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Huawei paie de retour la société camerounaise

Yan Weijuan

Deux ingénieurs chinois et camerounais travaillant ensemble à la filiale de Huawei au Cameroun.

En 2010, dix-huit entreprises chinoises ont été enregistrées au Cameroun et, cette année-là, le volume du commerce entre les deux pays a dépassé le milliard de dollars. En août dernier, j'ai visité la filiale camerounaise de la Huawei Technologies Co. Ltd (Huawei), un important fournisseur d'équipements de télécommunications. J'ai donc eu l'occasion de découvrir ses succès, sa contribution au développement local et son intégration dans ce pays.

Fondée en 1988 à Shenzhen (Chine), Huawei est une entreprise privée de technologie dont le chiffre d'affaires a été de plus de 21,8 milliards de dollars en 2009, ce qui en fait la deuxième plus grande entreprise privée de ce secteur en Chine à se classer parmi les 500 plus grandes multinationales. En 2010, elle était le deuxième plus important fournisseur mondial d'équipements de technologie, juste derrière Ericsson (Suède). Actuellement, elle est la seule entreprise non cotée en Bourse sur la liste Fortune des 500 plus grandes multinationales.

De 2005, année de son implantation au Cameroun, à 2011, Huawei a travaillé à devenir le principal fournisseur d'équipements pour le marché camerounais des télécommunications. En 2010, elle a récolté 100 millions de dollars de contrats dans ce pays. La compagnie collabore dans une gamme de produits et avec plusieurs opérateurs de télécommunications, dont Cameroon Telecommunication (CAMTEL), Orange et MTN. Le directeur général de CAMTEL, David Nkoto Emane, apprécie grandement la collaboration de sa société avec Huawei, estimant que cette dernière a apporté des technologies avancées au Cameroun. De plus, les deux entreprises ont travaillé de concert à lancer le service du CTPhone qui assure la connexion en téléphonie mobile dans l'ensemble du pays.

La qualité du service, la garantie d'accès au marché

Âgé d'à peine 30 ans, Shi Weiliang est déjà directeur général de la filiale camerounaise de Huawei. Il est entré à l'université Tongji (Shanghai) en 2000, et après deux ans d'études en sciences de la gestion, il a été admis à l'École supérieure de commerce de Rennes, où il a étudié trois ans grâce à un programme d'échanges d'étudiants. À son retour en Chine en 2006, il est entré chez Huawei et a amorcé son travail en Afrique. L'âge moyen de son équipe de 150 personnes n'est que de 30 ans, et tous ont été les artisans de l'actuelle place enviable de Huawei dans le secteur des télécommunications au Cameroun.

« Notre réussite tient à de nombreux facteurs, explique Shi Weiliang. Tout d'abord, le soutien du gouvernement chinois pour les entreprises de science et technologie nous a assuré une marge de croissance. Dans le passé, quand on évoquait la Chine, les chaussures et les vêtements étaient les premières choses qui surgissaient à l'esprit des étrangers. Aujourd'hui, parce que le gouvernement chinois a renforcé son soutien en science et technologie, les entreprises comme Huawei ont pu s'épanouir. Pourtant, le soutien du gouvernement ne suffit pas à garantir le succès. Un bon service joue un rôle important dans le développement d'une compagnie de science et technologie. »

Malgré la concurrence d'autres compagnies comme Ericsson et Alcatel, Huawei occupe une grosse part du marché de l'Afrique de l'Ouest. « Notre atout réside dans le fait que nous concentrons nos efforts sur la clientèle. Nous connaissons mieux ce qu'ils veulent et nous réagissons rapidement. » Par exemple, en 2008, un client de la Côte d'Ivoire avait besoin d'aide durant un week-end, et il a d'abord téléphoné à Ericsson. On lui a répondu qu'il devait attendre jusqu'au lundi étant donné que le directeur était en congé. Quand le client a contacté Huawei, l'entreprise a immédiatement envoyé des techniciens sur place et ces derniers ont résolu les problèmes. Depuis ce jour, c'est un client fidèle de Huawei.

Dans la filiale de Huawei au Cameroun, la journée de travail s'étend de 8 h à 18 h, avec deux heures de pause le midi. Habituellement, M. Shi et ses collègues tiennent une réunion quotidienne après 19 h pour faire le bilan du travail de la journée. « On sait qu'il n'y a que 24 heures dans une journée, mais si nous ne travaillons pas avec ardeur, nous ne pourrons pas devancer nos concurrents. Nous faisons beaucoup de choses que les autres compagnies ne font pas. Par exemple, nos techniciens installent des équipements pour les clients au moment où nos concurrents prennent tranquillement un café. En Côte d'Ivoire, une employée de 30 ans de notre filiale a même pris un véhicule blindé pour aller réparer l'équipement d'un client malgré les feux de la guerre... Somme toute, nous comptons sur notre service pour gagner la confiance des clients », confie M. Shi.

 

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La Chine au Présent     2011/10/09

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