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Malgré la crise de la dette européenne, la France confirme sa lutte contre le changement climatique

À l'occasion de la 17e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique qui se clôturera le 9 décembre à Durban en Afrique du Sud, China.org.cn a interviewé l'attaché de coopération technique (environnement et développement durable) de l'ambassade de France en Chine, M. Denis Quénelle, pour aborder la position française sur l'engagement de réduction des gaz à effet de serre, ses commentaires sur les efforts du gouvernement chinois pour faire face au changement climatique, ainsi que ses attentes pour la conférence de Durban.

• Une vive volonté de lutter contre le changement climatique malgré la crise de la dette européenne

China.org.cn : M. Zhang Haibin, professeur de l'université de Beijing, a récemment dit que l'Europe, frappée par la crise de la dette, n'envisagera pas sérieusement des réductions importantes de ses émissions de gaz à effet de serre dans les années à venir. Qu'en pensez-vous ? Quelle est la position française ?

Denis Quénelle : La France est, au sein de l'Union européenne, l'une des principales forces de proposition des négociations internationales sur le climat. Les pays de l'Union européenne ont ratifié le protocole de Kyoto et se sont engagés à réduire collectivement leurs émissions de 8 % entre 1990 et 2012. Nous sommes en très bonne voie pour honorer ou dépasser ces engagements.

Nous continuerons à promouvoir en Europe une économie bas-carbone soucieuse de l'environnement. Le Paquet énergie-climat adopté sous présidence française fixe ainsi trois objectifs pour 2020 : réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre (30 % si les autres principaux émetteurs se fixent des objectifs équivalents), amélioration de 20 % de l'efficacité énergétique, 20 % d'énergies renouvelables. Grâce à ces engagements, l'Union européenne est la seule région du monde à avoir adopté une législation contraignante.

À plus long terme, l'Union européenne s'est fixé pour objectif de réduire ses émissions de 80 à 95 % en 2050 par rapport à 1990. La crise économique ne remet nullement en cause la volonté de la France et de l'Union européenne de réduire ses émissions et de développer en Europe une économie verte. Cette dernière représente même une véritable opportunité pour relancer la croissance. La France en a pris conscience très tôt, comme en témoigne le Grenelle de l'environnement. Ce processus unique a rassemblé l'ensemble des acteurs (gouvernement, entreprises, société civile, collectivités locales) afin de définir collectivement une feuille de route pour une croissance respectueuse de l'environnement.

Mais la solution ne peut venir que de l'Union européenne. Nous ne représentons que 11 % des émissions de CO2 dans le monde contre 24 % pour la Chine et 18 % pour les Etats-Unis. Il faut donc qu'à Durban nous élaborions un cadre international ambitieux, global et juridiquement contraignant. L'Union européenne défend d'une part l'idée d'un engagement pour une deuxième période de Kyoto, qui aboutirait à s'engager pour une réduction de nos émissions de gaz à effet de serre, d'autre part l'élaboration à Durban d'un vrai mandat de négociation afin d'aboutir en 2020 au plus tard à un accord global juridiquement contraignant, comprenant l'ensemble des pays du monde.

 

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french.china.org.cn     2011/12/09

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