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La Chine sera partie prenante des discussions de la COP 21. Analyse des enjeux environnementaux et énergétiques de la Chine avant la grande réunion sur le climat.
ZHU ZHU*
La 21e Conférence des Nations unies sur le climat (COP21) se tiendra du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris. Elle devrait aboutir à un accord sur les enjeux climatiques « global et contraignant » applicable à tous les pays. La Chine se trouve aujourd'hui dans une phase d'industrialisation accélérée et de consommation d'énergie croissante. Comment doit-elle faire pour honorer ses engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre tout en réalisant un développement accéléré de son économie ? Voilà le défit qu'elle doit relever.
La responsabilité d'un grand pays derrière un engagement solennel
La France, pays hôte, a défini quatre objectifs pour la Conférence : les 196 nations participantes devront s'efforcer d'aboutir à un accord global contraignant pour limiter le réchauffement climatique à 2°C. Tous les pays seront invités à mettre sur la table leurs propositions de contribution nationale aux réductions d'émission de gaz à effet de serre. Les discussions se concentreront également sur les financements et les transferts de technologies. Les acteurs non-gouvernementaux présents à la Conférence seront invités à prodiguer des conseils sur les politiques climatiques.
La Chine assume une responsabilité à laquelle elle ne saurait se soustraire vis-à-vis du changement climatique, et a d'ailleurs pris des engagements devant la communauté internationale.
En juin dernier, le gouvernement chinois a remis officiellement à l'ONU le document Renforcer les actions de lutte contre le changement climatique – contribution nationale chinoise dans lequel il définit ses objectifs pour 2020 et 2030. Premier objectif pour 2020 : réduire les émissions de CO2 par unité de PIB de 40 à 45 % par rapport à leur niveau de 2005 et amener la part des énergies non fossiles à 15 %. Second objectif pour 2030 : atteindre le pic d'émissions de CO2, réduire les émissions de CO2 par unité de PIB de 60 à 65 % et amener la part d'énergies non fossiles à 20 %.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, a salué l'initiative chinoise en soulignant qu'elle a généré une dynamique positive et qu'elle revêt une grande importance pour l'avènement d'un nouvel accord à la Conférence de Paris.
Source: french.china.org.cn |
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