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Malgré la crise de la dette européenne, la France confirme sa lutte contre le changement climatique

• Perception du principe de « responsabilité commune mais différenciée »

China.org.cn : Selon certains spécialistes, afin d'obtenir des résultats exhaustifs et équilibrés dans la mise en oeuvre de la feuille de route de Bali, la conférence de Durban doit prendre comme base le principe de « responsabilité commune mais différenciée ». Et les objectifs doivent varier en fonction du niveau de développement de chaque pays. Êtes-vous d'accord ?

Denis Quénelle : Le principe de responsabilité commune mais différenciée est l'une des pierres angulaires de la feuille de route de Bali adoptée en 1992 et qui sert de base aux négociations climat. La France et l'Union européenne ne veulent pas le remettre en cause : les pays développés doivent et devront fournir plus d'efforts que les pays en développement. Les engagements de l'Union européenne que j'ai décrits témoignent de notre détermination à être leaders.

Cependant, ce principe ne peut pas être statique, il est indispensable de tenir compte de l'évolution des réalités politiques et économiques mondiales. Depuis 1992, la situation a changé. Alors que les émissions des pays en développement étaient très faibles il y a 20 ans, elles dépassent aujourd'hui légèrement celles des pays développés et représenteront les deux tiers des émissions mondiales en 2020 grâce à la croissance économique. La Chine est désormais le principal émetteur de la planète avec 24 % des émissions. Les rejets de CO2 par habitant sont même supérieurs en Chine qu'en France.

Il est donc aujourd'hui nécessaire d'aller au-delà du cadre de 1992 et du protocole de Kyoto si nous voulons tenir l'engagement fixé collectivement à Copenhague et réaffirmé à Durban d'une augmentation maximale des températures de 2° par rapport au début de l'ère industrielle. Les pays de l'annexe 1 du protocole de Kyoto ne représentent plus que 16 % des émissions, un engagement de ces seuls pays n'est donc pas suffisant. Les pays émergents, de même que les États-Unis qui n'ont pas ratifié le protocole de Kyoto, doivent également s'engager à diminuer leurs émissions. C'est pourquoi la France et l'Union européenne demandent que soit définie à Durban une feuille de route pour aboutir à un accord rassemblant l'ensemble des pays s'appliquant au plus tard en 2020. C'est la condition de la survie de la planète. Cet accord respectera bien sûr le principe de responsabilité commune mais différenciée, mais ce principe ne doit plus être binaire (pays développés vs pays en développement), il doit tenir compte de la réalité actuelle et notamment du poids nouveau des pays émergents.

La Chine est très impliquée à titre national en faveur de la lutte contre le changement climatique. Le 12e plan quinquennal fixe des objectifs ambitieux en matière de réduction de l'intensité carbone et de l'intensité énergétique, de diminution des principaux polluants ou de reforestation. La France soutient cette politique ambitieuse à travers plusieurs accords de coopération. La Chine devrait donc, de notre point de vue, internationaliser ces engagements forts et accepter la proposition de l'Union européenne. J'espère que les discussions à Durban permettront de trouver un accord satisfaisant pour tous et surtout compatible avec les engagements que nous nous sommes fixés.

 

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french.china.org.cn     2011/12/09

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