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2011 : la crise de la dette en Europe éprouve les relations sino-européennes

Aider l'Europe revient à s'aider soi-même

Mais cela ne veut pas dire que la Chine ne doit pas donner un coup de main à l'Europe en difficulté. L'aider dans la mesure du possible est en fait une entraide. La raison en est simple : l'UE est le plus grand partenaire stratégique de la Chine. Elle est le premier partenaire commercial de la Chine depuis six ans d'affilée, et le premier marché des exportations chinoises. Et la Chine est le deuxième marché des exportations européennes. Au moment où la croissance du commerce extérieur européen ralentit, le commerce sino-européen a augmenté pour atteindre 467 milliards de dollars sur les dix premiers mois de 2011, soit une croissance de 20% par rapport à la période correspondante de l'année passée. Du fait de l'interpénétration des économies chinoise et européenne dans la mondialisation économique, la récession de l'Europe sous les coups de la crise de la dette entraînera la diminution importante des importations et affectera l'économie chinoise. Par conséquent, on a raison de dire que « aider l'Europe revient à s'aider ».

Ensuite, la crise de la dette en Europe a pour conséquence directe les fluctuations de l'euro. A l'heure actuelle, l'euro représente 27% dans le total des réserves monétaires du monde. Etant donné que la Chine pratique la politique de diversifier ses réserves de devises étrangères, un euro fort lui est profitable pour réduire les risques de dévaluation de ses réserves. C'est pourquoi la Chine ne réduit pas ses avoirs en obligations en euro et soutient la stabilité de l'euro. Si la crise de la dette en Europe affaiblit ou ruine l'euro, le monopole du dollar sera encore plus pesant, au détriment de l'internationalisation du yuan.

Enfin, les investissements chinois à l'étranger se développent rapidement en ce moment. Selon un reportage, en 2002, les investissements chinois à l'étranger étaient de 30 milliards de dollars. Ce chiffre a atteint 300 milliards de dollars au premier semestre 2011. On prévoit qu'il atteindra 1 000 milliards de dollars en 2020. Mais les investissements chinois en UE sont faibles. Les investissements directs autres que financiers de la Chine en UE ne représentent que 0,2% des capitaux étrangers introduits en UE. Par conséquent, il est temps d'accroître les investissements directs en Europe, alors que celle-ci est à défaut de capitaux. Alors que le centre de gravité des investissements chinois à l'étranger passe des ressources aux propriétés technologiques, les entreprises européennes à haute technologie doivent capter l'attention des capitaux chinois.

Nous pouvons constater que dans la mondialisation économique, sur le plan économique, le complément réciproque et le besoin mutuel s'accroissent, au lieu de se réduire, entre la Chine et une Europe en crise de la dette. La Chine et l'UE peuvent-elles renforcer leur confiance mutuelle à travers la lutte pour surmonter la crise de la dette, et mieux coopérer et obtenir des bénéfices communs ? Cela teste la sagesse et la volonté politiques des deux parties. En ce sens, la crise de la dette en Europe éprouve les relations sino-européennes ultérieures.

Traduit selon un article écrit par Sheng Xiaoquan, maître de recherches au Centre d'étude des problèmes mondiaux, de l'agence Xinhua

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french.china.org.cn     2011/12/12

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