Résidence hôtelière Sainte-Juliette
En 1997, M. Hu a jeté son dévolu sur les nombreux fumeurs, et a acheté des briquets chinois pour une valeur de 100 000 yuans. Malheureusement, il a découvert que les fumeurs locaux avaient pour habitude d'acheter une seule cigarette plutôt qu'un paquet, et que les vendeurs allumaient toujours la cigarette pour eux, la demande de briquets était donc très limitée. Au final, il n'a vendu que pour 20 000 yuans de son stock.
« La qualité et les prix des produits chinois ont un avantage incomparable sur le marché africain, mais pour faire des affaires, nous devons nous familiariser avec les caractéristiques du marché et les habitudes de consommation. Dans un environnement complètement étranger, il est difficile d'y parvenir », estime M. Hu.
Pour mieux connaître la culture camerounaise, M. Hu s'est immergé dans la société locale et s'est lié d'amitié avec beaucoup de Camerounais. Abasi Daouda par exemple, qu'il considère comme un frère, originaire de Garoua dans le nord du pays. « Depuis notre rencontre en 1996, nous n'avons pas conclu la moindre affaire, mais quand il veut se marier, il vient me demander conseil », explique-t-il en souriant.
Fort des expériences et leçons des deux premières années, M. Hu a bien compris la règle des affaires au Cameroun : de « vendre ce que l'on a » à « vendre ce dont ils ont besoin ». À Noël 1998, il a connu son meilleur succès depuis son arrivée, par la vente de rubans colorés, de petits chapeaux rouges et d'autres articles de fête. Cette année-là, le volume du commerce entre la Chine et le Cameroun a dépassé 100 millions de dollars.
|