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Malgré la crise de la dette européenne, la France confirme sa lutte contre le changement climatique

• Les efforts du gouvernement chinois pour faire face au changement climatique

China.org.cn : Le gouvernement chinois a publié mardi 22 novembre un livre blanc sur ses politiques et actions pour faire face au changement climatique. Que pensez-vous de ce livre blanc, qui est considéré comme une déclaration chinoise sur le sujet du changement climatique ?

Denis Quénelle : La Chine avait déjà publié un premier livre blanc sur le changement climatique en 1998. Ce deuxième livre blanc me semble très intéressant même s'il n'apporte pas d'éléments nouveaux. Il fait la synthèse en une dizaine de chapitres des politiques mises en œuvre par la Chine en matière de lutte contre les changements climatiques dans le cadre du 11e plan quinquennal, notamment dans les domaines de la réduction des gaz à effet de serre, de l'adaptation au changement climatique, et de renforcement des capacités. Il souligne que l'ensemble de la société chinoise est impliqué, notamment la société civile, et que la Chine mène de nombreuses coopérations avec d'autres pays, notamment la France. Le livre blanc rappelle par ailleurs les objectifs ambitieux fixés pour le 12e plan quinquennal et la position chinoise dans les négociations climat. Ce livre blanc témoigne donc de l'importance pour la Chine de la préservation de l'environnement qui est devenue une priorité nationale au même titre que la croissance économique. Il témoigne également de la volonté de la Chine de devenir un des pays leaders de la négociation climat en raison du niveau de ses émissions et de son influence au sein du G77+Chine et du groupe BASIC (groupe des principales économies émergentes). J'espère que cette volonté de leadership conduira la Chine à participer activement à la recherche d'un compromis à Durban permettant de répondre au défi du changement climatique.

• Les attentes pour la conférence des Nations-Unis sur le changement climatique

China.org.cn : Malgré les divergences profondes entre les pays développés et les pays en développement, quelles sont vos attentes pour cette conférence ?

Denis Quénelle : La principale attente est de prendre les décisions à même de respecter l'engagement que nous avons collectivement pris à Copenhague de limiter l'augmentation des températures à 2° par rapport au début de l'ère industrielle.

Durban doit tout permettre de préserver, de mobiliser et d'améliorer les instruments que nous avons construits depuis 1992, au premier rang desquels le protocole de Kyoto. Elle doit aussi permettre d'ouvrir la voie à de nouveaux mécanismes efficaces, qu'ils soient économiques et financiers, ou technologiques, pour accélérer la baisse des émissions mondiales. Durban doit également permettre à l'ensemble de la communauté internationale de se retrouver sur la voie d'un nouvel accord global pour le climat, en fixant une feuille de route qui garantisse l'engagement de tous, et notamment des tous les principaux émetteurs, condition indispensable pour respecter notre objectif maximal des 2°C.

Deuxièmement, parce que le changement climatique produit déjà des effets désastreux particulièrement marqués dans les pays les plus pauvres, nous devons les protéger. Il s'agit donc à Durban de consolider les mesures actuellement insuffisantes qui doivent permettre de répondre au défi de l'adaptation au changement climatique, avec des modèles de développement plus résilients. La France entend notamment contribuer à la mise en place de nouveaux modèles énergétiques, c'est le sens de son initiative conjointe avec le Kenya (initiative dite « Paris-Nairobi ») sur l'accès à l'énergie dans les pays les pus pauvres. L'attention portée à ce sujet prend un relief particulier dans le contexte d'une conférence sur le sol africain.

Enfin, Durban devra concrétiser les engagements essentiels pris lors des derniers rounds de négociation : c'est particulièrement le cas sur la question des financements de long terme, avec l'objectif des 100 milliards de dollars US par an d'ici 2020. Sur ce sujet, un travail important a déjà été accompli au-delà du cadre strict de la Convention climat, notamment dans le cadre et sous l'impulsion du G20, sous présidence française pour la mobilisation en faveur de financements innovants.

 

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french.china.org.cn     2011/12/09

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