par Lisa Carducci
Voilà achevée ma visite à Hangzhou, la sixième en vingt ans. Hangzhou, « le paradis sur terre » comme l'a surnommée Marco Polo, ne m'a jamais déçue. Cette fois, en fin d'automne, je l'ai trouvée plus belle que jamais, car la dizaine d'années de rénovation récente est presque achevée : plus de grues, plus de chantiers, plus de poussière.
Des parcs d'habitation de style Venise
Depuis qu'elle a avalé de petites villes de banlieue comme Xiaoshan et Yuhang, Hangzhou qui, à la fin du siècle dernier, se trouvait encore parmi les cinq plus petites capitales provinciales, a énormément grandi. Elle vient de mettre de l'ordre dans ses divers quartiers en regroupant, par exemple, toutes les institutions de haut savoir en une cité universitaire.
La crise économique de 2008 a causé le retour d'un grand nombre d'ouvriers dans leurs contrées d'origine; ces travailleurs ne sont plus revenus et les usines manquent maintenant de main-d'œuvre qualifiée et expérimentée. Bien que les prix aient grimpé à un point qu'on ne peut ignorer (mais pas encore intolérable, me dit-on), le volume d'exportation ne cesse d'augmenter. Plusieurs restaurants où il faut faire la queue pour entrer font encore des affaires d'or.
Un nouveau pont a été jeté sur le Qiantang, et un tunnel de près de 4 km traverse le fleuve sous l'eau. Les ponts de Hangzhou, dont le neuvième est en construction, ne portent pas de nom mais un numéro, selon l'ordre de leur construction.
Des autobus scolaires conduisent maintenant les enfants à l'école et au retour à la maison, un service devenu obligatoire parce que la clientèle scolaire s'éloigne de son lieu d'habitation. Par contre, la compétition pour l'accès aux bonnes écoles n'est pas si rude qu'à Beijing, ni les « dons » pour l'amélioration de l'école, qui permettent l'admission d'un enfant dans une école choisie, si élevés. Les familles de tout le Zhejiang envoient leurs enfants étudier à Hangzhou. À l'école maternelle, les frais scolaires sont de 1 000 yuans par mois dans les écoles unilingues et de 2 000 à 3 000 dans une école bilingue, et cela parait tout à fait raisonnable à l'ensemble de la population.
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