À l'approche de la fin de l'année 2010, l'ancien Premier ministre français et grand ami de la Chine Jean-Pierre Raffarin est revenu en Chine. Il s'agissait de sa cinquième visite cette année ; il en a profité pour amener son nouveau livre, « Ce que la Chine nous a appris », et Jean-François Copé, nouveau secrétaire de l'UMP, qu'il a présenté aux dirigeants chinois.
En guise de bilan, nous pouvons clairement annoncer que les échanges entre la Chine et la France sont devenus plus aisés et approfondis en 2010, surtout en comparaison avec les deux années précédentes. Deux autres anciens Premiers ministres français, Alain Juppé et Dominique de Villepin, ont également effectué des visites en Chine. Le premier est maire de Bordeaux et nouveau ministre de la Défense, le second préside l'Association Asia-Pacific CEO's (APCEO). Ils ont tous deux reçu l'accueil cordial réservé d'ordinaire à un Premier ministre en fonctions. La Chine a souhaité renforcer la face de ses amis français.
La face a été un élément important des visites mutuelles entre les présidents des deux pays. Dans la cérémonie d'accueil organisée par M. Hu Jintao et son épouse pour leurs hôtes d'honneur à l'Exposition universelle de Shanghai, M. Sarkozy et Carla Bruni sont entrés en dernier sur la scène, comme le meilleur morceau que l'on garde pour la fin d'un spectacle. Le président français était assis juste à côté du président du BIE. Lors de la visite de Hu Jintao en France, le président français lui a montré son estime. Tapis rouge, escorte de la garde républicaine à cheval, accueil du chef de l'État lui-même et de son épouse à l'aéroport, cinq rencontres en quarante-huit heures à Paris et Nice… « Nicolas Sarkozy connaît parfaitement la tradition de donnant-donnant de Chine, et donne de la face à Hu, mais de manière plus importante, il gagne les commandes pour la France », analysait un commentateur de France 24.
De manière concrète, la coopération bilatérale est en plein essor. Les dossiers tombent comme des flocons de neige et les chiffres colossaux des commandes sont la vérité. Mais quand on analyse plus minutieusement ces commandes, la coopération économique entre la Chine et la France n'est plus une relation simple entre acheteur et vendeur, chaque dossier coopératif représente la demande du développement stratégique du pays.
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