Les responsables de la Commission européenne pour le commerce sont en train de négocier avec les départements compétents du gouvernement chinois pour solliciter que la Chine laisse davantage de parts de marché aux fabriquants d'équipements européens, en échange d'un abandon de l'enquête sur Huawei par l'UE. Mais le débat ne cesse pour autant de s'intensifier entre les deux pays et pourrait même finir par mener à une guerre commerciale.

Selon une source proche du dossier, le commissaire européen au Commerce Karel De Gucht a affirmé que l'UE demandait à la Chine de renoncer à 30% des parts de marché du secteur des télécommunications au profit des fabricants d'équipements européens, et que l'UE renoncerait en échange à mener une enquête sur les subventions accordées à ZTE et à Huawei, et d'ajouter que le prix des produits exportés par les deux entreprises devrait augmenter de 29%.

Des diplomates de l'UE ont laissé entendre que des diplomates chinois avaient exprimé, en privé, leur mécontentement à ce sujet et que la Chine ne désirait évidemment pas accepter de telles conditions. M. De Gucht rencontrera les représentants chinois vendredi à Bruxelles, le litige sera alors à son apogée.

La Commission européenne avait il y a peu estimé que le gouvernement chinois avait accordé des subventions illégales à ZTE et à Huawei, et déclaré avoir recueilli des « preuves irréfutables » à ce sujet. Le fait que le commissaire De Gucht a demandé à maintes reprises de s'attaquer aux pratiques chinoises de subventionnement de ces deux entreprises a exacerbé les différends entre la Chine et l'UE.