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Chine : des entreprises étrangères seront bientôt cotées en bourse

La Commission chinoise de supervision boursière a rendu publiques les Dispositions particulières concernant le contenu et l'agencement des formulaires d'appel de souscription d'émission, ce qui signifie que la cotation en bourse d'un premier groupe d'entreprises étrangères est entrée dans la phase du compte à rebours. Des négociants de titres prévoient que certaines d'entre elles auront accompli, au plus tôt vers la fin avril, la préparation à l'entrée en bourse et que l'on assistera, en cours d'année, à des émissions d'actions du groupe A, en territoire chinois.

Des personnalités du milieu ont fait sa voir qu'en fait les signes avant-coureurs d'une telle évolution s'étaient manifestés dès la fin de l'année passée au sein de la couche des gestionnaires. A ce sujet, le document intitulé "Quelques opinions sur les questions concernant les entreprises cotées en rapport avec des investissements étrangers", diffusé conjointement le 14 novembre 2001, par la Commission de supervision boursière et le ministère du Commerce extérieur et de la Coopération économique (MOFTEC), a été considérée comme l'expression formelle de la volonté de la partie chinoise d'accorder le traitement national aux entreprises étrangères d'investissements. Par la suite, à Shenzhen, Shanghai, Beijing, Guangzhou, Chengdu et dans d'autres villes, les entreprises étrangères ont exprimé le désir de nouer d'étroits contacts avec les négociants de titres; à noter que les autorités gouvernementales ne sont pas non plus restées indifférentes devant cette idylle. Des membres de la Commission chinoise de supervision boursière s'étaient d'ailleurs rendus à la fin de l'année passée à Shenzhen pour étudier sur place les questions relatives à l'entrée en bourse d'entreprises étrangères. De son côté, à la fin de l'année passée, la Commission de Shanghai pour les capitaux étrangers avait levé un coin du voile en annonçant qu'à Shanghai même, on comptait déjà une dizaine d'entreprises étrangères qui, déjà réorganisées en sociétés par actions, désiraient être cotées en territoire chinois. Les Dispositions particulières, qui viennent d'être rendues publiques, peuvent donc, a fortiori, être considérées comme étant destinées à lever les derniers obstacles à l'entrée en bourse des entreprises en question.

Les responsables des départements "Banques d'investissements" de nombreuses grandes sociétés de négoce de titres, telles "Guotai Jun'an Securities" et "SYWG Securities", ont fait savoir que chacune d'entre elles peut mentionner trois à cinq entreprises étrangères ayant déjà présenté à la Commission de supervision boursière une demande de soumission de dossier ou ayant même accédé à la phase de préparation à l'entrée en bourse. On a appris que, compte tenu du temps que doit prendre cette procédure, la première entreprise étrangère en aura terminé avec celle-ci vers la fin avril et que, si tout se passe bien, elle pourra émettre des actions et être cotée au plus tôt en juin ou juillet.

Toutefois, dans les banques d'investissements il s'est trouvé aussi des compétences pour faire remarquer que l'on attend toujours que les modalités concrètes de cotation des entreprises étrangères soient définies d'une façon précise. Bon nombre d'entreprises étrangères, par exemple, se sont associées à des entreprises de différentes régions de Chine pour implanter des usines à capitaux mixtes ou à capitaux étrangers, ou encore pour investir, chacune de son côté, dans les régions intérieures; or, la réorganisation ou/et le regroupement (avant entrée en bourse) des entreprises chinoises en question présente un certain degré de difficulté, puisque ces opérations touchent, notamment, à des questions aussi complexe que celles de savoir comment évaluer les actifs d'outre-mer et les politiques fiscales et de traitement préférentiel. C'est en cela également que réside l'obstacle le plus difficile à surmonter pour les négociants de titres dans leurs efforts au niveau de la réorganisation des entreprises étrangères et de la préparation à l'entrée en bourse.

Ainsi, si bon nombre d'entreprises étrangères sont d'autant plus intéressées par les possibilités de cotation en territoire chinois que celle-ci favoriserait, selon elles, un élargissement tant des canaux de financement que de leur influence en Chine, d'autres entreprises étrangères, non moins nombreuses, restent dans l'expectative quant à la cotation sur le marché chinois des valeurs mobilières. Tel est le cas, par exemple, des entreprises d'investissements à Shenzhen des 500 grandes sociétés mondiales. Cette situation s'explique, selon un analyste du milieu, par le fait que les entreprises européennes et américaines sont pour la plupart des multinationales et que celles qui investissent en territoire chinois sont le plus souvent des entreprises productives, donc sans pouvoirs de décision; qu'il n'y a pas à l'heure actuelle de besoin de collecte de fonds et, enfin et surtout, que ces grandes sociétés ne connaissent pas encore très bien le marché chinois des capitaux. Par contraste, les entreprises à capitaux hongkongais ou taiwanais, lesquelles ont d'étroits rapports géographiques avec les régions intérieures du pays, avaient commencé, il y a déjà deux ans, des "exercices d'échauffement". Le "Tingxin Group" et d'autres entreprises étrangères implantées à Shenzhen et Shanghai, par exemple, désirent accéder ou ont déjà accédé à la phase d'intense préparation. Qui plus est, bon nombre d'entreprises hongkongaises "blue chips" ont exprimé le vif désir d'être cotée dans les régions de l'intérieur. Ainsi, les sphères dirigeantes du "Huarun Group" ont fait savoir récemment que celui-ci n'est pas près de souffrir d'un manque de fonds et qu'il est en mesure de se faire coter en bourse dans les régions de l'intérieur, et ce, même sans collecte de fonds. Selon certaines prévisions émanant du milieu, ce sera fort probablement parmi les entreprises à capitaux hongkongais ou taiwanais que se révèleront les "détachements de pointe", appelés à prospecter la voie pour l'entrée en bourse des entreprises étrangères.

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