Le lourd smog qui a affecté la Chine du Nord en janvier contenait une forte concentration de composés organiques mortels, selon l'Académie des sciences de Chine.
Wang Yuesi, chercheur à l'Académie, a déclaré que le smog qui avait enveloppé Beijing et d'autres villes de la région contenait des produits chimiques qui étaient présents dans le gros smog de Londres en 1952, au cours duquel quelque 12 000 personnes sont décédées, et dans le smog photochimique de Los Angeles de 1940 à 1950 qui a tué environ 800 personnes.
L'étude de l'académie a découvert que la source de la pollution de l'air était les véhicules et les émissions industrielles.
Selon Chen Liangfu, un autre chercheur de l'académie, le problème a empiré, car la taille des petites particules dans l'air augmente de deux à trois fois, lorsque les particules sont combinées avec de l'eau dans l'air.
À Beijing, les émissions des véhicules étaient le plus gros problème, représentant environ le quart de la pollution de l'air, selon l'étude.
Celui-ci a été suivi par la combustion du charbon ainsi que par la poussière et le sable soufflés de l'extérieur de la ville, chacun représentant environ le cinquième de la pollution.
Les experts de l'académie ont dit que la combustion du charbon devrait être contrôlée et qu'on devrait porter attention aux émissions des véhicules au diesel et à la qualité du carburant qu'ils ont employé.
Hier, le smog a encore perturbé la circulation et les vols à Beijing; une pollution de l'air allant de modérée à forte a été rapportée, et la visibilité avait diminué à 500 m en début de matinée, a déclaré le Centre de surveillance de la protection de l'environnement de Beijing. À un moment donné, la visibilité à l'aéroport international de la Capitale de Beijing est tombée à 5 à 10 m, causant des retards de vols, a rapporté l'agence de presse Xinhua.
Par ailleurs, les feux d'artifice ont fait en sorte que les relevés des PM2,5 ont grimpé en flèche dans beaucoup de villes pendant le congé de la fête du Printemps, a déclaré hier le ministère de la Protection de l'environnement.
Les chiffres publiés par le ministère ont montré que 42,7 % des 74 villes avaient rapporté des relevés supérieurs à la normale pour les particules dangereuses mesurant 2,5 microns ou moins de diamètre, selon Xinhua.
Le relevé moyen le plus élevé d'un seul jour a été de 426 microgrammes au mètre cube, ou 5,7 fois la norme du pays.
Tianjin, en Chine du Nord, a enregistré 577 la veille du Nouvel An lunaire, le relevé le plus haut de toutes les villes. Certaines villes ont également vu des relevés excessifs de PM10 et de dioxyde de soufre, a indiqué Xinhua. |