Shen Danyang, porte-parole du ministère chinois du Commerce
Les produits de hautes technologies et de haute valeur ajoutée représentent une partie de plus en plus importante des exportations chinoises et une part de plus en plus importante du marché mondial. En particulier, Huawei est devenu aujourd'hui une firme d'influence internationale puisqu'il est employé comme fournisseur d'équipements par 45 des 50 premiers opérateurs de télécommunications du monde.
Dans ce contexte, la Commission d'enquête de la Chambre des représentants des États-Unis a rendu public le 8 octobre un rapport qui propose de bloquer les activités commerciales de Huawei Technologies et de ZTE Télécommunications dans le pays. Ce qui est absurde, c'est que le rapport est surtout fondé sur des suspicions et des hypothèses.
Pourtant, les deux entreprises chinoises ont répondu activement aux demandes faites pour l'enquête. Huawei a soumis sa liste de conseillers administratifs au cours de la dernière décennie, et ses données financières, dont les chiffres d'affaires de toutes ses années d'exploitation. La société a par ailleurs invité les chargés d'enquête à visiter son siège à Shenzhen en Chine pour les aider à découvrir le fond de la société. Malheureusement, malgré ces efforts, la Commission n'a pas voulu changer sa présomption.
En réalité, Huawei et ZTE souffrent depuis toujours de traitements discriminatoires de la part des autorités américaines sous le prétexte de la sécurité publique. Par exemple, Huawei a dû abandonner ses projets d'acquisition de 3Com en 2008 et d'actifs de 3Leaf Systems en 2011 à cause des vetos des autorités américaines. En 2011, Huawei s'est encore vu disqualifier par le département du Commerce des États-Unis pour des raisons de sécurité publique dans l'appel d'offres du projet du Réseau de démonstration de la sécurité publique (700-MHz).
Pourtant, les entreprises chinoises aux États-Unis comme Huawei et ZTE ont toujours observé les règles du jeu du marché dans leurs activités internationales. La menace à la sécurité publique est juste un prétexte des autorités américaines pour protéger leurs propres intérêts. Il s'agit d'un cas classique d'amertume du perdant et d'une pratique classique du protectionnisme. Encore une fois, le commerce et la libre concurrence sont enchaînés par les forces politiques.
« Le Congrès des États-Unis a pratiquement piétiné les règles du libre-échange au détriment de la coopération entre les entreprises des deux pays dans leurs activités sur leurs marchés réciproques », a indiqué Shen Danyang, porte-parole du ministère chinois du Commerce. Les autorités américaines doivent respecter les faits, oublier leurs préjudices, et contribuer à la coopération économique et commerciale entre les deux pays, au lieu de s'abandonner à des mesures opposées à ces principes. |