La grande majorité des produits de luxe de marques internationales achetés pour autrui à l'étranger ne coûtent que 70 % à 80 %de leur prix dans les boutiques en Chine, voire parfois seulement 30 % à 50 %. Ceci permet aux consommateurs d'acheter les produits de grandes marques qu'ils désirent et d'économiser de l'argent, même si cela exige également un grand nombre de procédures et du temps.

Comme le montrent les données de China Union Pay (CUP), le montant des transactions réalisées avec des cartes Union Pay à l'étranger a augmenté de 33% en glissement annuel au cours des congés du 1er octobre sur les 12 dernières années. D'autres données montrent que la consommation de luxe par des Chinois à l'étranger pendant les vacances de la fête Nationale (7 jours) a atteint quelques 3,85 milliards d'euros (soit 31,1 milliards de yuans RMB), en hausse de 14% par rapport à l'année précédente.

Les produits de luxe que très peu de Chinois osaient penser s'offrir avant ne sont plus l'apanage des riches Chinois aujourd'hui, mais ces biens commencent à entrer dans la vie de monsieur et madame Tout-le-monde. Les grandes marques internationales comme LV, GUCCI et HERMES font leur apparition dans des foyers qui recherchent une certaine qualité de vie, et les différentes marques de luxe internationales s'installent dans les centres commerciaux en Chine. Selon une estimation de l'Académie des sciences sociales de Chine, le pays deviendra le plus grand marché du luxe mondial avant 2015.

Toutefois, selon les résultats d'une enquête menée par des organismes compétents, le prix des produits de luxe en Chine sont les plus élevés du monde : ils sont en moyenne 45% plus chers dans la partie continentale chinoise qu'à Hong Kong, 51% plus chers qu'aux Etats-Unis et 72% plus chers qu'en France. Le prix des marchandises étrangères vendues en Chine est naturellement plus cher que dans les pays producteurs puisqu'en général leur entrée sur le marché chinois est associée du_ prélèvement des droits de douane, de la TVA, de la taxe de consommation et de l'impôt sur le chiffre d'affaires, en plus du coût de la présentation de la marque et de la vente terminale.

Par ailleurs, pas mal de consommateurs chinois ne font plus confiance aux produits étrangers en raison de problèmes de qualité, tels que celui du lait en poudre ou des produits de beauté en Chine, ce qui a donné naissance à un groupe de personnes qui fait ses achats à l'étranger. Et les achats à l'étranger pour une autre personne, un phénomène en plein essor, sont devenus un nouveau moyen pour beaucoup de consommateurs d'obtenir des produits de marques étrangères.

Actuellement, l'achat pour le compte d'autrui à l'étranger se fait principalement de trois façons. Premièrement, l'achat par des parents ou amis travaillant ou vivant à l'étranger. Deuxièmement, l'achat par l'intermédiaire des boutiques ou sites spécialisés dans ce domaine. Troisièmement, l'achat par des « acheteurs professionnels » qui font des va-et-vient entre les Etats-Unis et d'autres grands pays fabricants de produits de luxe pour acheter de telles marchandises pour le compte de leurs clients.

Plus cette consommation de produits de luxe à l'étranger pour une personne tiers est en vogue, plus la vente en ligne est acceptée par les consommateurs, dès lors qu'elle offre des prix intéressants et est une manière commode de faire ses achats. Mais, les problèmes qui résultent de ce mode de commerce augmentent chaque jour. La vente en ligne déborde aujourd'hui de produits de grandes marques contrefaits. Ceci est dû à l'absence d'une garantie de qualité et aux difficultés de préserver les droits et intérêts des consommateurs.

Mlle Yang Jing, originaire de Lanzhou dans la province chinoise du Gansu, a immigré à Los Angeles, aux Etats-Unis, en 2009. Ses parents et amis lui demandaient tous de les aider à acheter des sacs à main ou des produits de beauté à chaque fois qu'elle rentrait en Chine, ce qui ne dérangeait pas cette passionnée du shopping. Elle a donc fini par ouvrir une boutique sur le site Taobao, l'eBay chinois, et s'est reconvertie dans la consommation pour le compte d'autrui.

Pour se soustraire aux taxes, Mlle Yang Jing révèle que les revendeurs enlèvent toujours les étiquettes des marchandises et qu'il est encore moins question pour eux d'entrer sur le territoire chinois en emportant les tickets de caisse. Par conséquent, il est souvent impossible pour ces intermédiaires de montrer les tickets de caisse à leur clients, ce qui a facilité l'arrivée des contrefaçons dans ce genre de commerce. La qualité et les services après-vente sont très difficiles à assurer, même s'il s'agit de produits identiques à ceux des boutiques officielles. Ce genre de commerce à l'étranger via une personne tiers comporte différents types de risques et de tentations, il faut donc bien réfléchir avant d'y faire appel.