétain, durant son évolution, s'est divisé en plusieurs branches, dont Nyingma (secte rouge), Sagya (secte des fleurs), Kagyu (secte blanche) et Gelug (secte jaune). Certaines de ces écoles ont exercé une large et profonde influence sur la culture sociale traditionnelle du Tibet ainsi que sur l'histoire chinoise. Malgré sa courte histoire, le Gelug exerce la plus grande influence et a formé deux systèmes de tulku : dalaï et panchen.

Le bouddhisme tibétain s'est répandu principalement au Tibet et dans des régions peuplées de Tibétains du Qinghai, du Gansu, du Sichuan et du Yunnan, et dans des régions peuplées de Mongols, de Tu, de Yugu et de Monba. Il y a aussi des croyants parmi les Naxi, les Luoba, les Pumi et les Han. Le bouddhisme tibétain a également une influence historique dans des pays et régions comme le Bhoutan, le Népal, la Mongolie et la Bouriatie en Russie.

Au moment où le bouddhisme dominait, toute famille qui avait des enfants devait compter au moins un bonze ou une bonzesse. Cela explique pourquoi, depuis le XVIe siècle, les bonzes et bonzesses représentaient le quart de la population tibétaine. En 1951, ils étaient plus de 100 000 sur une population totale de 1 million. Après la libération pacifique du Tibet en 1951, une politique de liberté religieuse fut implantée et après la réforme démocratique de 1959, les monastères procédèrent à une réforme. Depuis lors, les Tibétains jouissent de la liberté de devenir bonze, et les bonzes, de la liberté d'abandonner l'état ecclésiastique.

Le système de réincarnation des tulku

Passant par de longues années d'évolution, le bouddhisme tibétain s'est divisé en plusieurs sectes et lignées qui ont établi leurs propres systèmes de transmission pour maintenir leur intérêt acquis, consolider leur domination et conserver leurs privilèges. C'est la raison de la formation du système de réincarnation des tulku.

La première incidence eut lieu au sein d'une lignée du Gelug, le Karma-Kagyu. En 1283, à son agonie, le moine supérieur de la lignée titularisé « maître national » par le grand khan mongol et ayant reçu de lui un chapeau noir à bordure d'or, demanda à ses disciples de trouver un enfant pour hériter de son chapeau. Le système de réincarnation des tulku fut ainsi établi dans la secte de chapeau noir. Le système de réincarnation du dalaï-lama fut créé au XVIIe siècle et celui du panchen-lama, en 1713. Au XVIIe siècle, après l'accession du Gelug au pouvoir, le procédé devint un moyen des couches privilégiées du Tibet de se disputer le pouvoir. Pour éviter les pratiques malsaines et faire disparaître la couleur politique dans la sélection de l'enfant-réincarnation par héritage, la dynastie des Qing promulgua en 1793 les « Règlements en 29 articles visant une administration plus efficace du Tibet », stipulant sous forme de loi, le système de tirage au sort à l'aide d'une urne d'or. Deux urnes furent donc fabriquées à cette fin. L'une, destinée à la détermination des enfants réincarnant des dalaï-lama et des panchen-lama, est conservée aujourd'hui au monastère de Jokhang ; l'autre, destinée à celle des enfants réincarnant les grands tulku de la région de Mongolie et des hutogtu, est conservée actuellement à la lamaserie Yonghegong, à Beijing.

L'État respecte le caractère religieux de la réincarnation des tulku et ses procédures et rituels. En 1992, le Bureau des affaires religieuses du Conseil des affaires d'État a approuvé le successeur du XVIIe tulku Karmapa ; en 1995, en vertu des rituels religieux et de la convention historique et avec l'approbation du Bureau d'administration des affaires religieuses du Conseil des affaires d'État, la région autonome du Tibet a accompli la recherche et l'identification de l'enfant réincarné du Xe panchen et présidé la cérémonie d'intronisation du XIe panchen.

Depuis la réforme démocratique, 30 tulku ont été approuvés par l'État et la région autonome du Tibet.


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