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Huawei paie de retour la société camerounaise

Intégration dans la vie locale

Shi Weiliang, le responsable de Huawei Cameroun

Shi Weiliang, le responsable de Huawei Cameroun

Shi Weiliang et ses collègues habitent dans un bâtiment de cinq étages à Yaoundé. Récemment, la femme de M. Shi s'est aussi installée dans le dortoir de la compagnie avec leur fils de deux ans. De telles situationShi Weiliang, le responsable de Huawei Camerouns familiales ne sont pas rares à Huawei.

« La plus grande difficulté de nos collègues chinois, loin de leur famille et de leurs amis, c'est la solitude », révèle M. Shi. Le Cameroun n'a pas beaucoup de lieux de divertissement, et la sécurité publique n'est pas parfaite en soirée, de sorte que beaucoup de Chinois sortent peu. De temps à autre, ils dînent dans un restaurant chinois avec des amis.

Dans leurs temps libres, le directeur Shi et ses collègues aiment bien faire du sport. « Parce qu'il y a beaucoup de moustiques ici, nous devons fortifier notre santé pour nous protéger du paludisme », explique-t-il. Le bâtiment où résident ces travailleurs chinois est doté d'une salle de billard et d'un terrain de basket. Ils fréquentent également le Palais polyvalent des sports de Yaoundé et jouent au golf à l'hôtel Mont Fébé. En plus, dans les rues de Yaoundé, on peut souvent voir des Chinois s'entraîner à la course le matin. Autre phénomène typiquement chinois : l'équipement de karaoké est présent partout où il y a une communauté chinoise. Et lorsque la musique commence, Shi Weiliang brûle d'envie de chanter. Il chante souvent avec ardeur, même s'il sait qu'il chante faux.

La confiance en l'avenir

Comme c'est le cas pour d'autres entreprises au Cameroun, les affaires de Huawei ne se sont pas développées sans encombre. Dans le Rapport 2011 sur l'environnement de commerce et d'investissement publié par l'International Finance Corporation (IFC) et la Banque mondiale, le Cameroun est classé au 168e rang sur 183 pays pour ce qui est de la facilité de faire des affaires. Les problèmes persistants incluent la complexité des procédures liées aux investissements, l'inefficacité de l'administration, l'environnement de financement défavorable et les infrastructures désuètes.

« Nous avons rencontré beaucoup de difficultés de développement au Cameroun, mais il y a toujours des moyens d'affronter l'adversité. Nous sommes incapables de changer la réalité, mais nous sommes en mesure de nous ajuster pour nous y adapter », estime avec confiance Shi Weiliang.

En Afrique, il y a place à de grandes améliorations en matière d'infrastructures. La forte population de ce continent donne aussi un potentiel considérable pour assurer l'essor des télécommunications. Shi Weiliang et son équipe sont confiants dans l'avenir. « Je suis persuadé que nous remporterons des victoires plus grandes encore, mais en même temps, nous accorderons plus d'importance à notre stratégie de localisation et formerons davantage de Camerounais pour qu'ils puissent devenir des spécialistes en technologie, ce qui permettra aux deux parties de sortir gagnantes », conclut-il.

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La Chine au Présent     2011/10/09

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