Le premier tour de scrutin de l'élection présidentielle pour un mandat de 5 ans aura lieu le 22 avril 2012. A partir du 9 avril, les candidats ont commencé officiellement leur campagne électorale. Durant cette période, ils sont autorisés à coller des affiches et à émettre des publicités électorales, et ont le droit de participer aux débats télévisés ou radiodiffusés, à temps de parole égal, afin d'assurer l'équité et la justice de la campagne électorale. En fait, la présidentielle 2012 avait déjà débuté au second semestre 2011, avec l'entrée en lice des personnalités politiques et les fluctuations des diverses forces politiques. Qui sera l'ultime gagnant ? Les sondages ont donné des résultats changeants et incertains. Tandis que le compte à rebours a commencé pour le premier tour du scrutin, il est encore impossible de donner un pronostic et un jugement corrects.

Selon la Constitution de la 5e République, élaborée en 1958 par le général de Gaulle, le mandat présidentiel était de 7 ans. Après son entrée à l'Elysée, Jacques Chirac a organisé un référendum en 2000 pour modifier la Constitution et a réduit le mandat présidentiel de 7 à 5 ans. Le président est élu au suffrage universel direct. Si, au premier tour du scrutin, aucun candidat n'a obtenu la majorité absolue, les deux candidats en tête participent au second tour du scrutin. Celui qui obtient le plus de suffrages exprimés est élu. Comme il y a beaucoup de partis politiques en France, les votes sont dispersés et le président est élu généralement au second tour.

La liste des dix candidats a été annoncée par le Conseil constitutionnel : Nicolas Sarkozy, président sortant ; François Hollande, candidat du Parti socialiste ; Marine Le Pen, candidate du Front national, organisation d'extrême-droite ; François Bayrou, Mouvement démocrate, organisation centriste ; Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche ; Eva Joly, Europe Ecologie, les Verts ; Nicolas Dupont-Aignan, Debout la république ; Nathalie Arthaud, Lutte ouvrière, organisation trotskiste, Philippe Poutou, Nouveau Parti anticapitaliste ; et Jacques Cheminade, personnalité sans parti.

À envisager les choses à partir des forces des partis politiques et de l'opinion publique, les deux candidats en tête à l'issue du premier tour de scrutin le 22 avril seraient Sarkozy et Hollande, s'il n'y a pas d'imprévu.

L'affrontement entre Sarkozy et Hollande est inévitable

Candidat de l'Union pour un mouvement populaire, parti au pouvoir, appelé autrefois le Rassemblement pour la République, un parti gaulliste, Nicolas Sarkozy en a été le président. Avec le soutien de ce parti, il a gagné l'élection présidentielle de 2007 et a accédé à la présidence française. Cette année, sa participation à l'élection présidentielle se heurte à des difficultés de taille. La raison principale est le mauvais score de son administration ces cinq dernières années. Depuis 2007, la France et le reste de l'Europe sont en proie à une tempête financière internationale. D'où la récession économique. Puis une crise de la dette souveraine a éclaté en Europe, faisant peser une menace directe sur la France. Selon les statistiques, le marasme économique s'est aggravé en France. La croissance a été seulement de 1,7% en 2011 et sera de 0,5% cette année. Le taux de chômage est actuellement de 9,8%, un record depuis 1999. Bien que Sarkozy ait effectué des réformes sociales, ces mesures n'ont pas obtenu un bon accueil, et la politique d'austérité a aggravé le mécontentement du public. D'autre part, durant son mandat, ses bourdes et scandales révélés ont porté atteinte à son image, ce qui affecte sa campagne présidentielle. Au cours des sondages, 68% des électeurs interrogés se sont déclarés mécontents de Sarkozy, qui est donc le président le plus mal vu.