Au service des rhinopithèques du Yunnan

Par : Lisa |  Mots clés : rhinopithèque,Yunnan
French.china.org.cn | Mis à jour le 23-02-2017

Yu Jianhua part à la recherche des rhinopithèques, portant sur son dos de la nourriture dont ces animaux raffolent. (YU XIANGJUN)

« Je préfère voir mes singes heureux »

M. Yu nous explique que cette augmentation de l'indemnité des gardes forestiers est due à la privatisation de l'exploitation du parc national, qui est désormais géré par un partenaire commercial. Ce nouvel arrangement a provoqué une explosion du nombre de touristes venus découvrir ces singes.

Selon M. Yu, les touristes n'ont accès qu'à une cinquantaine de singes auxquels ils donnent à manger. Les 400 autres vivent dans des zones reculées du domaine où il ne peut se rendre que deux à trois fois par mois, pour s'assurer qu'ils sont en sécurité.

Yu Jianhua et les autres gardes forestiers connaissent parfaitement ces 50 rhinopithèques. Ils suivent en permanence les déplacements des groupes, leur donnent à manger et s'assurent qu'ils vont bien. Ils ne rentrent chez eux qu'une fois tous les singes endormis. Yu Jianhua, qui mène ce travail d'ange gardien depuis une vingtaine d'années, s'inquiète : « Avec les touristes de plus en plus nombreux, les singes sont mal à l'aise. Mais si les singes se cachent, les touristes sont mécontents. Personnellement, je préfère voir mes singes heureux. » Dans ces conditions, il fait tout son possible pour s'assurer que les populations de singes se stabilisent ou s'agrandissent.

Yu Jianhua ne nie pas que l'arrivée de la société touristique a aussi apporté des éléments positifs évidents : le village isolé à l'origine accueille maintenant à bras ouverts les nombreux touristes venus de tous les coins du monde, auxquels les villageois peuvent vendre marrons, noix, papayes et autres produits locaux. Des revenus inespérés pour ces gens qui habitent dans un petit village de montagne inaccessible.

Les gardes forestiers et les singes cohabitent depuis longtemps en bonne intelligence. Yu Jianhua affirme qu'en dépit de sa charge de travail importante, il se sent mal à l'aise et perd l'appétit et le sommeil lorsqu'il est privé quelques jours de suite de la présence de ses petits protégés. À la haute saison, les gardes forestiers se relaient pour distribuer les aliments aux primates. Même le jour de l'An lunaire, ils bravent le vent et la pluie pour faire leur devoir. Ces primates intelligents y mettent eux aussi du leur. « Ils n'ont jamais saccagé les cultures des villageois », déclare Yu Jianhua et on entend dans sa voix une note de fierté.

Une chose qui le réconforte, c'est de constater que les villageois des environs sont de plus en plus sensibles aux questions de protection de la faune. Certains se livrent encore au braconnage, mais ce type de comportement est de plus en plus rare. Montrant des pièges qu'il a trouvés dans la forêt, il raconte qu'il pouvait autrefois en démonter sept ou huit par jour. Depuis quelque temps, il en repère seulement 40 à 50 par an.

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Source: La Chine au Présent
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