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Les relations avec les principaux pays


Politique extérieure indépendante et pacifique
Les relations avec les principaux pays
Relations diplomatiques de la Chine avec ses pays voisins
Déclaration du ministère chinois des A.E. sur les opérations militaires lancées par les États-Unis et certains autres pays contre l'Irak
Position et rôle de la Chine dans la lutte anti-terroriste


 

S’en tenant aux Cinq principes de la coexistence pacifique, la Chine met l'accent sur les intérêts communs avec les principaux pays et cherche à résoudre judicieusement les divergences.

Relations sino-étatsuniennes

Les relations sino-étatsuniennes se sont améliorées et se sont développées grandement. Les deux pays ont maintenu la fréquentation étroite entre les dirigeants de haut niveau et le dialogue stratégique, et fait de grands progrès dans le domaine des relations constructives entre deux pays.

En 2002, les chefs des deux pays ont échangé des visites. En février, le président George W. Bush a visité la Chine et le président Jiang Zemin est allé aux États-Unis en octobre. Les deux parties ont abouti à un consensus au sujet de la coopération en matière politique, commerciale, de sécurité et dans d’autres sphères.

Les deux chefs d’État ont porté une haute appréciation sur le développement des relations entre les deux pays. Le président Jiang Zemin a indiqué au cours des entretiens avec Bush: «Les relations sino-étatsuniennes tendent à un bon développement. C’est un objet de réjouissance tant pour le peuple chinois que pour le peuple étatsunien ainsi que pour les autres peuples du monde.» Le président Bush a déclaré au monde: «Nos relations sont mûreset nous les respectons. Elles sont très importantes non seulement pour les États-Unis et la Chine, mais aussi pour le monde entier. » Bush a qualifié d’ «extrêmement francs et positifs» ses entretiens avec Jiang.

Tout en conservant le dialogue stratégique et des contacts de haut rang, les deux chefs d’État sont également convenus de procéder activement à la coopération et aux échanges dans les domaines économique, commercial, énergétique, scientifique, technique, environnemental et de la prévention et du traitement du sida ainsi que de l’application des lois; d’entreprendre un dialogue stratégique au sujet de l’économie régionale et de la finance, et de convoquer l’année courante des réunions de trois comités conjoints sino-étatsuniens de l’économie, du commerce et de la science et technologie.

Étant donné les circonstances internationales, surtout l’évolution des événements après les attaques terroristes du 11 septembre, les chefs des deux pays ont discuté en profondeur de l’antiterrorisme et se sont accordés pour renforcer, sur la base d’avantages réciproques, les négociations et la coopération à cet égard et perfectionner le mécanisme d’échanges et de coopération à moyen et à long terme en matière de lutte contre le terrorisme. La partie étatsunienne a considéré le «Turkestan oriental» comme une organisation terroriste et coupé sa source financière aux États-Unis. Durant sa visite en Chine, le président Bush a remercié encore une fois la Chine pour son soutien et sa coopération accordés aux États-Unis dans la lutte internationale contre le terrorisme.

Les deux parties ont consenti à rétablir les contacts des forces armées, à organiser des consultations de défense au niveau des sous-ministres de la Défense nationale, à effectuer des programmes d’échanges, ainsi qu’à établir un mécanisme de consultation au niveau des sous-ministres des Affaires étrangères au sujet de la sécurité stratégique, du contrôle des armements multilatéraux et de la prévention de la prolifération des armes nucléaires.

Au cours de conversations franches, les dirigeants des deux pays n’ont pas éludé leurs différends; ils ont montré qu’il faut renforcer la compréhension, réduire les différends, accroître la connaissance mutuelle et promouvoir la coopération par le biais du dialogue basé sur le respect mutuel, le traitement égal et la recherche d’un terrain d’entente en laissant de côté les divergences.

Traiter judicieusement le problème de Taiwan constitue le point crucial du développement stable des relations sino-étatsuniennes. Le président Jiang Zemin met en lumière le principe essentiel du gouvernement chinois concernant la résolution du problème de Taiwan, soit «la réunification pacifique» et «un État, deux systèmes», en soulignant que les activités séparatistes des forces de «l’indépendance de Taiwan» sont la plus grande menace à la stabilité de la région du détroit de Taiwan et au développement des relations sino-étatsuniennes. Il espère que la partie étatsunienne observe strictement la politique d’«une seule Chine» et les trois communiqués conjoints régissant les relations sino-étatsuniennes et qu’elle joue un rôle constructif dans la réalisation de la réunification pacifique de la Chine. Le président Bush a montré que les États-Unis comprennent le «délicat» problème de Taiwan et admirent la position de la partie chinoise concernant la résolution pacifique du problème de Taiwan; il a réaffirmé la position conséquente de son gouvernement, soit qu’il maintient la politique d’«une seule Chine» et s’oppose à l’indépendance de Taiwan, et aussi souligné que ces politiques du gouvernement étatsunien ne changent pas.

Il y a 30 ans, les dirigeants des deux pays ont mis un terme à l’isolement mutuel avec un courage et une perspicacité extraordinaires. En dépit des péripéties surgies sans cesse depuis, les relations des deux pays n’ont cessé de progresser dans l’ensemble, ce qui montre justement que les dirigeants des deux pays qui connaissent les intérêts d’État respectifs et les personnages de divers milieux qui connaissent la valeur des relations sino-étatsuniennes se rendent pleinement compte que la Chine — le plus grand pays en développement du monde, et les États-unis — le plus grand pays développé du monde ont les intérêts communs dans de nombreux domaines. C’est la base essentielle qui permet aux deux pays de surmonter les difficultés et de continuer de développer leurs relations.

Relations sino-russes

Le partenariat stratégique sino-russe a été resserré. Les échanges de visites de haut niveau entre les deux pays ont été fréquents et la coopération bilatérale mutuellement avantageuse s’est renforcée sans cesse, la coordination entre les deux pays dans les affaires internationales a été plus fructueuse. Le «Traité de bon voisinage, d’amitié et de coopération de la République populaire de Chine et de la Fédération russe» s’est matérialisé dans les deux pays.

Du 21 au 23 août 2002 s’est effectuée la VIIe rencontre régulière des premiers ministres chinois et russe, au cours de laquelle les ministres ont signé une série de documents d’importance, tels que le «Communiqué conjoint sur la VIIe rencontre régulière des premiers ministres chinois et russe», le «Procès-verbal de la 6e réunion du comité de rencontres régulières des premiers ministres chinois et russe», l’«Accord sur le règlement bancaire du commerce dans les régions frontalières entre la Banque populaire de Chine et la Banque centrale de la Fédération russe», l’«Accord-cadre sur 200 millions de USD de crédit acheteur à l’exportation que la Banque industrielle et commerciale de Chine offre à la Banque de commerce extérieur de Russie». Les deux premiers ministres ont déterminé les points clés de la coopération bilatérale pour une certaine période à venir: optimisation de la structure du commerce des marchandises, élévation du pourcentage des produits à haute technologie, des produits électromécaniques et des marchandises à haute valeur ajoutée dans le commerce, renforcement de la coopération sino-russe dans le domaine de l’énergie, application en coordination des projets énergétiques prometteurs. Actuellement, il faut finaliser la ratification du projet d’oléoduc reliant Angarsk (Russie) et Daqing (Chine) pour le faire passer au plus tôt à l’étape de conception préliminaire. Les deux parties vont aussi renforcer leur coopération en matière de projet de construction de gazoduc ouest-est et d’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire, élargir la coopération entre les banques des deux pays en vue de fournir un service financier fiable en faveur de la coopération bilatérale dans les secteurs économiques et commerciaux, développer la coopération en télécommunication et en informatique, et approfondir la coopération aéronautique et spatiale.

Du 1er au 3 décembre 2002, le président russe Vladimir Poutine a effectué une visite d’État en Chine à l’invitation de son homologue chinois Jiang Zemin, lors de laquelle les deux parties ont passé en revue l’évolution des relations sino-russes au cours des dix dernières années, établi un programme de développement approfondi des relations de partenariat stratégique sino-russes et déterminé l’orientation et les principaux secteurs de la coopération bilatérale ultérieure. Par ailleurs, les deux dirigeants ont profondément échangé leurs opinions sur les importantes questions internationales et abouti à plusieurs vues communes, donnant ainsi une nouvelle impulsion au développement soutenu et stable des relations entre les deux pays. Après leurs entrevues, les deux chefs d’État ont signé la «Déclaration conjointe sino-russe».

Les rencontres régulières régies par un mécanisme spécial jouent un rôle prédominant dans le développement des relations bilatérales. Au cours des dix dernières années, 18 rencontres au sommet se sont effectuées entre les deux pays, et 11 entrevues ont eu lieu entre Jiang Zemin et Vladimir Poutine.

Les rapports politiques mûrs et stables ont créé une bonne atmosphère en faveur de l’élargissement des relations économiques et commerciales entre les deux pays. Selon les statistiques de la Douane chinoise, le volume du commerce bilatéral s’est élevé à presque 10,7 milliards de USD en 2001, atteignant 9,8 milliards pour les dix premiers mois de l’année 2002, soit une augmentation de 18,1% par rapport à la période correspondante de l’année précédente. Actuellement, la Chine est le sixième partenaire de la Russie, alors que la Russie est le huitième partenaire de la Chine.

La Chine et la Russie sont également les deux premiers pays à avoir déclenché au monde la pré-alarme contre le terrorisme. Les deux pays luttent depuis toujours contre le terrorisme dans le cadre de l’Organisation de coopération de Shanghai, qui a mis sur pied un mécanisme de coopération spécial ayant comme centre Bichkek, et menant une coopération fructueuse dans l’attaque contre le mouvement islamique du Turkestan oriental, et les terroristes et scissionnistes en Tchétchénie.

Relations sino-européennes

Les échanges et la coopération entre la Chine et l’Union européenne (UE) se développent dans les domaines politique, économique, commercial et culturel. Actuellement, les relations sino-européennes sont caractérisées par lamultitude des points communs et la coordination accrue.

Le 24 septembre 2002, le premier ministre Zhu Rongji s’est entretenu avec son homologue danois Anders Fogh Rasmussen, qui était alors président du Conseil européen, et Romano Prodi, président de la Commission européenne, dans le cadre de la 5e rencontre sino-européenne à Copenhague.

Les dirigeants de ces deux parties ont échangé à fond leurs opinions sur les relations sino-européennes et les questions internationales et régionales d’intérêt commun. L’UE a réitéré qu’elle continue de suivre le principe d’une seule Chine et qu’elle s’attend au règlement pacifique du problème de Taiwan à travers un dialogue constructif. La partie européenne a remarqué le changement de la situation des deux rives du détroit de Taiwan présenté par la partie chinoise, alors que la partie chinoise a apprécié la position de l’UE au sujet d’une seule Chine, réitérant qu’elle va résoudre le problème de Taiwan conformément au principe fondamental dit «réunification pacifique» et «un pays, deux systèmes».

Les dirigeants chinois et européens ont réitéré qu’ils vont œuvrer pour la non-prolifération, le contrôle des armements et le désarmement multilatéraux, réaffirmant l’importance de renforcer le dialogue bilatéral à cet égard. Les deux parties ont estimé quel’attaque contre le terrorisme qui constitue une préoccupation commune exige une coopération et une coordination d’un plus haut niveau. Les deux parties ont réaffirmé qu’il faut que l’ONU joue le rôle primordial dans la lutte anti-terroriste, et que la «Convention internationale antiterroriste» et les résolutions concernées adoptées par le Conseil de sécurité soient appliquées complètement. Ils ont reconnu qu’à la suite de l’attentat-suicide du «11 septembre», la communauté internationale doit renforcer la coopération et la coordination dans l’esprit de confiance mutuelle, d’avantages réciproques, et d’égalité pour relever le défi qui résulte du développement, et que le règlement pacifique des différends est devenu plus important. De ce fait, l’UE a remarqué avec un grand intérêt la «nouvelle conception de la sécurité» de la Chine.

Les dirigeants des deux parties ont souligné l’intensification des efforts dans la coopération pour affronter les problèmes transnationaux. D’après le consensus auquel ont abouti les dirigeants chinois et européens lors de leur rencontre en juillet 2000, ils ont indiqué que la lutte contre les immigrants illégaux et contre la traite des êtres humains que la Chine et l’Europe mènent en commun revêt une importante signification. La partie européenne s’attend à mener au plus tôt une discussion sur la signature d’un accord de rapatriement, tandis que la partie chinoise estime que les organes compétents des deux parties doivent renforcer leur communication.

Les deux parties ont réaffirmé leurs engagements face au problème de l’environnement, surtout à l’égard de la «Convention-cadre sur le changement climatique de l’ONU» et du «Protocole de Kyoto», estimant que ces deux documents constituent un cadre pour la coopération internationale en matière de changement climatique, et que l’entrée en vigueur rapide du «Protocole de Kyoto» revêt une portée très importante.

Les deux parties ont exprimé leur satisfaction de l’adhésion de la Chine à l’OMC, laquelle est profitable tant à la Chine qu’à tous les membres de cette organisation. La Chine a réitéré qu’elle va s’acquitter de tous ses engagements tout en jouissant pleinement des divers droits assurés par le système commercial multilatéral. À son tour, l’UE a réaffirmé qu’elle va continuer de renforcer son soutien à la Chine à travers certains projets de coopération et le dialogue déployé dans les secteurs-clés.

Relations sino-japonaises

Le Japon est l’un des plus importants voisins de la Chine, et les relations sino-japonaises occupent depuis toujours une place primordiale dans la diplomatie générale de la Chine et notamment ses relations diplomatiques avec les pays environnants. L’année 2002 marque le 30e anniversaire de la normalisation des relations sino-japonaises. Les deux parties ont tenu des cérémonies commémoratives hautes en couleur, dont l’échange de visites entre 5 000 Chinois et 13 000 Japonais qui, couronné d’un franc succès, soulève la campagne de contact entre deux peuples. Un nouveau progrès a été enregistré dans la coopération économique et commerciale entre les deux pays. En ce qui concerne le problème historique, la Chine a réussi à maintenir la base politique de ses relations avec le Japon conformément à la volonté de tirer une leçon de l’histoire et d’avoir en vue l’avenir.