Par exemple, sur la commande de 102 avions d'Airbus signée au cours de la visite de novembre, certains se demandent si « Airbus est vraiment mieux que Boeing » ; on ne peut pas donner de jugement professionnel, la qualité est peut-être similaire, mais juste à côté de Beijing, Airbus a installé une usine à Tianjin et transfère des technologies majeures vers la Chine. Il forme des ingénieurs dans le domaine aérospatial en partenariat avec l'Université de Beihang et les pilotes de l'Université de l'Aviation civile de Chine. Airbus réalise une intégration de l'enseignement, de la recherche, de la fabrication et de l'emploi en Chine, et ce mode coopératif dépasse de loin Boeing. Pour la Chine, cela s'accorde parfaitement avec la stratégie de développement national, soit la transformation du modèle de développement économique, ajustement structurel et amélioration du bien-être du peuple. Il n'y a donc rien d'étonnant à une commande de 102 avions d'Airbus.
Sur la coopération bilatérale dans le domaine nucléaire, il est intéressant de noter que les techniques nucléaires extérieures proviennent principalement des États-Unis, de Russie et de France, mais la dernière ne souhaite pas avoir de monopole. La France semble habile à saisir les opportunités. Dans le passé, la France et la Chine ont établi ensemble la centrale de Daya Bay, la première grande centrale nucléaire commerciale de Chine. Et aujourd'hui, dans le cadre de la protection de l'environnement, les deux pays sont en train d'accélérer leurs nouvelles coopérations. La France applique, sans la moindre réserve, la plus nouvelle technique EPR aux réacteurs de la centrale de Ling'ao en construction, et envoie un grand nombre d'ingénieurs français en Chine. Cette coopération est irrésistible pour la Chine. En plus, dans le domaine du bas carbone, la Chine partage ses expériences avec la France en offrant 145 000 panneaux solaires pour un centre environnemental en Provence. Une semaine seulement après la visite de Hu Jintao en France, une délégation française du secteur de l'automobile électrique s'est rendue en Chine afin de saisir les nouvelles opportunités du développement accéléré des industries émergentes.
Les coopérations économiques sino-françaises s'illustrent par des commandes et des sommes vertigineuses, mais en arrière-plan, ce sont les complémentarités de haut niveau de la stratégie de développement du pays.
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