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Zhu Jianrong: Respecter les faits historiques et le droit international dans les conflits en mer de Chine méridionale

French.china.org.cn | Mis à jour le 23. 08. 2016 | Mots clés : méridionale

 

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Dans l'édition du soir du Yomiuri Shinbun du même jour, l'un des gros titres était « le Japon met la France en garde : les îles Xisha sont la propriété de la Shina ». L'article décrivait un peu plus précisément les remontrances du ministre japonais adressées la veille à l'ambassadeur français : à quatre heures de l'après-midi le 7 juillet, le vice-ministre des Affaires étrangères, Kensuke Horinouchi, a convoqué l'ambassadeur de la France au Japon et l'a prévenu que l'île (l'archipel Xisha) était « indéniablement » un territoire chinois. Selon l'article, en 1920, une entreprise japonaise avait demandé au chef des forces navales françaises en Indochine à qui appartenaient les îles Xisha. Celui-ci avait répondu que l'armée de mer française ne possédait pas de rapport mentionnant que les îles Xisha appartenaient à la France. Puis en 1921, le gouverneur civil du Guangdong avait émis un bulletin dans lequel il déclarait que l'archipel Xisha était sous administration de la préfecture de Hainan, or cette déclaration n'avait reçu aucune objection. (Image 4)

A partir de 1939, le Japon commença à son tour à occuper les îles Xisha. Dans un document portant sur l'établissement d'un consulat général du Japon à Haikou, le ministre des Affaires étrangères de l'époque, Hachirō Arita, déclarait que, compte-tenu de la situation géographique de la juridiction du consulat de Haikou, du système de transports et des futures affaires politiques, il jugeait pertinent d'inclure dans la juridiction du consulat l'île de Hainan, les îles Xisha, l'île de Weizhou et l'île de Sheyang de la province du Guangdong. Il ajoutait qu'il approuvait l'ouverture d'un consulat à Haikou.

A l'époque, si le gouvernement japonais avait reconnu que les îles Xisha et Nansha (îles Spratleys) appartenaient à la Chine, il ne l'avait pas fait « de bon cœur ». C'est en envahissant lui-même directement et contre toute raison les îles Nansha, mais aussi parce que les faits historiques ne peuvent être contestés, que le Japon avait fini par adopter la position diplomatique de reconnaître la souveraineté de la Chine et de rejeter le droit de terra nullius de la France. Mais plus tard, le Japon a occupé les îles Xisha et Nansha en prolongement de sa guerre avec la Chine. Après leur invasion par le Japon, les îles de la mer de Chine ont été rebaptisées « Nouvelles îles du Sud » et placées sous l'administration du gouvernement colonial japonais à Taiwan. La Chine a récupéré les îles après la défaite du Japon.

Après la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement japonais a longtemps adopté une position de reconnaissance de la souveraineté de la Chine sur les îles Xisha et Nansha. Un livre blanc du gouvernement chinois datant du 13 juillet 1952 fait état de la situation suivante : dans un « Atlas mondial de référence » signé de la main du ministre japonais des Affaires étrangères de l'époque, Katsuo Okazaki, sur la 15e carte, intitulée « Carte de l'Asie du Sud-Est », les îles de Xisha, Nansha, Dongsha (îles Pratas) et Zhongsha (îles Macclesfield) auxquelles le traité de pays imposait au Japon de renoncer, faisaient toutes partie de la Chine.

Cependant, encore plus éloquent est le Traité de Taipei que le Japon signa avec Taiwan la même année, dont l'article 2 indique clairement que le Japon renonce à tous droits, titres provenant de ces droits et prétentions sur Taiwan, les îles Penghu (îles Pescadores) ainsi que les îles Nansha et Xisha. Au moment de signer le traité, le Japon reconnaissait que Taiwan représentait la Chine et qu'approuver cette clause équivalait à reconnaître le retour des îles Nansha et Xisha à la Chine dans un traité signé avec la Chine. En septembre 1972, suite au rétablissement des relations diplomatiques sino-japonaises, le ministres japonais des Affaires étrangères Masayoshi Ōhira déclara que, le Traité de Taipei étant désormais caduc, tous les droits étaient transférés à la République populaire de Chine.

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Source: french.china.org.cn

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